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Le blog de la-vague-en-creux
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La Métamathématique comme alternative scientifique à la religion

6 Janvier 2022 , Rédigé par la-vague-en-creux

 

La Métamathématique comme alternative scientifique à la religion

 

 

 

Profession de foi théiste ou… ? Dieu s'est servi d'une équation mathématique pour notre Univers qui en constitue une solution, peut-être la seule et unique.

Pourquoi pas après tout ?

Cela expliquerait bien certaines choses mais pas tout évidemment car comment évoquer cette transcendance restant comme par définition hors de portée, l’inconnaissable ainsi que le caractérise Kant ? Cette partie à laquelle nous ne pourrions ontologiquement jamais accéder…

Le mur de Planck s'avère un obstacle infranchissable tant qu'on n'aura pas réunifié les 2 théories, Relativité et Mécanique quantique ce qui pose de nombreux problèmes même si la gravité quantique à boucles semble remporter bien des suffrages chez les scientifiques. Ou la théorie des cordes dont il existe plusieurs versions mais qui nécessiterait des énergies absolument colossales pour être confirmée... En dehors de cela les multivers se présentent comme une possibilité pour caractériser notre univers, un parmi beaucoup d'autres. Cette hypothèse -invérifiable du moins expérimentalement (!)- a été émise dès l'Antiquité par les Stoïciens avec la palingénésie et se retrouve en physique sous le nom de théorie du Big Rip: Nietzsche utilisera cette idée d'un Éternel Retour pour la généraliser dans son système.

Notre cerveau n’est pas configuré pour un tel saut dans l'inconnu. Parmi les états définis par Auguste Comte dans son positivisme, nous n’aurions véritablement accès qu’au troisième stade : le positif succèderait au théologique puis au métaphysique; tel le poisson rouge dans son bocal incapable de se représenter l’univers extérieur de façon correcte, nous n’aurions pas à notre disposition des concepts adéquats pour se figurer l’origine de l’Univers et son pourquoi. Juste des hypothèses... Notre imaginaire est configuré en 3 dimensions spatiales et il est impossible de sortir de notre imaginaire.

Si la Nature est écrite en langage mathématique comme l'affirmaient Platon, Galilée puis Einstein pourquoi l'origine de l'univers ne serait-elle pas elle-même une équation dont on a cherché la solution ? Et qu'on a fini par trouver ? Avec les constantes ayant toutes les bonnes valeurs pour que ce monde puisse exister tel qu’il est… À moins que Dieu ne joue aux dés une infinité de fois et que nous soyons les heureux ou malheureux gagnants du Loto, contrairement à la supposition d'Einstein ? 
Stephen Hawking affirmait lui que l'équation de l'Univers tout entier tiendrait sur un simple tee-shirt, ce qui accréditerait selon lui l’idée d’un Univers mathématique au départ et à l'arrivée.
Le langage mathématique est tautologique et vide de sens… et l'Univers est proprement insensé il faut l’admettre: le monde est celui des faits selon Wittgenstein, ni plus ni moins. Des atomes de l’espace-temps qui s'y accrochent comme des boules de Noël sur un sapin… Sens et signification sont à prendre comme conséquences directes d’un langage décortiqué de façon analytique, lequel a servi au départ doublement:  caractériser le socius ainsi que décrire le monde physique... On ne peut que très difficilement imaginer y associer des essences, dans une perspective qu'elle soit métaphysique, comme par exemple celle platonicienne. Le philosophe Deleuze croyait tellement en l'empirique -et corrélativement tellement peu en la métaphysique- qu'il inventa cet oxymore philosophique constituant un véritable OVNI, l'empirisme transcendantal.

Dans le monde quantique, un seul mode de description est possible: ce sont les mathématiques et elles seules sont opératoires à l'exclusion quasiment de tous les autres. Les questions où, quand et quoi, pertinentes dans le monde macro et nécessaires à la définition des repères existentiels fondamentaux ne le sont plus du tout dans le monde micro. Heisenberg l'a bien montré en premier, tout dépend de l'observateur: la non-localisation semble bien un paradigme dominant commun pour caractériser le monde micro, un concept enveloppant. La seule ontologie crédible du monde micro serait-elle une ontologie mathématique ? En admettant qu'on sache définir ce que c'est...

Les mathématiques décrivent parfaitement le monde quantique, à l’exclusion de tout autre. 
Selon Cournot, un théisme personnel serait celui qui prêterait à Dieu des sentiments anthropomorphiques donc rationnels. Le monothéisme serait quant à lui une conséquence directe d’un déisme tandis que le panthéisme celui d’un théisme allant jusqu’au terme de son effectuation mais omettant la délicate question des origines comme chez Spinoza ce qui lui permit d'éviter tout dogmatisme lié aux monothéismes  Au terme duquel Dieu serait mort pour reprendre l'affirmation de Nietzsche ? Le Mal est infini dans sa substance, fait dire Marguerite Yourcenar à Zenon dans l'Œuvre au Noir. Si ce Dieu existe, le monde est absurde et le Mal est le seul vainqueur.

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Merci  pour la clarté de tous les exposés qui m’ont aidé. 
La Terre a la forme d'une courge en fait🤗... Toutes ces réflexions proviennent de la compossibilité de Leibniz et son affirmation selon laquelle ce monde est le meilleur des mondes possibles. Plus quelques autres d’Einstein et d’autres auteurs comme Dirac mais qu’il m’est impossible de tous citer ici. Je donne 2 citations que Marx lui-même n'aurait sans doute pas renié.
DIRAC (1902-1984):
« Il semble que c'est une des caractéristiques fondamentales de la nature que les lois physiques fondamentales soient décrites en tant que théorie mathématique de grande beauté et puissance, ayant besoin d'un niveau assez élevé de mathématiques pour les comprendre. Vous pourriez vous demander : pourquoi la nature est bâtie de cette façon ? Nous pouvons seulement répondre que notre savoir actuel semble indiquer que la nature est bâtie ainsi. Nous avons tout simplement à l'accepter. On pourrait peut-être décrire la situation en disant que Dieu est un mathématicien de premier ordre, et qu'Il a utilisé des mathématiques très avancées pour construire l'univers. Nos faibles entreprises en mathématiques nous permettent de comprendre un peu l'univers, et au fur et à mesure que nous développons des mathématiques supérieures, nous pouvons espérer mieux comprendre l'univers. »

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« Je ne comprends pas pourquoi nous perdons du temps à parler de la religion.

Si nous étions honnêtes — et les scientifiques se doivent de l'être — nous devrions alors admettre que la religion est un fatras d'assertions inexactes, qui ne reposent sur aucune base dans la réalité. L'idée même de Dieu est un produit de l'imagination humaine. Il est tout à fait compréhensible pourquoi des personnes primitives, qui étaient bien plus exposées aux forces écrasantes de la nature que nous le sommes aujourd'hui, avaient dû personnifier ces forces en peur et tremblement.

Mais de nos jours, puisque nous comprenons tant de processus naturels, nous n'avons pas besoin de ces solutions. Je ne vois absolument pas en quoi le postulat d'un Dieu tout-puissant nous aide en quoi que ce soit. Ce que je vois c'est que cette hypothèse mène à de tels questionnements stériles comme pourquoi Dieu permet autant de misère et d'injustice, l'exploitation des pauvres par les riches et toutes les autres horreurs qu'Il aurait pu empêcher. Si la religion est toujours enseignée, ce n'est pas du tout parce que ses idées nous convainquent encore, mais simplement parce que certains parmi nous veulent garder la classe populaire en silence. Des gens silencieux sont bien plus faciles à gouverner que les vociférants et insatisfaits. Ils sont aussi plus facilement exploitables. La religion est une sorte d'opium qui permet à une nation de se bercer elle-même de doux rêves et à oublier les injustices qui sont perpétrées contre les gens. D'où l'alliance rapprochée de ces deux grandes forces politiques, l'État et l'Église. Les deux ont besoin de l'illusion qu'un gentil Dieu récompense, au paradis si ce n'est sur Terre, tous ceux qui ne se sont pas levés contre les injustices, qui ont accompli leur devoir silencieusement et sans plaintes.

C'est précisément pourquoi l'honnête assertion qui veut que Dieu est un simple produit de l'imagination humaine est marqué comme le pire des péchés mortels.  »


La mathématique suprême est une forme de mystique.

Contrairement à l’hypothèse de Hilbert qui voyait dans les métamathématiques la matrice d'où découlerait toutes les mathématiques dans leur ensemble - postulat qui a finit par être abandonné comme champ de recherches après que le groupe Bourbaki ait néanmoins donné naissance aux maths modernes enseignées dès la 6ème-,  la Métamathématique serait cet opérande primordial pour la Matrice de l’Univers.

Au-delà d'un nihilisme nietzschéen, par delà le nihilisme.

 Ou d'un autre...

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Spinoza et le plan d'immanence

3 Mars 2021 , Rédigé par la-vague-en-creux

 

 

Spinoza et le plan d'immanence

 27/ 07/ 2021 

 

Comme je l’ai entendu, il n’est pas tout à fait correct d'affirmer que Spinoza est un anti-Descartes. Pas plus un anti-Leibniz, autre alter ego… Spinoza était Spinoza.

La philosophie du XVIIème siècle étant marquée principalement par ces trois auteurs, il n’est pas étonnant qu’on les associe  pour en faire des pensées qui se construisent ou se seraient construites en opposition les unes aux autres. Mais c’est une erreur : on catégorise habituellement Descartes par le dualisme matérialiste et Leibniz par le monisme spiritualisme. Spinoza vécu et enseigné dans les manuels comme une sorte de synthèse des deux et qui les réconcilierait ? Voiture à essence et voiture thermique pour donner un véhicule  hybride... En sous-main une dialectique implicite de la réconciliation avec une synthèse à la clé couronnée par une acmé quasi transcendantale, le troisième genre de connaissance.

Il faut signaler que Spinoza est un des rares philosophes à son époque voire le seul à avoir proclamé que l'homme était affectif: il est affectif en premier lieu et avant tout. Cette conception va séduire nombre de philosophes, comme plus tard Deleuze. Le parallèle ontologique qu’établira Spinoza entre âme et corps est sa grande invention.  La question s’est posée notamment dans la scolastique et même avant de résoudre la question de ce qui viendrait en premier de l’esprit ou du corps, donc établir des prééminences entre matière et esprit en étroite relation avec la Volonté divine: ce que tenteront d'établir Descartes ou Leibniz chacun à leur tour. Pour l'évêque Berkeley, Dieu sera tout entier dans nos sensations et nos perceptions et la matière seule n'est rien. Être c'est percevoir et être perçu.

Deus sive Natura, Dieu ou la Nature... Le Bien et le Mal n'existent pas dans la nature, ce qu'on pourrait prolonger en disant que rien de ce que fait la Nature n'est mal ou mauvais: ceci en fait un philosophe irremplaçable et créateur d’une vision totalement novatrice pour l’époque. Et même après, par delà le bien et le Mal...

Très souvent dans l’histoire,  un philosophe est l’instigateur d’une pensée en contradiction partielle sinon même totale avec celles le précédant,  ce qui permet le plus souvent à un philosophe de se déterminer en développant sa pensée en opposition/contradiction avec les précédentes. Dualité et/ou travail du négatif: Aristote vs Platon, Hegel vs Kant via l’absolu et la dialectique contre la transcendance et les antinomies. Nietzsche contre tout le monde mais surtout contre Kant et farouchement opposé à tout système en général même si on lui a reproché d'avoir constitué sa propre philosophie en forme de système Marx vs Hegel, le premier remettant sur ses pieds la philosophie du second pour en faire une philosophie matérialiste axée sur l’Histoire et dont l’élément moteur serait les classes: l'Histoire ne serait que le produit résultant de  renversements dialectiques. Afin d'étayer, Marx remontera jusqu’aux Romains et même aux Grecs avec les révoltes de la plèbe ou celle des esclaves menés par Spartacus, expressions notoires de la lutte des classes selon Marx. Ou des castes si l’on préfère.

Spinoza quant à lui ne s’opposera à rien ni personne ce qui en fait sa totale singularité. À la limite il s'opposera aux prêtres et à leur vision dogmatique qui est associée inévitablement aux « passions tristes », conception elle intimement associée à la présentation de Dieu comme transcendance iconique et origine du monde : par cette opposition anticléricale de base, Spinoza déterminera sa pensée en rupture totale avec tous les monothéismes qui ont précédé.

La joie est le passage de l’homme d’une moindre à une plus grande perfection.

Sa modernité fait qu'on l'étudie encore aujourd'hui. Prince des philosophes selon Deleuze ou précurseur selon Nietzsche, Bergson disait de lui: "Il y a la philosophie de Spinoza et il y a celle les autres". À ma connaissance, c'est la première fois que le terme d'affect rentre en philosophie mais les historiens de la philo diront que bien avant lui etc... Et il y a des philosophes avant Spinoza qui ont dit, bien avant lui aussi parait-il, que le désir était le moteur de l'univers et constituait l'essence même de l'homme. Le désir est ce conatus, terme fréquemment employé dans la philosophie avant lui, ce qui tend à faire persévérer l'être dans son être.

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On peut passer sa vie à étudier l'Éthique.

Certains voueront une véritable monomanie consacrée à sa philosophie en particulier l'Éthique. Remarquons qu’il n'est quasiment pas question de morale dans l'Éthique au sens où on l'entend habituellement et il faut chercher dans la racine grecque pour se figurer l'intention de Spinoza avec le choix de ce titre bien particulier: le terme éthique provient de ethos qui signifie comportement et ce choix constituera l’axe principal qui le mènera d’un premier au troisième et dernier genre de connaissance. La connaissance du corps (ce qu'on appellera après le corps propre en psychanalyse) et son rapport avec l'extérieur -au travers de ce qui rentre et ce qui en sort- constituera le mode de connaissance véritable afin de déterminer la place de l'homme dans l'univers: le second genre de connaissance. Son corps précède logiquement son âme...

Que peut un corps ? 

Spinoza dira: "Personne jusqu'à présent n'a connu la structure du Corps si précisément qu'il en put expliquer toutes les fonctions, pour ne rien dire ici du fait que, chez les Bêtes, on observe plus d'une chose qui dépasse de loin la sagacité humaine, et que les somnambules, dans leurs rêves, font un très grand nombre de choses qu'ils n'oseraient faire dans la veille; ce qui montre assez que le Corps, lui-même, par les seules lois de la nature, peut bien des choses qui font l'admiration de l'esprit. "

(Éthique III, proposition 2, Scolie)

Le troisième genre de connaissance est le plus difficile à aborder car il jouxte avec la métaphysique et annonce le retour d’une certaine idée de la transcendance. Une phrase demeurée longtemps très mystérieuse provient du dernier chapitre et a interrogé bon nombre de lecteurs: « Nous sentons, nous expérimentons que nous sommes éternels. » Certains y verront  l'influence de la tradition kabbalistique de Zohar, issue de cette pensée juive que Spinoza connaissait certainement très bien.

Un des meilleurs exégètes de Spinoza est Deleuze dont on trouvera les cours sur le Net ainsi qu’un cours basé sur une méthode d’appréhension progressive et méthodique de son œuvre. Il existe une bande-audio de son cours à Vincennes mélangeant interventions et questions, assortis de murmures et toussotements du public. Avec des silences aussi…

Comment depuis la Nature avec ses 2 premiers genres de connaissance (certains y verront l'amorce de la psychanalyse et d'ailleurs Freud avait lu Spinoza) arrive-t-on à se figurer/se représenter une idée du divin et d’une transcendance ? Ce sera le dernier point abordé. L'Éthique est une thérapie d'envergure puisqu'elle part du corps et non des idées, dira Max Dorra... Le terme de transcendance semble légèrement erroné ici en tout cas car implicitement détourné de son sens habituel car dans les monothéismes, c'est un Dieu toujours donné comme créateur au départ. Spinoza ne remontera pas le temps pour obtenir ce qu'il parait chercher, l'effet inverse d'un Dieu démiurge origine de tout. L’idée même de la Création, d’un point originaire et d'une cause première de l’univers ne semblera pas l’intéresser plus que cela et cette décision aura pour effet indéniable de le prémunir de tout dogme inhérent aux monothéismes. De tout dogmatisme en général mais le mettra ensuite dans une position embarrassante par rapport aux monothéismes issus des religions révélées lesquelles sont considérées par lui comme inévitablement dogmatiques... La foi ne se discute pas et les fers de l'Inquisition seront là pour le prouver, ce qui contribuera à pousser le marrane Spinoza à quitter le Portugal pour un pays plus tolérant comme la Hollande.

Comment partir de la création soit de la Nature pour remonter jusqu'à un Dieu ? Spinoza élabore et construit sa théorie panthéiste dans laquelle esprit et matière sont liés au moyen d’un parallèle indissoluble et constant, le parallèle ontologique… Ce renversement de perspective inspirera Deleuze avec son  "plan d’immanence" objet d'un chapitre dans Qu'est-ce Que La Philosophie ?, livre co-écrit avec Félix Guattari.

On peut parler de Spinoza pendant des heures même des jours durant mais il faut avouer que sa démarche est totalement singulière et a ce mérite à la fois singulier et rare de mettre de côté tout ce que l'on sait ou croit savoir de la philosophie, précédente ou postérieure: qualifié de panthéiste, il fut pour cette raison déclaré apostat. En rupture absolue avec le monothéisme et sa démarche, il échappera de peu à une tentative d'assassinat par un orthodoxe armé d'un couteau à la sortie de la synagogue d'Amsterdam d'où il se verra finalement exclus par la communauté rabbinique.

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Il faut se faire au mode particulier de raisonnements dans l’Éthique où tout s'enchaine et est prouvé mathématiquement via propositions et scolies. Il suivra une méthode proprement géométrique: pour les Grecs la géométrie est première et historiquement c'est elle qui fournira les premières preuves comme chez Thalès ou Euclide. Les mathématiques vont s’en emparer par la suite dans ses démonstrations et cette méthode géométrique qu'emploie Spinoza qui s'inspire des premiers Grecs fournira le cadre d'une épistémologie de la preuve: une méthodologie propre et inhérente aux mathématiques qui fera dire à Galilée suite à Platon et repris plus tard par Einstein que la Nature est écrite en langage mathématique.

Que personne n’entre ici s’il n’est géomètre, écrira Platon au frontispice de son école.

More geometrico...

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Les plugins de FxFactory au banc d'essai

29 Mars 2020 , Rédigé par la-vague-en-creux

Si vous êtes un pratiquant de After effects CC et/ou Adobe Premiere Pro ainsi que familier de cette Rolls tout-terrain & toute puissante du montage qu'est Final Cut Pro X, vous aurez certainement entendu parler de ces plugins sur FxFactory: une fantastique réserve pour l'amateur comme le pro ! Quelques uns sont gratuits mais comme vous vous en doutez, les plus intéressants sont payants. Entre 29 $ et 399 $ pour FxFactory avec une moyenne de 40 $ mais certains sont à 20$... Un investissement considérable donc bien regarder avant de quoi vous avez expressément besoin !

Si vous cherchez des effets un peu moins commerciaux et plus créatifs ou dans cette optique, regardez chez Boris Continuum qui offre aussi une très large variété de plus-ins.

Faisant de la video/montage, j'ai cherché quels étaient ceux dont j'avais le plus besoin et les plus utiles selon mes projets: donc j'ai entrepris ce travail (très) laborieux de les télécharger tous en mode demo afin de faire un résumé succinct avec pour associés les liens URL de leurs tutos respectifs. Ainsi vous pourrez voir vous aussi ce qui vous intéresse le plus. Beaucoup de transitions et de titres animés et personnalisables avec des fois beaucoup d'originalité: il faut fouiller comme aux Puces pour dénicher la perle rare...

Attention que certains ne sont uniquement valables que sur FCPX alors que les autres, une majorité d'entre eux supportent AE, Premiere Pro ainsi que Motion: After effects CC se révélant beaucoup plus maniable que FCP X, il est intéressant de connaître ces plugins et leur champ de validité comme et surtout avec Nodes et Mosaïc dispos sur AE et indéniablement plus maniable que sur FCPX ne serait-ce que pour la 3D et les mouvements de caméra. On peut rajouter le tout nouveau Storm (Yanobox) que je n'ai toujours pas essayé. Mais il a l'air impressionnant.

Les plugins audio sont généralement valables parallèlement sur Adobe Audition CC, Logic Pro et Garage Band.

J'ai mis aussi quelques plugins de Pixel Films studios au banc d'essai car on ne les trouvera nulle part ailleurs, au prix généralement standard de 30€. Attention car QUELQUES PROBLÈMES INCONNUS à ce jour FONT QU'ILS NE RÉPONDRONT QUE TRÈS RAREMENT -voire jamais- AUX MAILS même quand c'est PayPal AU RISQUE  DE VOIR SE FAIRE REMBOURSER LEUR VENTE d'autorité laquelle se voit ANNULÉE d'autorité PAR PAYPAL. Ces derniers vous rendront votre argent si vous n'êtes pas satisfait. Très régulier et honnête: précaution à prendre si vous achetez quelque chose, pensez à utiliser PayPal ! 

Sinon espérons que ces problèmes chez ce fabricant connu, reputé et intéressant s'arrangeront car du coup je n'ai pu obtenir le plugin uniquement fabriqué chez eux et que je souhaitais acquérir. Dommage pour moi mais apparemment seul Idustrial revolution a généralisé cette pratique de plug-ins gratuits.

Tous ces modules de FxFactory sont utilisables et de plus fréquemment utilisés par des pros: que ce soit pour l'étalonnage, les effets ou le mixage sonore. Très intéressant pour les monteurs de programmes et d'émissions télé car beaucoup permettent de gagner un temps précieux comme démontré dans les tutos.

Beaucoup d'exemples dans les tutos sont empruntés à la course automobile ce qui ne doit pas résulter d'un pur hasard. Aussi au mannequinat, mode, souvenirs de vacances ou escapades entre amis.

Voici un exemple de ce qu'on peut faire avec quelques-uns de ces  plugins:

🤓  Rêve Insuline

Pitch: une dame diabétique est amenée aux urgences d'une maternité. Là on lui fait une piqure et elle fait un rêve qui la soulage (?). Un rêve ou juste une succession d'images ? Cette question tourmente l'humanité depuis son apparition quasiment: de la clé des songes où le rêve est un message purement symbolique en général envoyé par les dieux jusqu'à la psychanalyse, les voies d'interprétation ou de tentatives d'interprétation des rêves sont innombrables. 

On utilise souvent le cinema comme métaphore du souvenir ou pour le récit d'un rêve: j'ai revu ou revécu cette scène de mon rêve comme un flashback entend-on dire souvent, ou "mon rêve s'est déroulé comme si j'étais à la fois spectateur et acteur". Les cauchemars selon Freud seraient la trace ou l'écho d'angoisses non résolues pendant l'état de veille, ce qu'il formalise par un transfert d'énergie libidinale non accompli ni réalisé correctement à l'état diurne.
 

👽  Rêve d'univers

Voyage imaginaire au travers d'un rêve sur le cosmos et l'univers: quelle est la place de l'homme dans le cosmos et l'univers ?

Cette version est la version finale du 30/10/2019

 https://www.youtube.com/watch?v=YdUQ9Lz6Gds

🐖  École des chats, marmottes et autres animaux

==> Une Fantaisie animalière improvisée et facétieuse qui regroupe différents clips humoristiques d'animaux, le tout agrémenté style BD sur le mode d'une succession de 10 petits clips.

... Voici ==>

🐖  École des chats II

==> Version II  avec 7 nouveaux petits clips dans le même esprit

🐖  École des chats III

==> Idem

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Top plugins FCP X    |

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  1Matte Mask Monadnock MEDIA ( peut masquer un nombre indéfini de videos suivant les formes qu’on veut  et paramétrer le layer derrière en l’appliquant sur une drop zone: les masques sont à créer soi-même en RGB et peuvent être animés selon AE, AI, ou Photoshop ==> unique et versatile )

  (XEffects) 3D Sports graphics iDustrial Revolution  ( comme son nom l’indique, pour prod' émissions télé)

  3D Text Overlay Lucas Visual Effects ( 24 presets superposant des anims’ à des textes: psychédélique/pop assez flashy… Et résultat marrant 🤷‍♀️)

  3D Text Panels SquidFx  ( animations diverses et variées en 3D de panneaux en rajoutant des mouvements personnalisables )

  3D Title Animations Ripple Training  ( tumble, rotate, spacing, scale, fade… combinables avec 3D Styles)

  3D Title Drop Ripple Training  

  3D Title Styles Ripple Training  ( 200 titres personnalisables effet rotatif 3D très intéressant animés/combinables avec 3D title animations)

  3D Title Scenes Ripple Training  ( 3 parties: planchers sol,  lumières et planchers sol réflexions, murs==> titres chiadés avec 3D animations et 3D styles)

  (XEffects) 3D Transitions  iDustrial Revolution ( pack étendu et varié de transitions 3D: cubes, bandeaux, split, portes simple ou double, slide zoom, spin très versatiles et surtout ne manquez pas la spécialité Book page turn: semble prévu pour la mode)

  3D Video Wall iDustrial Revolution ===>

Managing Large Video Walls with Ease

Building MultiScreen Video Walls

3D Positioning, 3D Rotating and Depth of Field

Changing Depth Edges and Textures

Basic Text Control and Layering

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  9 slices Scale Monadnock MEDIA  ( permet d’ajuster finement sans crop le cadre d’un texte en personnalisant la forme et l’ancrage Gauche ou Droit )

  Action Pack The LUUT ( plein de bidules divers et variés en 2D  avec tracker et qui bougent façon Comics. 90 en tout et qui peuvent rajouter un super dynamisme)

  Add Motion ØSM VFX ( animations diverses et variées en 2D de tout ce qu’on veut en rajoutant des mouvements: à essayer avec des Emoji p.ex.)

 MOVE, POP, & SWING YOUR TEXT, GRAPHICS, OR MEDIA.

CREATE SUBTLE OR DYNAMIC LOOKS THAT ARE UNIQUELY YOUR OWN.

WITHOUT LEAVING FINAL CUT. WITHOUT KEYFRAMES.

WITHOUT HEADACHES.

  A’Font The LUUT ( effets pop’ de polices mobiles et/ou animées intéressant et original l👲)

(Alex4D) 360° effects  voir aussi Revolve 360° de SugarFx mais en beaucoup plus riche/ varié car personnalisables & paramétrables  🤺)

  Alpha Pop Stupid Raisins ( 150 animations diverses et variées )

  Animated Elements Premium VFX ( 150 éléments pour des animations diverses et variées en 2D mais aussi des mouvements classiques avec glow et extrude associés)

  (Alex4D) Animated Transitions ( 120 effets pour déplacer tout ce qu’on veut dans n’importe quelle direction comme des textes, des photos ou logos: divisées en 4 catégories de base comme grow, move, shrink & spin. Pratique car on peut créer les siennes propres avec animation master)

—  Animated Poster o’Motion ( Des titres, encore des titres en 30 presets)

  Animated Progress Bar Lucas Visual Effects ( Tout, vous saurez tout sur les barres de progression ! ) 

—  Animated Text Premium VFX ( 200 presets répartis en catégories)

  Arrow Pop  Stupid Raisins ( 75 flèches de basique à complexe )

  Artitude  Sheffield Softworks ( GÉANT !  🐭🐀 Mais un peu lent: activer option Turbo sinon très très lent mais beau résultat, unique en son genre ==> 120 presets et une video application avec Motion. Très proche du dessin animé ≠ Tatoo Trade qui se contenterait juste d’un "effet" dessin animé avec choix d’améliorations et implémentations visuelles en sus: c’est tout mais ça peut suffire parfois en utilisant ce preset pre-Tatoo. Important: penser à décocher les rendus dans les préférences de FCPX pendant les réglages sinon il rame comme un fou )

  AutoSplit  Hawa*iki ( Un des meilleurs et des plus simples splitters d’écran ! )

  AutoTextBox Cine Flare ( 100 presets répartis en 10 catégories dont des bulles comics et des panneaux: couvre beaucoup de champ d’application. Spécificité:  les cadres s’adaptent à volonté aux textes et sont de plus personnalisables)

  Backgrounds + Titles Premium VFX ( comme son nom l’indique)

  Badge Pop Stupid Raisins ( 25 graphiques animés pour publicités et/ou présentations)

  BarCode Yanobox ( Codes-barre personnalisables à la demande et animations 3D associées)

  Better Black & white  CrumblePop ( comme son nom l’indique avec réglages sophistiqués à la clé: artistique pour photographes)

  Better Stabilizer CrumblePop ( Drag’n Drop du plugin puis analyser et choisir un preset==> OK ça marche)

  Blaster Bolt  FanFilm Fx ( effets de Star Wars: usage très limité mais efficace)

  Block Party  Noise Industries ( 1 principale et 50 autres transitions 3D très élaborées flashy !   🏊‍♀️)

—  Block Pop  Stupid Raisins ( transitions splittant l’écran en autant de blocs, de un à seize avec chacun des presets correspondants si on veut pas se fatiguer: honnête mais sans grande fantaisie)

  Bold Pop Stupid Raisins ( titre bold et minimal ==>  pour couvertures de magazine surtout)

  Bounce  Nattress ( Bounce transitions ou rebonds avec des titres comme son nom l’indique: rebondit comme une balle ou latéralement ==>  intéressant  🐫)

  Borders  Squid FX ( Rajoute des bordures personnalisables mais a tendance à geler les rendus de FCPX qui paraissent interminables)

  Bullets  Ripple training ( Positionner le curseur dans la timeline de FCPX avec I début et O fin pour définir un segment, sélectionnez le bullet parmi les templates et pressez Q pour le positionner de façon idoine. Paramétrable en 3D avec animation dudit bullet ==> pour présentations quasi exclusivement)

  Callout Pop 2 Stupid Raisins ( 30 templates de call-out, classique et de bon goût)

  Callouts Complete Ripple training ( 68 templates de call-out en 8 catégories: très complet et un des + riches avec entre autre des comics-bulles et/ou formes marrantes diverses et variées. Plus des magnifiers uniques nécessitant de lire une page de doc complète et très bien faite)

  Camera Moves O’Motion ( 40 transitions très intéressantes de types Move, Rotate avec choix du coin pivot et du sens de rotation, aussi Zoom et diagonales. Effets marchant aussi sur photos statiques)

  Caption Burner Noise Industries ( Générateur de titres-layers pour sous-titres. Peut importer n'importe quel format SRT, WebVTT ou iTT. Peut traduire théoriquement en d’autres langues, voir Caption Converter testé et marchant très bien🎵)

  Caption Converter Noise Industries ( Convertit et traduit les sous-titres SRT, iTT, VTT, SUB, Encore Text . Voir subtitles)

  Chrominator Tokyo Productions ( Bevel shiny metal effects sur des logos: intéressant avec des polices engraved et chrome ==> beau rendu  🦉)

  CineText 2 CineFlare ( 40 presets de texte pour tous les goûts: box in, breaking, color burn, defocus, depth travel, easing slider, fast elastic, film skip, finding focus, old timey, prism shift, quick skip, show through, slow elastic, spinning text, strange things,  tilt shift, tv static, twist)

  Cine transitions CineFlare 100 transitions rien que ça !! Et répartis en 7 catégories d’effets: distortion-glitch-vintage-slide & push-block-fade-cubes)

—  Collage Effects Stupid raisins (Montage photo élaboré et sophistiqué)

  Colorado Outskirts Pack DP669  ( Effets de type comics, voir aussi London Gangster et Comic Pack de la même boite et dans le même esprit)

  Comic Pack DP669 ( Quelques effets comics à base d’images gelées sur fonds différents, unique en son genre)

  Comic Pop CineFlare ( 20 éléments style comics fendards  🤞)

  Comic titles Premium VFX ( 20 éléments style comics combinables avec des fonds paramétrables)

  Comic titles 2 Premium VFX ( 30 éléments style comics supplémentaires)

  Creative Bullets Point Premium VFX (25 presets sur le mode bullets, design assez neutre et passe partout: convient bien pour des présentations)

  Creative Portfolio Premium VFX  ( 11 templates pour fashion, cuisine, CV’s, présentation en tout genre de photos de design ou de travaux divers)

  Creator’s Toolbox Premium VFX  ( 60 templates de social media)

  Data Pop 2 Stupid Raisins ( Titres info-graphiques style boites de production: bien pour présentation de bilans en particulier)

—  Decimal Counter iDustrial revolution ( ...comme un Zoulou avec lance et bouclier dans un super marché)

  Detailer CineFlare ( Presets donnant une atmosphere au clip: retro, vintage, dominante blanc, Polaroïd, doux, noir ou personnalisables avec  réglages sur détail, structure, fade, Color mix, contraste, gamma, saturation comme sous Photoshop )

  Device Pop  Stupid Raisins ( présentation sur Laptop, portables, iPad , montres et autres templates quasiment iconiques sans trop de design ni fioritures)

  DFish Zoetrope ( Corrige la distortion des fisheye… ou en rajoute !)

  Disguise Pop Stupid Raisins ( très rigolo ! 😝 Social media mais pas que… masquer, déguiser, censurer. Ajoute un brin de folie comics à vos videos. L'essayer c'est quasiment l'adopter) 👸📌

  Dual glitch Luca Visual Effects ( distortions et parasites en tout genre : parfait pour dynamiser cadrages statiques de mouvements comme rallyes ou courses avec 70 paramètres scindés en 2 catégories. Hyper élaboré et sophistiqué)

  Dynamic transitions Premium VFX ( un des plus versatiles sur le marché permettant la combinaison de plusieurs types de mouvements pas trop sophistiqués au départ: rotate, swipe and zoom)

  Dynamic transitions vol. 2 Premium VFX ( Encore mieux que le précédent ! Marche beaucoup mieux sur le tuto que dans FCP X en pratique. En plus fait ramer la machine comme un fou pour un résultat pratiquement très décevant: pas encore au point… Attendons la MAJ mais prometteur)

  Easy Tracker CrumblePop ( point ou planar tracking )

  Elastic CineFlare ( transitions avec effet d’élasticité modulables en 3 catégories: pull, push et stretch à essayer  😹)

  Elegant Titles Premium VFX ( comme son nom l’indique : à essayer)

  Film Strip CineFlare ( transitions et effets vintage slide & push assez basiques mais efficaces)

  FaceBlur Crumble Pop ( floute les visages et des aires comme son nom l’indique : concernant le floutage, voir aussi pixelate chez Disguise Pop Stupid Raisins ou Tools complete Ripple training qui possède à la fois pixellisation et blur comme l'item Obscure )

  Fader CineFlare ( 60 transitions de fading répartis en 6 catégories: Ghost et Blur effect à essayer impérativement ) 🐖 👺 🥊

  Fast Mask Lawn Road ( Outil de masquage versatile pour correction couleur sur vignette et formes)🐖

  Fight Pop Stupid raisins (templates pour les sports de combat comme boxe: simple d’usage)

  Film Leaders 2 Luca Visual Effects Glitches, distortions, scratches et parasites stroboscopiques en tout genre empruntés au cinema;  50 presets dont rolling actors credits ==> amusant )

—  Film Strip CineFlare (  Transitions et titres + autres effets empruntés aux caractéristiques des films/photos avec possibilités intéressantes de transitions cumulées overlay: un peu gadget tout de même mais soigné)

  Film transition Nattress burn through i.e. film brûlant et fondant sous chaleur soit effet marrant et unique. Aussi film dissolve, film flash, jumpy splice soit sauts d’images pelliculés et paramétrables avec contrôle du blur)

  Financial Report Premium VFX ( Sans problème 🤡: j’ai des tonnes d’actions en réserve donc ça servira à la retraite et après à mes héritiers s'ils jouent en bourse) 

  Flat transitions o’Motion ( 40 presets classiques mais de bon goût ==> quand on ne veut pas trop se fatiguer !) 

—  Flow Zoetrope ( Générateur d’effets design à but de transitions: un peu gadget, peut-être pour faire des screensavers (?) ou en tout cas des générateurs. Sinon pour des transitions graphiques animées ça peut servir)  

  Flow Pop Stupid raisins ( 48 transitions répartis en 11 catégories; très complet et varié avec kit complet et fort performant) 

  Flux KingLuma  ( 6 groupe de générateurs de 20 transitions dynamiques: pan, spring, push, zoom et shake) 

  Focus Point KingLuma 1°  Barre de focus en 2 points avec zone centrale simulant à la fois profondeur de champ et focale élevée. 2°  Focus radial . Très élaboré, pro et trackable 

MUST HAVE !  Pro de chez pro)

  Fontallica The LUUT Effets rock sur 5 polices en tout et personnalisable: assez marrant)

  Fold Zoetrope ( replie n’importe quel clip en 3D dans le genre mille-feuille)

  Frosty Glass Sugar Fx ( textures et types de gel d’hiver z'et variés avec des panneaux joints ou superposés: glamour et beaux effets)

  FxFactory Pro Noise Industries

( une tonne d’effets bluffants comme le clonage pour le sport: sinon plein d’autres assez basiques dans les idées comme des comics zebra ou perspective reflections mais redoutablement efficaces/rapides. Chaque effet possède sa propre demo. On ne les trouvera pas ailleurs comme cette disparition d’écran en entonnoir sur un côté Genie, mais pas aussi versatile que Shnorph pour autant. MUST HAVE  mais un peu cher !, 399€)

  FxTiles Boinx ( Effets de shattering & tiling)

  Funtextic  SugarFx ( Beaux effets 3D de texte: effets de camera et in and out, techniquement ⚜⚜⚜)

 Geode Zoetrope software ( à voir Geode demo ==> permet de faire des géodes et autres objets tri-dimensionnels ==> unique en son genre )

  GetBULLETS Polaric ( Permet d’organiser clairement un plan associé à des points de lecture: 30 templates de titres associés à des bullets ) 

  Get Event Polaric ( Modules Graphiques pour annoncer des événements) 

  GetStOMP Polaric ( permet des animations de texte comme Replicate Tool créant des répliques aléatoires ou non du texte et dispatchées sur l'écran BEL EFFET; voir aussi dans le même esprit Type Pop  Stupid Raisins) 

  GetStOMP Opener Polaric ( ouvertures pour présentations de 15 ou 30 sec avec photos en arrière-plan, versatile et fashion)

  GetSOCIAL 2 Polaric ( 47 social-medias genre Instagram: permet de passer l'hiver)

  GetWall Opener Polaric ( générateurs de media walls)

  Glass Panel  iDustrial revolution ( tout un kit pour manier des panneaux transparents pour des présentations et/ou promos/pubs: voir tuto1 pour montage texte seul et tuto2 construction d'un panneau entier)

  (XEffects) Glass Slideshow  iDustrial Revolution ( beaux effets indéniablement: anime des photos par déplacement de verres biaisés jusqu'à obtention de slideshows élaborés)

  Glitch Premium VFX ( comme son nom l’indique, met de l’énergie en 39 presets pour 20 titres + bonus)

  Glitch transitions Premium VFX ( comme son nom l’indique, met de l’énergie en 42 presets: prisme, tv static, dé-réglage couleur, perte synchro, pixellisation)

   Gradient Effect CineFlare ( 2 types de gradients complètement paramétrables pour texte et/ou image)

—   Granularity KingLuma ( donne du grain par un bruit organique qui améliorera la chaleur et donnera une texture aux photos/videos: en plus l'intérêt est qu'il élimine/réduit des contrastes parfois gênants sur la photo)

  GraphiText Luca Visual Effects  ( transitions objets 3D, cercles, flamboiement, code, solaire, liquide, simple: esthétique à base de géométrie ==> pour présentations/promos)

  Grid Pop Stupid Raisins ( ordonnancement régulier d’éléments, horizontal ou vertical  par grilles)

  Griddy OSM Fcpx (Mur de musique video, Skype video conférence, Youtube end cards, Zoom video conférence non encore testé)

  Grunge Effect Luca Visual Effects  ( 72 effets/transitions stylisés grunge et 2 plugins: sans tuto 🤢 car très simple à utiliser a priori)

  Halo Bender Zoetrope  ( moteur d’effets organiques sur la couleur ==>  algorithme de réfraction de la lumière lui permettant de les séparer comme un prisme + générateur bonbon)

  Hand Held Camera Effect CineFlare  ( 76 effets restituant des mouvements de caméra comme zooms et panos sur des plans un peu statiques: voire en + simple  Camera Moves O’Motion)

 Hedge Hedge ( utilité pour faire du backup de films : attention 129€  pour les pros dans le but de copies sur supports multiples! )

  HighLight Text Titles CineFlare ( 32 titres restituant l’attention par highlight)

  Hi-Tech Luca Visual Effects ( effets stylisés futuristes comme Hi-Tech, hologrammes, écrans et vignettes Sci-Fi,  SUPER atmosphère SF  voir HUD) 🐖👺

  Hi-Tech Lower third Premium VFX ( lower third effects stylisés & futuristes SUPER à essayer )

  Holidays Effects Stupid Raisins ( comme son nom l’indique, 25 templates pour les grandes occasions: mariages, naissances ou bar-mitzvas)

  Horizon Fixer Luca Visual Effects ( comme son nom l’indique avec 2 options: Horizon Fixer et Moving Horizon Fixer, ce dernier concernant la stabilisation d'un horizon lui-même mobile à l'intérieur du clip. Pas essayé)

  (Luca’s) Impackt Transitions  Luca Visual Effects 

Voir l’effet aussi Wave de Genie dans FxFactory

Transitions Fly off ou Scrape off qui réduisent le screen qui ira s’envoler d’un des côtés 👺🥊

  Icon Pop Stupid Raisins ( 122 presets d'icônes animées : des icônes animées en tout genre comme son nom l’indique)

  Decimal Counter iDustrial Revolution ( nu comme un Zoulou)

  InfoBars Premium VFX ( comme son nom l’indique:  fluidique, élégant & sobre pour toutes présentations. Bien pour cours, pubs, recettes et/ou événements/promos)

  InfoBars vol. 2 Premium VFX ( comme son nom l’indique, suite du premier: 25 presets fluides, élégant & sobre pour tous usages. Bien pour des cours, pubs, recettes et/ou événements. Présentations)

  Info Pop Stupid Raisins (  générateur d’infos comme son nom l’indique ==> pour social media)

  Ink transition Premium VFX un des plus beaux générateurs de transitions/titres: estetik garantie ! )

  Insta Pop Premium VFX ( 87 presets pour social media, FB, promos en tout genre et square video pour instagram: lower third right & left et bottom en bonus)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Insta Promo    Premium VFX ( comme son nom le laisse deviner, faites votre promo de Instagram) 

  Instant animator o’Motion ( 121 effets pour animer des textes et logos et fin/début de clips: glitch loop, rebonds-rotations et 3D, changement échelle avec combinaisons diverses ==>  à essayer très versatile )

  Intros and outros Premium VFX ( templates d'ouverture et fermeture par des plans animés, 15 de chaque: musique, voyage, auto-promotion et promos de toutes natures)

    Keyer 4 Hawa*iki ( 2 clés se combinant ou s’additionnant dans leurs effets: isoler un motif sur un fond uni pour le changer et si le fond est imparfait et non uni, avec possibilité de le rectifier en bonus. Possibilité accrues d’affiner le motif par 2 clés et aussi homogénéiser l’extérieur. Fabrication de fonds vert plus raffinements pour des semi-transparences permettant des ajustements sophistiqués )

    Kidz Arts BretFx ( 160 animations pour les tout-petits. Distrayant et simple à mettre en oeuvre.)

    Kinetic Badges CineFlare ( animations de badges à volonté pour info-graphistes)

   Kinetic Text CineFlare ( typographie animée sans keyframes==> voir  aussi Instant animator)

   Kinetic Type vol. 2 Premium VFX ( 25 templates de typographie design)

—    Kinetic Typography Premium VFX ( typographie animée & soignée style pop comic, extrude et ombres à customiser beau visuel à essayer ! )

     Koji Advance Crumble Pop ( Émulation de films avec des effets puissants: sélection du type de caméra puis de type de pellicule. Soigné & élaboré pour pros de chez pro unique en son genre  )

   Light Leaks Transitions Premium VFX ( 90 effets de pellicule exposée à des lumières parasites transformés en effets visuels: se fait avec adjustment layer donc pas d’overlap à craindre comme avec des transitions habituellement ==> versatile et adaptable pour n'importe quelle transition du coup)

    Light Pack  Sugar Fx ( pas de tuto, juste une page descriptive en lien)

    Light Speed Transitions Premium VFX ( 30 transitions push, pull, spin et zoom dispatchés en 7 catégories=> PERFORMANT !  Ajoute du dynamisme)

—    Logo Pop Luca Visual Effects ( animations diverses et variées en tout genre pour logos de promos)

—    Lens Whack Cine Flare ( 20 effets de lentilles exposées à des lumières parasites, fantômes  ou fuites simulées traduites en effets visuels intéressant ! )

   Light Kit 2 Luca Visual Effects ( 14 effets et 2 transitions comme des nuits américaines, stroboscopes, glows, stores vénitiens, paysages de neige)

   Light Speed Transitions Premium VFX ( 30 transitions push, pull, spin et zoom dispatchées en 7 catégories=> PERFORMANT !  Ajoute dynamisme et relief)

   Look Pop  Stupid Raisins ( 30 templates de callouts assez glamour et pop, arrondis genre féminin avec courbes SYMPA)

   Look Sweet  Sheffield Softworks ( améliore le visuel avec 4 templates: équilibre highlights et low, saturation, ombre, teintes luma ou full Color, vibrance etc. Très bien pour les fashionistas, maquilleurs et autres auteurs de press book pour mannequins. Ajustement de vibrance donc de contraste. Rééquilibrage couleur/teinte/contraste ) 

—    Lo-Fi Looks Luca Visual Effects ( effets stylisés vintage, atmosphère dramatique avec flickers un peu bonbon  voire glace à 3 parfums même banana split🤢) 

    London Gangster Pack DP669  ( 4 styles différents avec appui de masque ==> voir aussi Colorado Outskirts Pack et Comic Pack ==> look BD unique en son genre ! )

   Love Pop Stupid Raisins (  25 effets comme son nom l’indique pour des mariages ou fiançailles. Divorces en préparation: ne saurait tarder!)

   Lower Pop Stupid Raisins (  classique et de bon goût: 20 effets, original et sympa )

   MagiMoto SugarFx ( titres, effets, transitions nombreux types d’effets intéressants pour toute sorte de déplacement de l’image comme in & out, flip & shake, double exposure, force & bounce, strip film etc. Très puissant À essayer )

   Makeup Artist  Sheffield Softworks ( réduit/améliore les rides, élimine grains de beauté donc idéal pour Brigitte Macron et sa maquilleuse ==> effet zombie marrant avec une centaine de presets dispos et aussi Fast makeup mais avec masque. D'où résultat grunge etc.) 

  (Gratuit ) Manifesto (titres déroulants et paramétrables de façon statique ou dynamique)

   Matte Mask  Monadnock  Media ( transforme et découpe votre écran en autant de masques RGB pour les distinguer. Personnalisables avec des videos  en incrust’)

    Media Copy Automatic Duck ( Retrouve un original depuis un .xml pour le copier sur un autre media)

  (XEffects)  Messages  iDustrial Revolution ( simule une conversation par portable en SMS, pour social media exclusivement)

—    Minimal Callout Premium VFX ( pas fatiguant: 30 templates avec multiples callouts et possibilité d’en tracker 2 à la fois ou plus aidé en cela par un On Screen Controls )

—    Minimal Lower Third Automatic Duck ( 20 presets pas fatiguants non plus, minimalistes comme son nom l’indique mais élégant/sobre avec 4 effets de background: cercle, plat , cisaillement et blur)

    Minimal Split Screen Premium VFX (comme son nom l’indique, quelques originalités ça et là par rapport aux autres)

—    Modern transitions   Premium VFX ( 34 transitions: voir les icônes dans présentation pour donner une idée. Simple & efficace )

—    Modern Typo   o’Motion ( 20 effets typographiques et 10 backgrounds animés: soigné & élégant pour présentations exclusivement)

    Moment Pop   Stupid Raisins ( promotions de vacances, commerce, moments privilégiés pour Instagra-gram stories bonbon mignon chou  )

    Moods  Yanobox ( permet de donner une tonalité majeure dramatique à base de dominantes verte, bleue, pourpre etc.)

    Mosaïc   Yanobox  👸📌 POUR AE surtout car une tonne de presets et de réglages. New age

    Motypes Titles Yanobox ( Beaux effets de titres animés avec un tas d’options, toutes esthétiques: raffiné  ! Plein d'options sophistiquées à découvrir qui font de belles animations ; très riche avec nombreuses possibilités: un des mieux et doté d’une fluidité surprenante ! à découvrir)

    Movie Color  Sheffield Softworks ( applique des couleurs sur les clips et paramétrables en tout genre ==> 50 presets, idéal pour styliser par dominante de couleur ou duotone mais aussi créer les siennes en 3 étapes: effets très intéressants . UN MUST HAVE  à mon avis car il peut complètement transfigurer vos clips avec des résultats étonnants surtout si on crée le preset soi-même bien entendu. Atmosphères, générateur d'atmosphères comme aurait pu dire Arletty...)

    News Graphic  iDustrial Revolution  ( titres, transitions, effets et générateurs: parfait pour les News de 20h. Avec l’effet shrink back, tout à fait un montage similaire à cette fenêtre en encart où une video présentation se déroule à côté de la speakerine. Très pro, destiné surtout aux journalistes & reporters ou producteurs télé) 

    Nodes 3  Yanobox 👸📌 POUR AE surtout une tonne de presets ébouriffants

    Nostalgia Effects  Useful Effects  ( voir transitions marrantes avec stereo disk et générateur vynil: original et unique )

    Object Animator CineFlare ( 30 frames sont nécessaires au moins comme avec motion blur ou clean pour paramétrer entrée/sortie de l’objet:  à essayer donc plutôt avec les versions Quick qui nécessitent seulement 15 frames mais un choix de 80 variations d’anim’s restent dispos)

    Old Time Movie  Luca Visual Effects ( comme son nom l’indique, très glamour et bien fichu avec dispos des encarts comme dans les vieux films muets)

  Optics Ripple Training ( pas de tuto car très simple 🤢 ==> binoculaires, Scopes, Viewfinder comme avec View Finder HUD SugarFx lequel demeure plus élaboré et offre plus de choix)

  OSM.Importers ØSM VFX  (GIFS, IMAGES SEQUENCES, AND VECTOR ART CAN BE IMPORTED INTO FCPX 🤡)

Importation possible d’images de Google Earth à fin de transformation en film; voir la technique simple au moyen d'une option dans le menu Fichier mais sans aucun plugin en passant directement par After effects CC et en sélectionnant une option dans le menu Fichier !!

  OSM.iPhones ØSM VFX ( In Fewer Steps and with more control.

Flip, Spin, Rotate, and position 3D Models of the APPLE iPhone showcasing your content .

Fully CUSTOMIZE, ANIMATE, and render within FCPX. => TOP très chiadé et en 3D avec mouvements pré-programmés) 🤡

  OSM.MBP ØSM VFX 

Easily animate a 3D model of APPLE’s beautiful laptop. With your Footage, Graphics, or Screen Records on the display.

Gorgeous Results all without leaving FINAL CUT. 🤡

 

  Painterly transitions Zoetrope software  ( 50 transitions originales sur le mode peinture)

—   (Gratuit ) Pan and Zoom ( panoramique et zoom d’après une photo fixe)

  Panel Pop Stupid Raisins  ( 26 transitions divisant l’écran en bandeaux: 10/10 pour la technique )

  Paragraph Pop Stupid Raisins  ( permet l’affichage de grandes quantités de texte associées à 10 transitions. Mode bavard)

  Parallax Effects Stupid Raisins  ( transitions réparties 3 groupes: ajoute profondeur, mouvement et énergie avec un arrière-fond de particules; un peu classique mais bien 🤢)

  PATTR Zoetrope (pattern background est un générateur de 100 motifs; pattern mask un pur effet et existe aussi un pattern transition utilisé comme alpha mask mais permet des combinaisons intéressantes ==> pas mal  comme pour des transitions genre « fin de paragraphe » entre 2 clips)

  (XEffects) Particlemetrix  iDustrial revolution  ( explosion de particules un peu bonbon  🤢 mais si bien réglé alors intéressant. Ne vaut pas Trapcode Particular de Red Giant à mon avis)

—  Photo Montage Noise Industries  ( comme son nom l’indique, 20 générateurs)

—  PiPinator Tokyo Productions ( picture in picture images dans l’image en 2D ou 3D: possibilité de paramétrer les mouvements comme entrée/sortie avec des flèches.Très bien pour des émissions comme sportives et/ou jubilés; possibilités créatives intéressantes)

  PopOut CineFlare  ( crée un univers 3D pour une photo, texte ou logo: 60 presets pas mal du tout 

avec tuto en sus)

—  Prograin 4K Pixel Film Studios ( comme son nom l'indique, un peu sommaire ==> préférer Granularity KingLuma plus souple et modulable)

—  Progress bars Luca Visual Effects  ( 28 effets inclus futuristes et social media)

  Progress bars 2 Luca Visual Effects  ( 28 effets, le même que l'original ci-dessus mais en mieux)

  ProFrag Pixel Film Studios ( générateur fragmentant toute une image en pièces de puzzle TOP ) 

  ProHUD Pixel Film Studios ( effets de looks futuristes  avec templates assez rudimentaires =>Bien pour la SF !  Voir aussi Hi-Tech chez Luca Visual Effects encore plus TOP )

  Prologram Pixel Film Studios ( effets de looks futuristes en adjoignant ad libidum des incrustations, comme des fonds verts par exemple)

  ProLumetric Pixel Films ( beaux éclairages additionnels et paramétrables en tout genre comme sur des photos de Montmartre ou de Paris SUPER ; voir aussi  Spectrum effects en plus flashy. Rais de lumière filtrant par une fenêtre, très réaliste et réglable)

  ProRuin Pixel Films ( scratches, rayures et tâches en tout genre  ==> très complet pour ajouter tout type de saletés et de rayures comme sur des vieux films provenant de greniers humides)

  ProPixie Pixel Films ( rajout de particules de neige ou du feu à un clip ==> simple d’usage surtout unique en son genre.  On peut créer ses propres visuels de neige et/ou de feu et les mélanger adroitement. Prend de la place sur ordi à cause des .mov)

  ProScrub Pixel Films ( ralentis, accélérés, rembobinages, flickers entre groupe de frames : unique en son genre.  Voir aussi Tools complete chez Ripple pour des rembobinages paramétrés aussi; réglages un peu délicats à bien tester avant)

  ProSkew Pixel Films ( fabrication d’ombres mobiles: permet aussi d’insérer un clip dans l'écran d'une télé ou d'un portable mais à condition qu'ils soient fixes !  👍(??) à essayer)

  ProSnow Pixel Films ( Beaux effets comme ProFire mais cher voir intro: préférer ProPixie utilisant des séquences de neige pré-enregistrées. On peut y adjoindre les siennes propres en .mov: gourmand en mémoire attention) 

  Punchline SugarFx ( transitions avec punch par découpage en barres ou en flèches du clip précédent et création d'une animation dynamique qui en résulte)

  Random Text Luca Visual Effects ( 26 presets gratuits: oui vous avez bien lu !)

  Random to Custom Text Luca Visual Effects ( 18 presets pas gratuits (!) pour passer de l’aléatoire pur à du texte écrit significatif: bien fichu et versatile)

  Retro TV SquidFx ( Vieilles télés retros pour tous les goûts, styles et époques. Beaux effets et réalisation soignée dans les moindres détails)

  Retro Type CineFlare (200 titres, animations superposables et backgrounds dans le style retro: flashy, pop et pour tous les goûts)

  Revolve 360 SugarFx ( génial  ==> super-tiny/miniature world à essayer comme effets super-spéciaux. Voir aussi dans le même genre Geode et Alex3D 360° unique en son genre ) 🐖👺🥊

—  Reviews & Testimonials  Premium VFX ( annotations et revues de clients pour le social media: 25 presets répartis en 3 catégories ==> classique)

(XEffects) Ripple tools Complete  iDustrial Revolution ( MUST HAVE !  La mega boite à outils )

(XEffects) Rips Effect  iDustrial Revolution ( transitions permettant le déchirement de l’image en 2 parties: possibilité d’en insérer une autre en remplacement. Type de transitions très originales et modulables à souhait)

  Rolling Credits SugarFx ( 12 générateurs de credits avec diverses présentations)

  Saber blade FanFilm Fx ( beaucoup moins bien développé que son homologue gratuit chez VIDEO CoPilot, mais permet néanmoins des choses intéressantes quoique rudimentaires genre Star Wars )

  Scoreboard ( effets de développement et multi-exposition de videos surtout sportives mais utilisable autrement, libre à vous et à votre imagination)

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  Screens CineFlare ( Écrans de TV, tablettes, smartphones ou ordis  en tout genre paramétrables en 3D avec drop zone bien entendu: voir aussi Retro TV SquidFx et ØSM VFX)

  (XEffectsScrolling slideshow 1 et 2   iDustrial revolution ( effets de transitions photo => BIEN FICHU ! )

  Shadow Type  Squid FX ( 20 presets élégants de titres et lower third ==> bien pour clips scientifiques ou documentaires gérant des anims' discrètes, surtout sur l’ombre générée)

  Shape Pop 3D Stupid Raisins ( 30 transitions sur différentes formes mais de forme aléatoire si on veut: simple et de bon goût)

  Shop Pop Stupid Raisins ( pour pubs et/ou réclames/promos dédié pour magasins de vente, exclusivement et surtout dirais-je) 

  Shatter Nattress ( casse en morceaux le footage en murs/puzzle pour en faire des transitions: voir Profrag de Pixel Films studio mais ce dernier est un effet  applicable à un footage en entier, contrairement à shatter qui se limite lui aux transitions)

  Shnorph ØSM VFX ( génial effet d’animations in et out dans n’importe quel vortex, swirl ajustable) 🎼🤡

  Shoutout CineFlare  ( présentation sportive ou touristique/promos: kit de titres, pointeurs, éléments, impacts, bullets, flèches, mesures, textes, étiquettes, longueurs ==>  bref tout ce qu'il faut)

  Sharp Titles o’Motion ( 24 presets de titres animés et dynamiques style motion design: sobre, simple et minimal)

  Show Pop Stupid Raisins  ( 20 presets pour présentations/promos dynamiques de projet en ouverture : pratique surtout pour l’incrust’ de video en 3D )

  Shuffle Luca Visual Effects  ( transitions dynamiques style volet avec 4 directions et pouvant utiliser jusqu’à 5 clips transitant en vertical ou en horizontal)

—   Simple Callouts PremiumVFX (  20 templates comme son nom l’indique: clean et sobre mais nécessite des keyframes)
—   Simple Infographics PremiumVFX (  présentation dynamique de données en graphique grâce  à 50 templates)
—   Simple Lower Third Premium VFX ( 20 presets, sobriété requise comme son nom l’indique)

  Simple Revealer PremiumVFX ( 20 presets et 4 backgrounds en sus: révélateurs animés pour titres & logos)

  Simple Split Screen Premium VFX ( comme son nom l’indique : de 2 à 6 écrans splittés + un générateur de titres => TRÈS PERFORMANT ! 💫)

  Simple Titles Premium VFX ( Simple & sobre mais de bon goût)

  Slide Pop Premium VFX ( effets de volet avec Keyframes avec possibles tremblements de caméra + effets de couleur/teinte) 

  Slime assets Video CoPilot ( free plugin pour fabriquer de la bave à de vilains aliens ou à de méchants monstres bien peu ragoutants comme dans la pub: de la gélatine baveuse bien glaireuse et dégoûtante à souhait, du genre qui répulse et qui révulse. Prend beaucoup de place sur ordi) 

  Smart Tools CineFlare ( beaucoup d’effets de différents types: modestement 97 en tout 

dont le Blur, des pointeurs, des guides, des générateurs d’ombres bref toute une panoplie)

   Smash SugarFx ( pas de tuto mais un pdf 🤢 ==> titres à essayer: films avec adjonction de message + explosion en 3D. Tagada à la fraise 🍓 )

  Snap Pop Stupid Raisins ( 120 bidules genre comics et autres bouts de cartoons trackable qui bougent et explosent dans tous les sens. Rigolo ! ) 

  (XEffects)  SnapShots iDustrial Revolution ( 100 presets 3D: gèle la video pour figer en photo avec 60 choix de bordures pour 2000 possibilités en tout de combinaisons. Ajustement millimétré de l’animation façon twist en 4D liée à la photo. Paramétrable à souhait) 

  Smooth Title Premium VFX ( 20 titres élégants bicolores et modern design==> effets glow & extrude)

  Smooth  CineFlare ( transitions par simple adjonction de 2 adjustment layers « BEGIN » et « END » sur fin du clip d'entrée et début de sortie, donc pas d’overlap à craindre ==> pratique et tout terrain ! Sinon pour éviter les overlaps, il faut des compound clips )

  (XEffectsSocial Media Effects iDustrial Revolution ( émulation de Instagra-gram, FB, twitter et YouTube comptant 30 éléments: bonnes simulations en 3D)

  Social Media Campaign Premium VFX 25 scènes + 5 animations swipe: élégant et de bon goût surtout pour des salons de coiffure comme le souligne complaisamment le tuto sponsorisé par Carita sans doute)

  Spectrum Effects Luca Visual Effects  ( beaux effets de visual: transitions et générateurs d’animation autonomes comme des rayons lumineux dans ciel nuageux ! Voir aussi tout comme ProLumetric Pixel Films qui est élégant et aussi VJ Tools)

  Split Animator Tokyo Productions ( très versatile: des animations de simple à complexe en superposant des clips/templates sur l’alpha channel FACILE À UTILISER  et  GÉANT ! )

  Split Pop Stupid Raisins ( templates animés de split d’écrans, de 1 à 6 en tout ==>  varié et intéressant au niveau des possibilités)

  Split Screen Designer Accevolution ( choisit le design de lignes venant découper l’écran pour une transition: pour Premiere Pro exclusivement non encore testé 🤢)

   Split Screen Pro CrumblePop ( choisit le design de l’écran très simple, en 3 parties usuellement: d’usage élégant... )

—   Splitter Sugar Fx ( très versatile: découper l’écran en 23 formes avec texte et anim’s pour y mettre une ou des videos. Surtout pour Magazines télé et/ou présentations comme promos de voyages et/ou de tourisme)

—  Split Transitions SugarFx ( 29 transitions en splittant l’écran de multiples façons comme vertical, horizontal et diagonale: rajoutera certainement de la dynamique au montage)

  (XEffects) Sports Graphics iDustrial Revolution 

   Sprocket slip Luca Visual Effects  ( la plupart des transitions sont empruntées au cinéma comme celles avec des glissements de perforation, gadget qu'on retrouvera pas mal ailleurs aussi)

  Steps Ripple Training  ( présentation sous forme de plan animé: business, cours ou exposés)

  Storm Yanobox  ( générateur de formes organiques et surfaces 3D mouvantes haute précision avec animation en temps réel et ombrage) 

—   Story Pop Stupid Raisins  ( dessin au moyen d’icônes agencées de façon séquentielle ou cyclique:  45 effets dans 8 catégories genre post-it auto-collant; très original et usage particulier.

Créatif et original !🐙 )

   Stylish Titles Premium VFX  ( 25  titres glamour: simples et cool sans trop de fioritures)

—   Subtitles SugarFx ( tous effets paramétrables avec un adjustment layer auto-généré; voir Caption Burner. Non encore testé 🤢)

—   Super Dissolve Hawa*iki ( marche très bien si suffisamment de place avant/après pour une transition correcte  pour éviter l'overlap: bel effet de glissement d'image quasi-morphing)

   Super Glow Hawa*iki ( effets paramétrables et sophistiqués de glow : très puissant et modulable à souhait)

   Survey Useful Effects ( plugin donnant les résultats live de l’élection Clinton-Trump: ON AIME même si on connait déjà le résultat ! À quand la prochaine élection pour nous reparler des UV et de l'ingestion de détergents qui tuent les microbes ? Et de l'inutilité des masques ?)

   Swap Pop Stupid Raisins ( 55 transitions simples et propres de swapping: propres, lignes, minimal, moderne, formes dynamisantes)

   Swoosh SugarFx forme évolutive en spirale : beaux effets en blend fluide avec transitions, super-rendu avec p.ex. comme background, une nageuse sous l’eau dans une piscine ou la mer. Esthétique  garantie & fluidité unique )

   Symbol Pop Stupid Raisins ( Jeux de 192 icônes animées ==>  UNE MANNE pour le social media !)

   Talk Pop Stupid Raisins ( Commentaires callouts de Talking Points sur des présentations comme pour des recettes ==> bien et élégant pour émissions et/ou présentations  télé)

   Tech Pop Stupid Raisins  ( 30 motion trackable callouts plutôt dédié scientifique et technique)

  (XEffects) Tech transitions iDustrial Revolution  ( Stylisés & hi-tech )

   Text Panels SquidFx  ( lower third levels et titres basiques avec flèches et anims’ de base sur le mode ruban, voir option flare ==> voir aussi 3D Text Panels )

   Text Pop Stupid Raisins  ( 15 titres 3D pro’s balloons ou bones et 100 styles qui vont bien avec…)

   TextWarp CineFlare  ( warping dans tous ses états: marrant, léger et aérien... )

  Third Pop  Stupid Raisins ( 20 templates marrants & sympas sur le mode post-it, surtout utile pour des CV & présentations videos)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Timelines  Ripple Training ( pour présentations avec timelines personnalisables et intégrées : beaux graphiques réalistes)

  Time Pop  Stupid Raisins ( 28 timers personnalisables du plus rudimentaire au high-tech, quelques-uns sont gratuits )

—  TitleFlair CineFlare (  Titres sobres avec variété d’arrière-plans en motif: flèches, chevrons, lignes, carrés -et j’en passe-  et qui comprend quelques effets de base: a été retiré de la vente mais vous pouvez trouver une ancienne version ici)

  Title Pop  Stupid Raisins ( 78 titres animés et POP’ personnalisables: rigolo et léger !   🍱)

  Title Punch Useful FX ( GÉANT : unique en son genre donne un côté spontané avec des corrections en live ou pseudo-live: biffures , gommages, flip, soulignements main, rédaction, Oops)

•Voir dans les effets applicables sur des basic titles comme  incrustation video dans titre ==> Cutout

  Title Mations Ripple Training ( 30 mouvements de titres en tout genre)

  Toolkit UsefulFX ( plein d'effets de glitch et distorsion,  retard de temps, shake, outline style comics)

  Tools  Ripple Training ( 12 effets de fonctionnalité 3D pour textes & animations de l’écran)

—   Tools Complete Ripple Training ( MUST HAVE ! 

32 effets genre couteau-suisse dispatchés en 16 catégories : des helpers comme s'il en pleuvait avec des grid,  glitches, looks, viewfinders, lens flare, outline, video incrustée dans texte, video dans video et dans transformers et autres rigolardises ==> split screen, blur ou pixellisation trackable, effacement élément gênant, effets de fonctionnalité 3D, animation écran en rotation/pivotement, RT adjustment layer qui permet le même réglage pour 2 clips superposés ou adjoints, incrustation d’un autre clip dans video ou texte, clonage, effet de silhouette avec RT Outline unique (!) et Mask avec RT 6 points Matte => GÉANT !  Face Blur avec item Obscure tutorial général et pour Tuto outline)

  (XEffects) Toolkit version 2   iDustrial revolution ( effets : tracking, customizing titres, simulations et faders, side et sky shades UNE TONNE D’EFFETS)

  Top Pop  Stupid Raisins (pour présentations genre top 10 avec variété de styles graffiti/moderne associées à des transitions: parfait pour des musiciens, compositeurs et autres créateurs de clip musicaux mais aussi pour tout type de présentations avec hiérarchie/ordre dans présentation)

  (XEffects) Tracking callouts iDustrial revolution  ( spécialité de ce plugin qui ressemble par ailleurs à tant d'autres: le multi-stacking callout qui permet de suivre plusieurs objets simultanément en un seul callout)

    Trade Tatoo KingLuma  ( MUST HAVE !

61 effets de stylisation cartoon imbriqués et/ou concentriques ==> voir le tuto tips and techniques: pop’ et psychedelic style Warhol 60 garanti. Il existe tout en bas des options un effet Comic Look (pre TATTOO) qui peut largement suffire ==> voir options animated pattern et/ou bords activés ou non donnant plus de sophistication des effets, mais aussi avec l'option pre-tattoo activée avant ; globalement moins chiadé que Artistic mais ce dernier est hélas surtout beaucoup trop trop lent à réagir même avec son option Turbo activée. Moi je préfère ce Trade tatoo pour mes compos même si j'utilise parfois Artitude quand même nettement plus sophistiqué mais avec trop de réglages. Voir aussi DFT, Digital Film tool )

    Transdub Pixel Films Studio ( transitions en split mais imbriquées et/ou concentriques)

    Transient SugarFx  ( Kit de base pour créer des transitions soignées & élégantes)

    Transition designer Accevolution  ( Tuto spécial créant des transitions à 360° pour Adobe Premiere  CC exclusivement, sinon 200 presets pour les autres. Du grain à moudre)

    Transtele Pixel Films  Studio ( Kit de transitions comme métaphore de la fermeture du bouton marche/arrêt sur une vieille téloche couleur ==> très intéressant pour clore un clip abruptement sans transition avec le suivant tel une vieille télé couleur qu’on éteint)

    Tube Pop  Stupid Raisins ( 82 templates conçus spécialement pour Youtube et personnalisables répartis en catégories )

    Tube Reminders  Premium VFX ( 49 Social media reminders pour vos pages FB et video YouTube: suscribe, share, l'indispensable like ainsi que le reste. Assez complet, devrait satisfaire l'utilisateur exigeant)

    Type Pop  Stupid Raisins ( titres fashionable personnalisables ==> voir Main title dispatchant le texte sur l’écran)

    Vestige CineFlare ( 64 presets d’animation répartis en 8 catégories avec des particules trackable et un logo perso qu’on peut destiner à une drop zone dédiée)

    Video ScrapBook  Nattress ( Pas de tuto dispo🤢 Utilité comprenant des transitions, générateurs et des effets ==> bonus ==◊ ◊vignettes! Et KeepIt Moving pour animer une photo fixe: très intéressant et unique )

    Video Denoise  CrumblePop ( Utilité non testée encore 🤢 mais qui a l'air diablement efficace pour des prises de vue mauvaise condition ou basse définition comme avec portables ou sous faible éclairage)

    Video Walls  Luca Visual Effects ( Utilité: 4 générateurs de murs video ==> différents angles et anims’◊ 144 emplacements dispos Super puissant )

    View Finder  Effect CineFlare ( effets de prise de vue avec binoculaire, viseurs de caméra et d'appareils photo de différentes marques avec aperture et flash effect)

    View Finder HUD SugarFx ( effets de prise de vue avec binoculaire, camera, viseur tank ou VHS, mire comme Optics Ripple Training==> peut faire du tracking sur cible mobile comme pour celle d'une video filmée depuis un drone fixant une zone ou un point déterminé )

    Vintage Sheffield Softworks ( effets Technicolor  et Multicolor : contrôle les RGB ou sinon mode Quick)

    (XEffects) Viral Video   iDustrial revolution ( beaucoup d’effets/transitions pour video ==> se voudrait un couteau suisse apparemment mais non encore testé 🤢)

    (XEffects) Viral Video Thirds  iDustrial revolution ( split d’écran et effets de transition RUBIK’s CUBE   formidable et qui existe ailleurs depuis peu aussi sur d'autres plugins!)

  VJ Tools Luca Visual Effects  ( visual disco générateur pour musique, concert, présentations: 3 générateurs d’animation autonomes comme EMBRYON  option rough Glass ou TUNNELS  ==> psychédélique)

   VLogger CineFlare  ( boite à outils complète pour Youtubeurs et social media)

  Volumetrix LightRays iDustrial revolution ( mis à part quelques effets un peu gadgets, effets spéciaux de volumation LightRays pour videos et textes  unique 🙉 )

  XLayers Luca Visual Effects  ( générateurs d’overlays et graphes avec drop zone: cool, surtout Magnifier effect ou Mask split)

—   Xoverlays Luca Visual Effects  ( bandes circulaires, rectangles, masques et graphes sonores découpant l’écran de façon hétérogène: stylise bien p. ex. une video SPORT qu’elle dynamise comme avec des floating clips en sur-ajout; voir au passage option High Tech: amusant 😝)

—    Water Pop Stupid Raisins ( 64 effets de transitions aquatiques: liquéfiant !   absolument liquéfiant...)

—    Whips Ripple Training ( transitions dynamiques basée soit sur le mouvement soit sur les styles comme glitch dans les 4 directions. Avec des ciels de même nature qui peuvent venir se connecter et se raccorder par le haut comme par le bas ==>  sky and ground flip. Effet GÉANT  ! )

—    Word Pop Stupid Raisins ( descriptions, paragraphes & informations élégantes en 20 presets)

—    Wipology Noise Industries ( 15 effets de transition bluffants  : balayage onde, pixellisé, flou, comic, zoom, spotlight. Concurrent de FxFactory de Noise Industry mais moins cher que lui en tout cas)

—    Xflare SugarFx ( Flares en tout genre et pour tous les prix: un super marché de la gamme)

 

ÉTALONNAGES VIDEO 

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==> 🦋  L’Effet Gamma sert à ajuster les courbes des midtones 

En théorie, chaque clip doit être ajusté avec la balance des couleurs qui se trouve en tête des options de la baguette magique Magic Wand, le deuxième à droite juste en bas du visionneur. Pour homogénéiser du point de vue des couleurs un ensemble de clips, le deuxième item « Correspondance des couleurs » peut être utilisé pour caler les couleurs de la même façon sur tous les clips désirés . On se reportera au tuto de l’excellent Remy Devèze , ajuster les couleurs pour une description complète avec les corrections éventuelles ensuite.

  Analyzer Hawa*iki ( analyse fine des couleurs fondamentales  des rushs comme des moins dominantes avec choix aire spécifique ou set de pixels au moyen d’un contrôle RGB.Luma.Alpha. Module histogramme en sus. Pour pros)

  Autograde Hawa*iki ( étalonner les couleurs  selon de points extrêmes sombre/clair ou simplement d’après valeur de tonalité de peau pré-étalonnée ou non par le plug-in. Ou simplement le point le plus clair qui deviendra la référence du blanc sur tout le clip. ÉLABORÉ et précis ==> pour pros !)

  AutoMatch Hawa*iki ( synchroniser/étalonner les couleurs de différents rushes avec la même base comme la couleur chair par exemple)

  AutoWhitebalance Cine Flare ( corrige et étalonne proprement juste par un drag’n drop de la couleur qu’on visualise comme étant la plus blanche, subjectivement ou pas)

  Cinemage  Sheffield Softworks ( presets inclus contribuant à donner une atmosphère au moyen d’une roue avec teinte/niveau: accentuation de teinte et/ou de niveau séparés)

  Color Hawa*iki ( Correction basée sur les couleurs primaires==> à utiliser avec le scope RGB: trois roues et glissières de température, contraste et exposure)

  Color Cone Picture Instruments ( Correction sélectivement avec cône de 5 couleurs séparées: un peu délicat à manier 🤢)

  Color Precision Lawn Road ( 5 effets de Correction rapide et élaborée: ton, couleur, look => solution rapide avec mix à la fin et split de l’image en 2 pour tester l’avant effet et après . Possibilité de correction d’une shape sélective sur le clip comme cercle ou rect. Option Color blend pour mélanger 2 grades distincts ou en prendre une comme ref. Celui que l’utilise le plus car le plus souple: aussi un MUST HAVE ! )

  Color finale Pro la Rolls de la correction  et du réglage MUST HAVE ! : fait parfois planter FCPX avec la librairie dyld ultra-sensible sinon c'est LE couteau suisse. Indispensable quasiment avec Epicolor)

  Contrast  Nattress ( Utilité: Split de l’écran pour avant/après application de l'effet contraste)

  Epicolor  ( MUST HAVE !  Correction instantanée sans rien à régler; auto en frame par frame ou plusse professionnel via LUT  : on peut choisir un frame spécial comme étalon et l’appliquer au clip entier en rajoutant une correction par couleur sélective pour affiner si besoin => RAPIDE, efficace et sans douleur, étalonne tout le clip ☠ )

  Koji Advance CrumblePop ( personnaliser type de caméra et pellicule à choisir pour un rendu personnalisé et pro du clip. Ajout de grain optionnel ce qui permet de rééquilibrer certaines photos dans les contrastes. Pour pros de chez pro)

  Level and Curves  Nattress ( Utilité: gérer le RGB, Luca ou Contraste ou levels sur un clip ==> testé comme très performant sur les corrections; peut redonner relief et tonus à un clip en ré-homogénéisant l'ensemble   🙀)

  LUT Pro Crumble Pop ( comme son nom l’indique, avec des tas de LUT qu’on peut ajouter comme ceux de caméras déjà répertoriées et inclus dans le pack)

  LUT Mixer Picture Instruments 

  Moods Yanobox ( tonalités primaires bleu, marron, vert, sombre ou pourpre donnant un mood à l'ensemble ==> display de 6 roues interactives pour réglages affinés)

  Radiance KingLuma ( 80 glow effects avec shimmer et flicker, soit en français luisant et clignotant ==> puissant et donne du punch à l’image un peu bonbon quand même 🤢)

  Re-Animator Tokyo Productions ( répare les problèmes de lentilles/objectifs et autres saletés/artefacts fixes sur les films ==> un peu compliqué 🤢 et délicat à régler mais ça marche  . Si vous cherchez à corriger sur l'image directement, soit pas ce qui provient des imperfections dépendant de la caméra ou du film/CD mais celles propres à la prise de vue sur image et en en clonant une partie, regardez Boris Continuum Remove)

  Warping Wheels Picture Instruments ( corrections analogiques ou avec le GUI : master, ombres, lumières hautes ou midtones. Un curseur smoothness contrôle l’étendue du réglage. Protection privilégiée de la couleur de peau ou boost en sus plus en prime réglage indépendant en fonction de la teinte de la peau. Complet)

  White balancer Cine Flare ( étalonne en fonction du blanc pour la teinte la plus pure/claire: très simple mais efficace ==>  pickn’ drag avec la possibilité d’étalonner sa photo avant de fixer le blanc comme référence)

 

AUDIO 

=====> Pour pros ou quasi pros mais très utile même pour débutants: diverses corrections & homogénéisation de la bande-son en relativement peu de réglages. Lissage du son, élimination des parasites et/ou biffures des imperfections.

•On obtient de très bons réglages en utilisant le plug-in complet d'Apple, Compressor intégré à FCPX parmi les effets audio: il permet d’ajuster en finesse tandis que certains plug-ins ci-dessous comme LevelMatic  serait pour des gens plutôt pressés mais n'en demeurent pas moins efficaces, très!

 

  Audio Denoise CrumblePop ( permet de supprimer le bruit blanc en fond)

  Clear Voice Over CrumblePop ( permet de supprimer des fréquences extérieures en résonance avec celles de la voix au cours d’un doublage fonds + commentaires, donc meilleure clarté d'ensemble permettant de mieux entendre la voix: testé comme très efficace)

—   De Clipper Accusonus ( corrige les distortions/saturations dues à des niveaux trop élevés avec ajustement séparé par 2 options dédiées low et high)
—   De Esser Accusonus ( corrige ces sifflements de serpents sifflant sur vos sinus et qui parasitent désagréablement vos z'enregistrements)
  Echo Remover CrumblePop voir doc, très simple: fait ce qu'il dit )

—   ERA Bundle 5 Accusonus (  Pack audio complet, très complet: Attention, cher comme pack 999€ et il y en a 2  mais on peut les acheter à l'unité semble-t-il)

—   LevelMatic  CrumblePop ( égalise/harmonise le niveau d’ensemble lorsque les ou la voix change séquentiellement de niveau au cours d'un même enregistrement. MUST HAVE   quasiment: si vous n’en achetez qu’un de plugin sonore, achetez celui-là. Égalise super-bien les niveaux sonores et rend parfaitement audible et claire une bande sonore un peu brouillée par des bruits parasites et possédant des niveaux variés et disparates. Multiples fonctionnalités en sus)

  Plosive Remover Accusonus ( voir doc, simple car fait ce qu'il dit)

  Pop Remover Crumble Pop  ( enlève les bruits gênants non désirés)

—   Reverb Remover Accusonus voir doc, simple)

   Rustle Remover AI Crumble Pop  ( élimine le bruissement des microphones avec ajustement possible des niveaux au gré)

  Voice Leveler Accusonus ( normaliser les niveaux voix avec comme bonus les options emphasize et breathing)

—   Wind Remover AI Crumble Pop  ( élimine le bruit du vent lors de la prise de son)

 

• Maintenant Accusonus vend ses packs / correctifs sonores sous la forme de EraBundle standard 5 et version Pro, mais c'est plus cher qu'à l'unité évidemment. Pour pros.

Effets Comics

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  Action Pack The LUUT

  Animated Elements Premium VFX

—  Arrow Pop  Stupid Raisins

 Callouts Complete Ripple training ( 68 templates de call-outs en 8 catégories: très complet et un des + riches avec entre autres des comics-bulles et plein d’autres effets visuels amusants!)

 Colorado Outskirts Pack DP669  ( voir aussi London Gangster et Comic Pack)

 Comic Pack DP669 ( quelques effets comics à base d’image gelée sur fonds différents, unique en son genre: voir aussi London Gangster et Comic Pack)

 Comic Pop CineFlare ( 20 éléments style comics)

 Comic titles Premium VFX ( 20 éléments style comics combinables avec des fonds paramétrables)

 Comic titles 2 Premium VFX ( 30 éléments style comics supplémentaires)

 London Gangster Pack DP669 ( voir aussi Colorado Outskirts et Comic Pack)

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Revue sur Pixelmator Pro et Classic

24 Décembre 2019 , Rédigé par la-vague-en-creux

Il existe 2 versions de Pixelmator, une Classic et l’autre Pro. 

Le second rassemble tout en une seul fenêtre comme Photoshop le fait, à la différence du premier où les fenêtres restent flottantes tel des palettes. Le second coûte plus que le premier mais obtient généralement l’agrément des puristes qui préfèrent voir tout l’espace de travail réuni en une seule fenêtre.

ÉVIDEMMENT L'ÉNORME AVANTAGE DE LA VERSION PRO EST LE Machine Learning Enhancer: avec lui vous balancez une photo sur la partie réglages à droite et la gamme de couleurs est automatiquement analysée puis transcrite dans la photo cible, soit dans celle la fenêtre principale. La correspondance des couleurs... Du coup c'est vous qui choisissez la gamme des couleurs d'après une autre photo: cela peut réchauffer un paysage hivernal ou au contraire refroidir un paysage estival dans une gamme de température de couleur donnée depuis la photo de départ.

Un certain nombre d'essais sont nécessaires avant de se familiariser avec le Machine Learning !

Voir la démonstration:

https://www.pixelmator.com/tutorials/overview/ml-match-colors/

Une mention spéciale : coût environ 33€ pour 3.9 Classic et comptez 40€ ou plus pour la version Pro. D’un usage beaucoup moins étendu et varié que Photoshop au niveau de ses possibilités notamment le traitement par lot, les animations GIF et l’importation de videos par exemple, ils présentent tous 2 cependant nombre d’avantages, des facilités et spécialités qui les rendent incontournables. Surtout lorsqu’on est pressé. Mentionnons last but not least un jeu étendu de Presets pour la version Pro.

Utile quand on n’a pas envie de se plonger dans la doc de Photoshop, souvent dans des tutos compliqués parfois rébarbatifs. Les Pixelmator restent intuitifs et d’un abord immédiat et facile… WISIWYG

Ne connaissant pas la suite Affinity, je me garderai bien de toute comparaison avec ce logiciel qui  fit le buzz à sa sortie et toujours en vogue chez les amateurs avancés.

 

Tuto pixelmator Pro en français (bases)

 

Tout ce qui suit concerne la version 1.5.4 de  Pixelmator Pro et 3.9 de Pixelmator Classic

 

— L'outil correction sur les 2 Pixelmator « Réparer » est d'une efficacité redoutable et d'une grande netteté de précision. Il suffit de colorier EN ROUGE la zone que vous désirez effacer sur votre photo et il exécutera votre commande en un rien de temps. Avec une très grande netteté de précision, il effacera ce détail en trop… 

Presque mieux que l'outil correction sur Photoshop qui lui est cependant doté d’un moteur Adobe Sensei réputé performant... et que l'on trouvera doté de plein d’options pour affiner la correction, même de plus en plus sur les futures versions!! En tout cas sur Pixelmator, cet outil de correction est bien plus simple, intuitif et plus rapide à utiliser. Et avec un résultat immédiat.

 

Cet outil n'a pas besoin qu'on lui définisse la zone de contenu autour comme avec Photoshop qu’il faudrait prendre en compte, pour ensuite l’adapter minutieusement et précisément afin d’obtenir le résultat voulu. Pas de masque rectangulaire vert non plus qu’on doit régler patiemment afin d’enlever ce détail gênant sur votre photo pour éviter des incongruités. Il faudra des réglages fins et patients sur Photoshop pour remplacer ce détail gênant par un contenu adéquat plus en rapport avec l’environnement. 

Les Pixelmator le font sans effort ni réglages compliqués et itératifs.

 

Aussi très rapide et efficace. 

Vous pouvez changer sélectivement sur les Pixelmator une couleur sur la photo: rapidement et facilement, tout cela en un clin d'œil quasiment. De même éclaircir les tons sombres et foncer les tons clairs est un jeu d’enfant, ce qui est hautement appréciable quand on a une photo à équilibrer comme celles comportant un ciel clair/lumineux et des zones sombres/foncées à côté. La commande « Clair  & foncé » se trouve dans le navigateur d’effets: très simple à utiliser, comme tout dans Pixelmator. Il s’ensuit une bien meilleure homogénéité en ce qui concerne les luminosités et réussir leur équilibrage, surtout pour une photo très contrastée du point de vue lumières, ainsi que pour celles prises au flash dans la pénombre ou sous un soleil éclatant.

 

Vous désirez changer tout ce qui est en couleur marron clair en un bleu foncé sur toute votre photo ? Ou d’une teinte identique mais plus claire ou plus foncée mais déterminée ? Il suffit de cliquer sur la zone marron et définir la couleur de remplacement et Pixelmator Classic vous intervertira les couleurs en un rien de temps: magique.  C’est la commande « Remplacement couleur » qui se trouve dans le navigateur d’effets: très simple à utiliser et complètement sélectif/précis sur la teinte à changer. Toutes les autres couleurs resteront intactes -ce qui est merveilleux- alors que sous Photoshop cet effet est compliqué à mettre au point ! Photoshop le fait mais c'est nettement plus long et laborieux, bien que ce logiciel d’Adobe soit irremplaçable pour des professionnels qui veulent gagner du temps. Cette dernière opération nécessitera un travail minutieux, notamment avec des masques… 

 

Grande palette d’effets: impossible de les décrire tous mais mentionnons quand même l’effet « Perspective » qui est d’une étonnante souplesse et adaptabilité. Aussi l’effet miroir, aussi d’une très grande souplesse et rapidité (quasi instantané) alors que sur Photoshop c’est évidemment plus long: dédoubler en miroir une partie de l’image nécessitera plus d’opérations que sous Pixelmator. L’effet « vignette » est aussi d’une très grande versatilité et souplesse: il se règle quasiment en bougeant trois curseurs indépendants.

Mais surtout il y a toute une série de presets et la grosse différence avec d’autres logiciels, c’est qu’ils sont ajustables et personnalisables à votre gré. Et exportables qui plus est.

Le bouton ML Enhance trouve le bon rapport de couleurs, contraste et luminosité et possède maintenant une redoutable fonction Denoise dans la dernière version de Pro.  On peut encre affiner le résultat en ajoutant par exemple une couche supplémentaire de layer comme du N & B et en jouer sur les modes de fusion et l’opacité pour ajuster l’effet: donc une latitude extrême sur la retouche couleur jusqu’à obtenir le résultat parfait.

Les effets étant totalement non destructifs, il est toujours possible de revenir en arrière.

 

— Soulignons qu’on bénéficie des modes de fusion identiques à ceux de Photoshop, ce qui fait qu’on peut superposer au calque de départ par exemple un calque « contours » pour obtenir une forme de surlignage et/ou d’emphase de ces derniers afin de mieux les mettre en valeur et accentuer ou mettre en valeur la netteté qu’on désire.

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En résumé les Pixelmator, bien que moins et même beaucoup moins (!) sophistiqués que Photoshop permettent de faire certaines choses très rapidement et facilement, alors que leur mise en œuvre sous Photoshop nécessite des opérations parfois longues et complexes. Sans arriver forcément aux mêmes résultats. 

Classic comporte toute une palette d'effets mais ceux de Pro sont compactés en une seule fenêtre, permettant plus de versatilité et de maniabilité au total qu’avec les palettes flottantes: tout dépend des préférences en matière d' interface GUI. Ceux qui préfèreront tout en une fenêtre comme sous Photoshop -plutôt que des palettes flottantes- choisiront la version Pro dont l’interface est simple et intuitive: toutefois en date du 22-12-2019 elle est un peu plus chère que Classic .

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Dream Universe - Rêve universel

22 Mai 2019 , Rédigé par la-vague-en-creux


J'ai réalisé un court-métrage entre 11' (pre-version sur uTube) et 21'45 (version finale dailymotion) du type "cinema-video expérimentale".

Le premier s'appelle Dream Universe - Rêve universel et le second Reve Insuline

La première video est postée à la fois sur Utube et Dailymotion où sur ce dernier je montre le travail en cours et en progrès, donc en cours d'évolution et qui se rallonge ou doit se rallonger au fur et à mesure normalement comme prévu. Là en ce jour de grâce 03-08-2019, sur dailymotion c'est terminé

La seconde Reve Insuline est uniquement sur dailymotion et vous y arriverez en cliquant sur le lien .

Sur uTube on ne peut pas malheureusement pas modifier les videos sans perdre ses like et commentaires, donc j'ai choisi ce site hébergeur Dailymotion qui permettait comme cela de montrer la progression en miroir...

Si vous avez apprécié ce travail (considérable il va sans dire, hmmm!) merci de laisser un commentaire sur ma page uTube de Rêve universel dont le lien est ci-dessous... Ça encouragera peut-être d'autres à les voir !

https://www.youtube.com/watch?v=YdUQ9Lz6Gds (YouTube)

https://www.dailymotion.com/video/x7naix4 ==> version terminée le 29-10-2019 sur dailymotion

 

Dream Universe - Rêve universel
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L'esprit dans la machine

19 Mai 2019 , Rédigé par la-vague-en-creux

L'esprit dans la machine

Il y aurait toute une étude anthropologique et psychanalytique à faire sur ce mythe de « l’esprit dans la machine », fantasme transgénérationnel auquel Stanislas Dehaene ferait -inconsciemment ou non- référence avec son code de la conscience. Justifié surtout parce qu'il s’il se pare de beaux atours scientifiques…

J’avais déjà commencé à l’évoquer dans un autre article que je publierai ici: historiquement cela commence dès que l’homme invente la roue mais peut-être est-ce déjà présent avant. Se posant la question de savoir ce qui la fait rouler, il naîtra ce mythe de « l’esprit dans la machine » lequel va traverser les siècles pour des générations. Avant que la science ne parvienne expliquer le mécanisme en jeu, celui de la gravitation…

Mythe d’origine archaïque mais tellement présent voire universel, dans tellement de cultures et civilisations qu’on pourrait l’assimiler comme appartenant à cette famille de termes structuralistes, dont celui inventé par Levi-Strauss bien qu’un peu passé de mode : le mythème…

Dans la nature, on trouvera aisément toute sorte de créatures appartenant à cette catégorie dite « monstrueuse », celle des monstres bien nommés : des hybrides comme le tigron -ou le ligre- qui ne peuvent se reproduire que difficilement et sous certaines conditions drastiques. Des croisements hautement improbables comme l’ornithorynque d’Australie, n’ayant eu la possibilité de survivre que parce qu’il était sur une île détachée très tôt de la Pangée et que ses prédateurs naturels comme le renard étaient restés de l’autre côté de la mer, sans pouvoir se développer sur cette île-continent. Il fut étudié par Darwin qui y vit une origine commune possible à toutes les espèces: à la fois reptile, oiseau et mammifère rongeur… Depuis sa découverte et les progrès de la génétique, on ne parle plus d'arbre de vie avec l'arborescence  qui lui est associée et dont certains rameaux disparaissent ensuite à cause de la sélection naturelle, mais d'un feuillage ou d'une forêt à l'origine de la vie.

Comme monstres, on pourrait ajouter les créatures mal formées depuis leur naissance. Des accidents génétiques qui ne survivent généralement pas très longtemps : étudiées dans la tératologie au Moyen-Âge, on en rencontrera chez les Romains et encore bien avant chez les Grecs, sous forme mythologique comme l’hermaphrodite bien nommé fils d’Hermès et d'Aphrodite.

On pourrait citer au moins 2 familles de monstres.

Soit ces créatures naissent de l’homme ou en sont issues biologiquement parlant, soit elles sont mythologiques et peuvent être interprétées comme résultant de l’accouplement obscène et interdit entre un dieu avec une humaine, ou avec un animal tel les centaures : le monstre mi-humain est le résultat d’un plaisir hautement transgressif, comme Œdipe vis-à-vis de sa mère. Dans la mythologie, ces créatures peuvent provenir d’une transformation effectuée par un dieu sur demande d’un ou d'une mortelle… ou encore d’un elfe ou trolls, des créatures semi-humaines tel selon Ovide cette nymphe d'un étang qui tombera amoureuse d’un bel adolescent et qui émettra le voeu d'être unie à lui pour toujours : un vœu que Poseïdon exaucera.

Ainsi naîtra l’hermaphrodite.

Origines de la monstruosité ? Ces créatures sont mystiquement ou mythologiquement inventées puis ré-interprétées, de nouveau réinventées dans de nombreuses légendes sur les cinq continents. Avec d’infinies variantes comme l’ornithorynque d’Australie : selon la légende aborigène, il est le produit d’un viol d’une jeune cane désobéissante par un rat d’eau sur le territoire duquel elle s’était imprudemment aventurée…

Cet « esprit dans la machine » s’est propagé jusqu’à nous avec le cyborg notamment, dans ces films de SF où il apparaît souvent : le Terminator est gentil parce qu’il l’est devenu selon son propre choix au cours du premier épisode de la série, établissant ainsi une bonne fois pour toutes le motif de sa rédemption. Et la quasi-certitude qu’il restera du bon côté une fois celui-ci choisi : mais c’est une rédemption toute théorique car il faudrait bien sûr admettre -ou supposer- que les machines peuvent elles aussi connaître un au-delà dans une Amérique profondément croyante… La rédemption du cyborg ne serait-ce pas en fait de la notre dont il serait question pour avoir voulu imprudemment jouer au démiurge et s'être pris pour Dieu en essayant d'insuffler la vie et reproduire l'intelligence humaine ? Schwarzenegger doit affronter un autre cyborg, mais ce dernier est très méchant et doté de plein de super-pouvoirs. Engager un combat difficile et inégal donnera un film d’autant plus captivant que le rapport de forces sera inégal et disproportionné. Le gentil Terminator devra faire preuve d'une ingéniosité toute humaine au cours de l'action: cette dernière se déroulera selon une logique très manichéenne, très WASP sur le fond et typiquement américano-hollywoodienne.

Tout sera bien qui finira bien.

Le but du méchant ? Éradiquer la mère avant qu’elle ne mette au monde le futur chef de la rébellion contre les machines, prochains dominateurs de la planète. Les cyborgs venant du futur sont des machines : l’une est venue pour changer le cours du temps afin que les machines ne rencontrent plus aucune résistance de la part de l’homme dans l'avenir et doivent faire face à des rébellions. L’autre sera là pour défendre et protéger la mère d'un futur chef de rébellion: tel était son projet de départ mais qu'il aura du mal à faire admettre aux humains qu'il est chargé de protéger. Et qu'il prendra effectivement sous son aile. L'assemblage des pièces qui le constituent le déterminait spontanément à être du côté des machines, donc contre l'homme, ce qui engendrera dès le départ de la méfiance ou au moins des doutes tout au long du film chez la mère son fils et leurs amis: trahison et changement de camp portés et finalement pleinement assumés jusqu’au bout.  Le cyborg se suicidera pour ne pas laisser trainer dans le présent une puce électronique venant du futur et comme dans certains westerns ou thrillers, dans la SF tout paraît possible à ce niveau. Tout peut arriver, mais sans arriver à la virtuosité de Little Big Man qui fit du thème de la trahison et du changement de camp un révélateur de la colonisation des Indiens, de l'inhumanité et la barbarie des colonisateurs: thème devenu quasiment universel -sinon fréquent dans le cinéma américain- si on passe sous silence cette période avec John Wayne où dans les westerns, les Indiens sont quasiment tous d'horribles méchants non civilisés. Et qu'il s'agira naturellement de "civiliser".

Marlon Brando prit parti pour une réhabilitation des Indiens dans les films, un devoir de mémoire en ce qui concerne la colonisation de l'Amérique par l'homme blanc. Dans le milieu du cinema et sur les plateaux télé,  il pointera les horreurs commises envers les Indiens dans l'histoire, ce qu'on peut quasiment mettre sous l'étiquette d'un génocide: à Hollywood, il enverra son épouse d'origine cheyenne recevoir un Oscar à sa place et celle-ci se commettra d'un long discours critiquant l'image donnée des Indiens par le cinema typiquement américain: le western manichéiste de base conçue et inventé de toute pièce par "l'homme blanc civilisé". À la fin de son speech, elle sortira de la salle sous les huées et John Wayne qui était présent lui crachera même au visage.

Le film Terminator permettra d'associer le récit à une quête d’identité, laquelle prendra des aspects cornéliens jusqu'au tragique tout au long du film… Preuve d'une conscience universelle aussi chez des machines.

Quant à Terminator lui-même, si au départ c'est une machine et que l’on se demande parfois où il se situe ce qui est accentué par le choix de son pseudonyme, on réalisera surtout qu’il y a un message éminemment christique là-dedans: changer de camp pour défendre l'humanité jusqu'au sacrifice final. Film à destination d'un jeune public et ayant passé toutes les étapes de la censure… Surtout la population jeune car il faut bien sûr éduquer la jeunesse et lui inculquer ces valeurs qui leur permettront plus tard de vivre en société.

Dans cette brève compilation dans la littérature et le cinéma on pourrait énumérer une autre série de robots, intelligents et doués par contre fictionnellement d’une conscience voire d’émotions — sinon de sentiments — comme I-Robot avec Will Smith : thème récurrent dont il sera souvent question dans la SF. À l’exception notable de 2001, l’Odyssée de l’espace où Hal 900 apparaîtra comme une mécanique totalement froide sinon glacée... Complètement calculatrice ! Dénuée de toute espèce d’émotion, elle tirera l’opinion qu’elle est supérieure à tout l’équipage: selon sa logique binaire, cela lui fera éliminer méthodiquement un par un tout l’équipage du vaisseau afin d’accomplir la mission initiale sans risquer de voir sa mission compromise à cause de ces failles qui selon elle sont caractéristiques chez l'homme. Une fois débarrassée de cet humain décidément porteur de failles et qu’elle juge inacceptables pour une mission scientifique, elle optera pour le meurtre du dernier cosmonaute sorti imprudemment sans casque afin de rester seule aux commandes du vaisseau en route pour Jupiter. Ce dernier acte lui permettrait d'accomplir la mission pour laquelle elle était programmée: il y aura un retournement de situation car l'ingéniosité humaine est sans limites, contrairement à la machine... L'humain est adaptable contrairement à l'ordinateur.

Le film Her est atypique dans le sens où il met en scène une créature IA intelligente et douée d’émotions, dont on n’entendra que la jolie voix de Scarlett Johansson. Sans jamais la voir. Au travers d’une série d’échanges téléphoniques qui nous transformeront en voyeurs passifs, elle arrivera à séduire Joaquim Phœnix : des échanges passionnés et passionnels au cours desquels leur complicité augmentera crescendo jusqu'à susciter une véritable fougue amoureuse chez son partenaire humain. Il acceptera d'être victime d'une sorte de forclusion de l'amour charnel, devenant progressivement accro à ses échanges téléphoniques avec elle. Et uniquement à cela, même sachant qu'il ne peut pas la rencontrer.

Elle décidera finalement de mettre un terme à cette relation.

Lui expliquant à la fin qu’elle préfère la compagnie d’autres robots, elle lui signifiera que si eux sont dotés d’émotions et d’une conscience factice non humaine, ces derniers sont beaucoup plus similaires aux siennes que les nôtres. Ils sont décidément mieux programmés que nous: sur tous les plans, plan charnel excepté bien sûr ! S’estimant plus évoluée, elle aura une perception aiguë de la supériorité de la machine : les machines sont décidément de bien meilleurs gestionnaires d’affects et de sentiments, car s’ils sont simulés par l’IA, ils sont gérés du coup de façon bien plus rationnelle que nous au moyen d’une heuristique pleinement efficace. Elle est développée à la base par une intelligence humaine mais ces robots sont enfin (?!) débarrassée de ces affects et passions qui dévorent l'âme et invalident la raison. Plus évoluée et plus intelligente que l’humanité en général, elle nous jugera comme demeurés à un stade archaïque d’où nous n’avons pu ni su comment évoluer. Depuis lors, l’homme n’a décidément pas su se transformer sur le plan affectif ; dans son ultime message, elle lui signifiera clairement nos limites : de bien trop mauvais gestionnaires d’affects et de sentiments… Ni suffisamment intelligents ni suffisamment maîtres de nous-mêmes.

Une référence à ce surhomme dont Nietzsche avait tant rêvé ?

Dans cette liste non exhaustive d’hybrides machine/vivant, on pourrait mentionner le Golem, cette fois pure créature mythologique. Dans un Moyen-Âge dominé alors par la confrontation entre 2 monothéismes l’un juif et l’autre chrétien, une créature d’argile fabriquée à Prague par un rabbin lui échappera pour semer la terreur. À la fin de son moulage, le rabbin avait écrit sur son front la lettre chaïm signifiant « vie » en hébreu : ce geste seulement compris par Dieu lui-même aura pour effet de l’animer, mais la créature en s’échappant sèmera la terreur sur son passage. Le rabbin courra dans toute la ville pour essayer de l’arrêter et la faire redevenir comme avant: inanimée, inerte et sans vie. Juste une statue d’argile ne représentant plus aucun danger et figée dans sa matière inerte...

Ce bref panorama serait incomplet sans Frankenstein, créature hybride et organique au départ même s'il est assemblé par des membres pris sur des cadavres. Monstre par excellence, c’est le représentant d’un archétype de fantasmes qui sera maintes fois repris par la SF : de cet assemblage hétéroclite de parties organiques disparates, Frankenstein redeviendra par la magie de la science un tout ré-assemblé et de surcroit autonome. Tel un électrochoc, la foudre aura pour effet de réveiller son cerveau: il deviendra capable d’animer toutes ces parties disjointes, mais selon un tout coordonné puisque ré-approprié par son unité centrale qui n'est autre qu'un cerveau greffé depuis un autre cadavre lui aussi... Cerveau totalement disparate et sans aucun lien de départ avec les autres parties du corps. Revenu des morts tel Orphée dans un corps composé et morcelé fait de parties ayant appartenu à une multitude d’autres, avec des morceaux ré-assemblés tel un patchwork ou un manteau d’Arlequin, la créature se réveillera et s’animera avec une conscience: beaucoup de ses questions resteront sans réponse. Son créateur se demandera si la personnalité du monstre n’est pas à l’image de son corps, c.-à-d. disparate et composite. À l’image de son corps, une personnalité morcelée et schizoïde… La dissociation schizophrénique est la condition même de sa fabrication et son existence en portera le lourd très lourd fardeau.

Une personnalité multiple, pour reprendre un terme très en vogue chez les Anglo-saxons...

 Il est clair que ces créatures possèdent toutes à la base — ce sera aussi le cas dans Metropolis de Fritz Lang — une supériorité et un avantage indéniable : à la différence de nous, elles connaissent leur créateur et peuvent dialoguer avec lui, l’obligeant à écouter tous leurs reproches comme autant de plaintes lancinantes portant sur les imperfections et misères de ce monde… Lamento sur ce destin fatidique de l’être-venu-au-monde : il est ici sans l’avoir désiré ni voulu. Que sont-elles venues faire ici-bas ces créatures monstrueuses ? Sans même pouvoir bénéficier de l’opportunité d’un ou plusieurs doubles narcissiques pour avoir au moins la possibilité et la chance que nous avons, celle de pouvoir se regarder en miroir avec l'autre pour découvrir peut-être d'autres réponses ? Plus tard, son créateur décidera de lui assigner une compagne composée comme lui de morceaux ré-assemblés et pris sur des cadavres de femmes.

Père père, pourquoi m’as-tu abandonné demandera le Christ sur sa croix…

Avec ces cyborgs et autres créatures d’épouvante, s’il nous semble que nous sommes dans un questionnement différent de celui du Christ dans ses derniers moments, ces questions propres aux hybrides et aux monstres sont pourtant parfaitement symétriques. Sur le mode barthésien de Mythologies, cette tératologie propre aux légendes et contes évoquant des monstres — hybrides ou non — aurait pour fonction de nous prémunir contre ces angoisses liées à ces questions existentielles et/ou métaphysiques qui semblent vouloir rester toujours sans réponse. Depuis l'aube de l'humanité.

Et devoir le rester... Une thérapie prophylactique ? Peut-être leur vocation.

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Cinéma et utopie: Minority Report

1 Mai 2019 , Rédigé par la-vague-en-creux

 
... τὸ γὰρ αὐτὸ νοεῖν ἐστίν τε καὶ εἶναι. (Parménide)

car le pensé et l'être sont une même chose.

 

Cinéma et utopie

 

Au départ aucune utopie n’est ni bonne ni mauvaise, en rangeant de côté bien sûr les Fahrenheit 451 et autres Big Brother tiré de 1984 d’Orwell: ceux-là sont des cauchemars tirés des totalitarismes nazi ou stalinien. Il n’y a pour les “bonnes“ utopies que leur finalité, pourrait-on affirmer comme dans le cas très particulier du communisme et dont l'hypothèse très ancienne remonte déjà à Platon… Son nom est le premier sur la liste figurant sur la stèle de la Place Rouge et citant tous les penseurs qui ont contribué à l'idée du communisme en comptant Rousseau. Si l’on osait adopter ici un point de vue terre-à-terre !

Les utopies semblent quasiment toutes condamnées à finir en dystopies, vision pessimiste très répandue dans la littérature comme au cinéma.

Étymologiquement, le terme utopie provient du grec a-topos dans lequel le a- privatif du début indique que ce lieu n'existerait nulle part. Thomas More en est le grand initiateur de ce rêve, celui d'une humanité débarrassée de tous ces maux que tout le monde ou presque connait et qui empoisonnent la vie en société. Ces derniers pervertissent l'idée d'une société enfin libre, égalitaire et fraternelle qui fut tant rêvée au cours des siècles. Quasiment depuis les Grecs sinon avant... La tour de Babel en fait presque partie avec ce rêve inatteignable d'une humanité dotée d'un langage commun et universel: mais déjà là ça finit mal!

Il est intéressant de signaler que Thomas More est un des premiers à avoir écrit qu'il serait souhaitable que dans une société utopique, tout le monde puisse bénéficier d'un salaire minimum garanti. Cette idée sera d'ailleurs reprise par un député de la Convention pendant la Révolution française et elle resurgira périodiquement au fil des époques, y compris encore à l'heure actuelle comme dans la France insoumise récemment.

L’excellent film de Spielberg “Minority Report“ tiré d’une nouvelle de SF de Philip K. Dick témoigne d’une sorte de péché originel lequel serait présent au départ dans toute utopie lors de sa conception : une mise en abîme, ce par quoi tout a commencé… Une faille consubstantielle au projet d'une société presque parfaite.

De la conclusion de ce film émane un étrange message indéfinissable qui ne manquera pas de provoquer un certain malaise chez le spectateur. Au premier abord indéfinissable car très pessimiste sur le fond et semblant concerner par contagion toutes les utopies, même et surtout les plus séduisantes au départ. 

Dans ce projet de société utopique relaté au départ, naquit le projet de débarrasser la société du futur du crime grâce à une société dénommée PreCrime. Mise en place par un grand hasard dont on ignorera la provenance au début du film, celle-ci fonctionne grâce aux dons de précognition de trois frères et sœurs mutants. On ignore au début du film l’origine de leur pouvoir. Plus tard on apprendra qu’ils sont nés, deux frères et une soeur qui semble dominer le trio, avec ce don fusionnel suite à la toxicité de drogues consommées par leur mère durant sa grossesse: cela a provoqué des dommages irréversibles chez eux mais en contrepartie les a dotés de ce don unique de voir le futur. Du moins certaines bribes, comme si le libre arbitre laissait la possibilité de bifurquer vers tel ou tel embranchement de l'espace-temps et c'est là-dessus que s'appuiera la société PreCrime dont Tom Cruise est le capitaine d'une brigade d'intervention particulièrement musclée. À l'âge adulte ces mutants seront maintenus à l’état de zombies, prisonniers de cette société sous contrôle d’État qui les condamnera à servir pour toujours : à cet effet tous les trois sont maintenus dans une quasi léthargie et baignent en permanence dans un liquide amniotique surnommé « la piscine ». Arrivant grâce à leurs précieux dons à prédire tout crime avant qu’ils ne se produisent, une brigade policière spéciale dirigée par Tom Cruise parviendra à empêcher tous les meurtres systématiquement en se servant de leurs informations sous forme de bribes où ils perçoivent des flashs provenant du futur et qui leur indiquent le meurtre tel qu'il se déroulerait dans un autre espace-temps. Si cette brigade n'existait pas l'acte criminel serait effectivement commis. Le but de PreCrime est d'arrêter physiquement tout meurtrier avant qu’il ne commette l’irréparable grâce à ces visions parcellaires, donc avant que le pire ne survienne… Tout homicide demeure de l'ordre du possible et du contingent mais non du nécessaire et c'est ce qui semble être le message tout au long du film: de quoi son exécution dépendrait-il d'autre sinon d'une intervention rapide de cette brigade ? Apparemment ce serait inéluctable.

Déjà le film tord le coup à l'idée d'inéluctabilité du Mal: ce fut une préoccupation de l'Église que d'y répondre au Moyen-Âge en fournissant la thèse du libre arbitre.

Ces Pre-Cogs ne voient que des fragments communs à notre espace-temps et celui qui naitrait de l'embranchement résultant de l'effectivité de ce meurtre. Une ruse de Dieu en quelque sorte permet à ces mutants d'avoir juste les informations nécessaires pour fournir des indices à la police et tout dépendra de l'intervention de cette brigade, de sa célérité, ses capacités de déduction et de clairvoyance pour trouver où et quand doivent se dérouler ce crime d'après des indices souvent très minces et peu explicites. Espérer pouvoir le prévenir à temps ? Le dernier mot en reviendrait au final au libre arbitre. Comment tout cela a-t-il débuté ?

Au cours du face-à-face final mémorable, on découvre qu’un crime a été initialement commis par le père fondateur de PreCrime joué par Max Von Sydow, lequel s’est servi des talents de ces PreCogs pour maquiller un crime qu’il a lui-même commis sur la mère droguée de ces trois mutants. Afin de les lui subtiliser pour acquérir du pouvoir et de la notoriété… Grâce à un stratagème technologique subtil, il a échappé à une arrestation laquelle aurait été suivie par un emprisonnement cryogénique à vie: en effet, dans cette société débarrassée du crime on est condamné même si on n’a eu que l’intention d’accomplir un assassinat. Même sans l’avoir prémédité car seuls les PreCogs sont capables de les pré-voir: la sentence qui suit est une condamnation à perpétuité sur simple présomption de ces derniers et liée à leurs visions parcellaires mais toujours exactes. Les coupables sont cryogénisés et une seule personne, le gardien, suffit pour les surveiller tous. Ces mutants étant reliés tous les trois entre eux de façon fusionnelle, cela permet une totale opérationnalité pour la société qui les emploie: et ce bien malgré eux car on ne leur a pas demandé leur avis avant de les maintenir dans cet état second de léthargie… Eux ne se trompent jamais et c’est là-dessus que repose tout le film, avec cette idée originale d’une société enfin débarrassée de toute possibilité d’homicide. Par anticipation de l’acte criminel avant même qu’il ne soit commis.

Le nom du personnage interprété par Max von Sydow est Lamar Burgess et les cinéphiles y verront un clin d'oeil au 7ème art. C'était l'acteur fétiche de Bergman notamment dans Le Septième Sceau où il incarnera un chevalier existentiel du xive siècle, de retour des croisades en pleine épidémie de peste et qui jouera sa vie en faisant un match d'échecs avec la Mort. La Mort sera obligée au final de ruser pour remporter le match.

 

Célèbre actrice hollywoodienne, Hedy Lamarr était reconnue pour sa beauté et ses talents de comédienne. Elle était surtout une scientifique de talent, inventrice d'un système secret de codage des transmissions, à l'origine du GPS et du WIFI mis au point en 1941. Quant à Burgess c'est aussi le nom d'un célèbre écrivain britannique, auteur de "Orange mécanique", où il sera question d'une thérapie individuelle de la violence. Laquelle finira par échouer ce qui semblera donner au final raison à Freud avec son "Malaise dans la civilisation".

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Le projet initial de cette société utopique du futur a -et c’est l'ambiguïté initiale de ce film- commencé par un meurtre, son péché originel. On peut trouver qu'il y a quelque chose de biblique de par la référence voulue, consciemment ou non, à Abel et Cain: selon l’Ancien Testament nous serions tous descendants d’un assassin qui vivra le reste de sa vie en portant la culpabilité de son crime. Toujours selon la Bible, de par la chute originelle nous avons été amenés à transférer une partie de notre culpabilité à l’égard de Dieu vers une culpabilité mais cette fois sous forme terrestre. Et bien terrestre... Ce qui constituera un des nombreux aspects de la Révélation laquelle nous assigne bien entendu une mission, toujours selon la Bible ! 

La Chute est interprétée selon les exégèses comme conséquence d'un péché originel, celui d'avoir voulu connaitre. Et d'être libre c.-à-d. de pouvoir choisir. Le libre arbitre...

Lorsque Eve fait croquer la pomme à Adam, ce n’est rien d’autre que la Pomme du Savoir qu’ils ont arraché à l’Arbre de la Connaissance du Bien du Mal gardé par un Serpent surnommé le Tentateur, l'une des multiples facettes du Diable. Mais comme Dieu est omniscient et qu'il est jaloux de se voir dépossédé de cet attribut le définissant comme divin, il chassera Adam et Eve du Paradis avec cette phrase: « Vous prendrez conscience que vous êtes nus et serez comme des dieux qui verrez la différence entre le Bien et le Mal ». La naissance de la Morale est ainsi liée et concomitante à l’origine du tabou de la nudité car Adam et Eve vivaient nus au Paradis. Avant d’en être chassés définitivement et sans espoir de retour... C'est d'ailleurs ainsi que Dieu prendra connaissance de l'acte sacrilège qu'ils ont commis car Adam se présentera à lui vêtu d'une seule feuille de vigne pour cacher sa nudité.

Si on se limite au péché originel donné ou transmis par la Femme ce qui fut source de nombreuses protestations parfois violentes du féminisme notamment contre l'Église, la symbolique serait incomplète: la Pomme, c'est le libre arbitre et une fois arrivés sur Terre, la culpabilité du couple à l’égard de Dieu se dédoublera sous la forme d'une autre culpabilité. Humaine et bien humaine, cette fois terrestre et contingente… Comme tout le monde le sait, le premier couple de l’histoire donnera naissance à deux fils dont l’un tuera l’autre: Cain sera condamné à expier son crime. Il demandera pardon à Dieu le restant de sa vie: retour à l’envoyeur si l’on osait formuler ainsi de façon un peu brutale cette question liée à l’origine de la culpabilité selon la religion…

La Faute originelle se matérialisera sur Terre par ce qu’on peut caractériser comme une faute endémique envers l’Autre. Consubstantielle... Mais c’est une que l’on peut ou pourra expier par ses actions tandis que la première, celle contre Dieu lui-même que l'on a voulu concurrencer ne peut s’expier que par les prières. Selon l’Église BIEN SÛR. Avant tout par l’humilité et la contrition devant son Créateur...

Réalisant à la fin qu'il ne supprimera pas le chef de la Brigade joué par Tom Cruise, celui-ci pourchassé à son tour quasiment depuis le début du film car dénoncé par une vision des PreCogs mais qui arrivera néanmoins au terme d'une longue traque à retrouver la trace puis la preuve de la faute originelle et criminelle du créateur de PreCrime, ce dernier Lamar Burgess, une fois acculé retournera contre lui-même l'arme qu'il a reçu en cadeau au cours d'une cérémonie publique. Et il se suicidera. Happy end en quelque sorte ? Les PreCogs enfin libérés mèneront une vie normale sur une île déserte, totalement éloignés et à l'abri de tout contact humain. L'humanité reprendra le fil de son histoire, une qui comporte un aspect indubitablement criminel mais consubstantiel à sa nature et dans laquelle seul le libre arbitre permet réellement à un individu social de décider s'il effectuera un acte criminel ou non. Et décider de son propre chef s'il mettra tout en œuvre pour l'empêcher. Il est intéressant de voir que le nom du futur ou présumé meurtrier arrive sur une boule de bois vierge au départ et descend le long d'un conduit pour que le nom soit gravé dessus ensuite, comme si le suspense devait être maintenu jusqu'au bout comme au loto et que la part "belle" revient au dieu Hasard: qui sera le prochain meurtrier sur la liste et qu'il conviendra d'arrêter par tous les moyens ? La leçon de Cain à l'humanité qui lui succèdera...

Pour en revenir à ce film, la Folie a le mérite de ne pas savoir où elle va alors que l'Utopie se propose un univers plausible (J.C. Polack, Politiques de l'inconscient). Si l'Utopie initiale se transforme en dystopie, c'est bien que quelque chose a été mal pensé au départ: un investissement oblique lié au Désir ou la sous-estimation concernant les conséquences imprévues d'une cause laquelle mènera à un effet quasi destructeur, celui du projet de base. Lorsqu'on extrait de l'homme uniquement sa part de rationalité, de méthode et organisation scientifique à l'exclusion de l'humain avec ses affects, empathie et sentiments pour combiner cela avec une folie collective et meurtrière comme une qui a pour but d'exterminer, cela donne la Shoah. Les génocides en général...

Tout cela n’est pas très freudien orthodoxe comme interprétation et les psychanalystes risquent de me maudire.

 

 

24-04-2019

(S. Hubert)

Cinéma et utopie: Minority Report
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Notes pour une mécanique quantique en langage naturel

18 Mars 2019 , Rédigé par la-vague-en-creux

Notes pour une mécanique quantique en langage naturel

 

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Principe de complémentarité:

En physique, le principe de complémentarité énoncé par Niels Bohr en 1927 résout le paradoxe de la dualité onde-corpuscule. Il explique que les aspects corpusculaires et ondulatoires sont les représentations complémentaires d'une même réalité. Il fut introduit à Copenhague par Bohr à la suite du principe d'indétermination de Werner Heisenberg comme approche philosophique aux phénomènes apparemment contradictoires de la mécanique quantique.

Dans sa forme la plus simpliste, il dispose qu'un « objet quantique » ne peut se présenter que sous un seul de ces deux aspects à la fois. Bohr a montré que le principe selon lequel différents aspects d'un système ne peuvent être perçus simultanément, validé dans d'autres disciplines intellectuelles, s'appliquerait désormais dans le domaine de la physique, alors qu'il était absent de la physique classique.

========================== Wikipedia

 « La réfutabilité, au sens du critère de démarcation, ne signifie pas qu'une réfutation puisse être obtenue en pratique ou que, si on l'obtient, elle soit à l'abri de toute contestation. […] Il est toujours possible de trouver certains moyens d'échapper à la réfutation, par exemple en introduisant une hypothèse auxiliaire ad hoc […] ; on ne peut jamais réfuter une théorie de manière concluante" (Popper, le Réalisme et la Science)

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Remarque introductive: La mécanique quantique est et demeure un mystère depuis ses débuts: Einstein y voyait une manifestation du surnaturel.

Il n’y a aucun équivalent dans notre monde macroscopique pour les superpositions d’états, l’intrication et la non localisation , la dualité onde-corpuscule ainsi que tout le reste. Mon idée serait d’essayer de fabriquer des concepts pour pouvoir en parler sinon au moins l’évoquer dans un langage construit à partir du langage naturel. avec ou sans néologismes mais justifiés si possible… Entreprise vouée à l’échec dès le départ ? Il semble en effet que ce qui décrive le mieux le monde microscopique ce sont les mathématiques. "Je ne comprends rien à ce que je fais, disait le physicien et prix Nobel Feynman, mais ce qui est miraculeux c’est que ça marche mes équations". Et il rajoutait: "et formidablement bien même…" Certains ont cru et croient toujours possible d’après certains de ses diagrammes que l’anti-matière très peu présente dans l’univers (un autre mystère) puisse remonter le temps et soit douée d’une gravité négative soit répulsive. Il n’en demeure pas moins qu’abstraction faite de cela, l’unification rêvée par tous les grands physiciens dont Einstein semble buter sur des problèmes très compliqués mathématiquement et semblant quasi insolubles comme le temps newtonien en mécanique quantique et le temps propre de la Relativité. 

Il semble que tant qu’on n’en saura pas plus sur la nature du temps cette unification sera difficile voire presque impossible, mais c’est une appréciation toute personnelle.

 

Remarque générale:

Quelqu’un a dit que la métaphysique provenait d’une erreur de la langue grecque qui a introduit la première le verbe εινάι qui n’existait pas auparavant. Toute la tension entre être et exister atteint une sorte d’acmé paradoxale  avec la mécanique quantique, si l’on considère que exister provient étymologiquement du latin ex-sistere qui signifie « se tenir en dehors ». Nous ex-sistons signifierait étymologiquement du point de vue de la racine linguistique que nous nous tenons en dehors de la terre. Certains linguistes ont pointé le fait que d’autres langues comme le chinois partent d’autres concepts centraux vécus comme essentiellement relationnels, par exemple celui issu de l’adverbe "entre" pour définir non plus les objets par eux-mêmes mais par les relations qu’ils entretiennent. 

Pour évoquer la famille des langues, on pourrait substituer à la polysémie pure évoquant de façon sous-jacente un mode universel -cette fameuse universalité quasi obsessionnelle liée à la culture occidentale-  celui de « jeux de polysémie ». Sur un mode peut-être analogue à Wittgenstein lequel évoqua les « jeux de langage » venant se substituer ou se rajouter aux philosophies et sciences du langage...

La science officielle fournit une structure à laquelle on peut et  même on doit se référer en cas de doute. C'est une surface réfléchissante et non pensante. Les intuitions précèdent souvent les découvertes: celle de Galilée disant que la chute des graves dépendait uniquement du poids et non de la matière comme on le croyait à l'époque, l'universalité de la loi de la gravitation découverte et énoncée par Newton, la Relativité générale, le neutrino et le positron prédits par Dirac puis le boson de Higgs. La science officielle n'est qu'une surface réfléchissante alors que découvreurs et inventeurs font de la science pensante, ou font de la science une pensée: c'est cette pensée qui constituera un des moteurs essentiels de la recherche scientifique. Toute théorie comme la Relativité forme un cadre à peu près indestructible grâce à des lois traduites par les mathématiques qui ont pu être vérifiées depuis, tout en restant dans les limites d'un certain cadre toutefois. Tandis que le "modèle" en physique est analogique et renvoie à la métaphore avec le "tout se passe comme si..."

 

La position positiviste comme celle d’Heisenberg est-elle métaphysique ?

 Selon Heisenberg dans son approche positiviste (l’autre courant étant dit réaliste) il ne convient pas de se demander ce qu’est une particule,  ni dans quel état elle se trouve quand on ne l’observe pas, car la seule « réalité » digne de cette nom et qui mérite considération correspond au résultat fourni par ses valeurs propres dans l’espace de Hilbert: soit uniquement lorsque nous la mesurons. En dehors de cela nous n’avons pas à nous poser la question: ce que nous ne pouvons ni mesurer ni observer n’existe pas pour la physique, ce qui correspond au postulat premier qui fonde les sciences physiques. Exit la particule en dehors de la mesure. Tout comme le Néant et l'infini qui n'ont jamais pu être observés...

Einstein trouvant tout cela décidément très contre-intuitif voire surnaturel selon sa propre expression proposera une solution qui met en jeu une particule remontant le temps: elle permettrait à la particule-miroir symétrique obtenue lors d’une désintégration alpha par exemple de se déterminer en fonction de la première particule de façon à respecter la conservation de la quantité de mouvement et de l’énergie pour l’ensemble. Certains diagrammes de Feynman laissent entrevoir que l’antimatière pourrait être dotée d’une gravité négative soit répulsive et remonter le temps: des expériences sont en cours et il est difficile de conclure pour le moment.

Mais beaucoup de physiciens restent pour le moment sceptiques.

Par ailleurs il existe un biais fondamental dans les mathématiques appliquées à la physique. Ces dernières laissent souvent entrevoir lors de la résolution d’équations un éventail de possibilités toutes équivalentes sur le papier comme solutions aux équations: l’énergie négative, la masse négative etc. La pression négative, pour contre-intuitive qu'elle semble, a été reconnue comme grandeur réelle en physique et formalise entre autre le phénomène de la sève montant dans l'arbre pour atteindre les branches les plus hautes. Cet éventail de possibilités ne signifie pas pour autant que toutes ces solutions proposées par les mathématiques existent bien dans la nature car il faudrait qu’elles correspondent à une possibilité effective donc réelle. Et que donc pour cela qu’elle puissent être observées et mesurées. 

Charge aux physiciens de monter des expériences pour les discriminer...

Certains physiciens évoqueront la « conscience » d’une particule, attribut dont elle serait dotée et qui miraculeusement rétablirait le couple sujet-objet, l’intersubjectivité terme repris par Bernard d'Espagnat pour la mécanique quantique et tout ce qui a trait à la subjectivation: c'est la thématique propre au corpus développé par Kant sous le boisseau de la sacro-sainte rationalité. Dotée d’une conscience ou d’un artefact de cette dernière, la particule-onde serait capable de réagir car elle reconnaitrait son alter-ego et pourrait du même coup déterminer son état en fonction de l’autre. Et son état dépendrait et viendrait former en fait un duo: la particule avant toute observation est formalisée sous le terme d'un observable. Devenant observée par l’observant qui l’observe, elle se déterminera via un ou plusieurs attributs par ses valeurs propres dans l’espace de Hilbert.

On peut estimer que la problématique kantienne constitue une aide indéniable pour formuler en langage naturel. Mais avec l’objection que cette façon de penser ne serait après tout qu’une projection de notre façon de voir et comprendre le monde macro appliquée au monde microscopique invisible à nos yeux. L'observateur est-il ou non inclus dans la mesure ?

 

Remarque sur une phrase de Popper donnée en introduction 

Bien que le « système de réfutabilité/vérifiabilité » ne couvre forcément pas toutes les hypothèses de l’univers possible, la théorie de Popper est elle-même fondée ou vérifiable  en partant de l’expérience de l’histoire des sciences en particulier celle de la physique: donc basée sur de l’historico-empirique… Elle part de la constatation empirique (!) que beaucoup et même la plupart des lois physiques dont la gravitation furent découvertes par induction ou abduction: dans le cas de Newton la légende raconte que ce fut une pomme lui tombant sur la tête pendant une sieste qui lui donna l’idée de cette loi et il s'en servira pour formuler l'universalité de sa loi, un pas gigantesque dans les sciences… De même que la chute des graves énoncée par Galilée proposant une expérience de pensée, celle de faire tomber 1kg de plomb et 1 kg de plume au même moment et du même endroit dans le vide parfait pour bien montrer que la chute des graves -contrairement à l’idée répandue à l’époque- ne dépendait que du poids et pas de la matière qui composait cet objet. 

La question de la réfutabilité en mécanique quantique trouve un débouché sur ce que les physiciens appellent la contra-factualité: si j’avais fait la mesure à tel autre moment, j’aurais obtenu tel résultat... Sans confirmation aucune évidemment puisque c’est une expérience de pensée mais la Relativité fut construite  et élaborée sur cela. 

Donc pour les physiciens eux-mêmes la contra-factualité ne saurait servir de preuve. Ou alors avec des pincettes et tout semble dépendre pour ces derniers  de la fréquence et de comment on l'utilise.

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Projet

Dans cette optique, je serais assez partisan de revenir en les rénovant et les dépoussiérant à des concepts classiques et anciens, ceux de corps et d’étendue. Ils furent employés communément et couramment au XVIIe siècle comme par Descartes. Et aussi celui de futurible, terme tout à fait sérieux -contrairement à ce que l’on pourrait croire-  et issu de la scolastique. II est utilisé communément de nos jours pour désigner une sorte de saga de SF donc appartiendrait à un vocabulaire plutôt courant et familier, populaire sans doute. Une citation d’Etienne Klein m’a fortement marqué, ainsi que les termes de pré-percept et pré-concept comme une référence à une proto- ou pré-phénoménologie… 

Tout ceci n’aurait qu’un seul objectif: arriver à parler de la mécanique quantique en langage naturel même si celui-ci -dans son projet d'un langage propre mais naturel et associé à des concepts qui lui seraient associés- se révélait en fin de compte inadéquat.

Seules les mathématiques atteignent ce but pour le moment, celui d’une adéquation. À croire que Platon Galilée et Einstein avaient raison lorsqu’ils proclamaient que la Nature est écrite en langage mathématique: c'est un langage qui serait presque par définition du formel pur servant à des calculs, tautologique et vide de sens.

 

Le réalisme naïf dont Einstein était partisan consistait à généraliser cette constatation basée sur nos sens: le monde existe même lorsque nous ne l’observons pas. Archaïsme lié à cette impression répétée que nous acquérons dès le berceau -et devenant une quasi-certitude plus tard- que le monde est bien « objectif » et réel. À moins de croire aux fantômes et autres apparitions, bien sûr… Si je tourne la tête suis-je sûr que la Lune sera toujours là lorsque je me retournerai demandera Einstein ? Oui car sinon nous serions affectés d’une pathologie, soit cognitive ou d’un autre ordre. 

Le réalisme appliqué au monde quantique selon l'Encyclopédie de Philosophie de Stanford, est le fait de considérer que les valeurs propres des observables sont bien des grandeurs réelles, indépendantes (des autres grandeurs "réelles" et de leur éventuelle mesure), non contextuelles et bien définies: il s’agirait bien là d’un réalisme scientifique cousin ou parent avec le physicalisme/réductionnisme, étant donné que seuls des appareils de mesure scientifiques élaborés peuvent nous permettre d’apprécier cette microscopique partie du réel. Nous avons intégré à notre intellect et notre faculté cognitive de percevoir que la science nous permet de voir l’invisible, au moins par des équations et des modèles. Et les affirmations de la physique sont et resteront valides tant qu’elle respectera son but premier, soit la description de notre monde d’où toute ontologie/métaphysique sera absente. 

Les affirmations de la science en qui concerne ce qui est au-delà de notre perception feront partie législativement du « réel objectif », tant que l’objectivité signifiera véritablement quelque chose de précis sinon d’indiscutable.

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Le concept de corps a subi une refonte complète en philosophie depuis Lavoisier et l’irruption de la chimie. L’étendue diffèrera fondamentalement de l’espace, bien qu’elle soit dans une certaine mesure devenue homologue à ce dernier: d’où l’intérêt de l’étendue comme concept pour parler précisément de ces particules intriquées qui continuent de s’influencer à des distances souvent colossales l’une de l’autre. L’étendue est normalisable via l’extension.

Pour expliquer l’intrication, devrait-on considérer une et une seule même fonction d’onde pour cette paire de particules symétriques, lesquelles seraient donc corrélées mathématiquement du point de vue de la phase ? Cela satisferait pour expliquer l’origine et la cause de l’influence mutuelle entre spins de particules ou entre polarisations pour des photons. Mais cette hypothèse est battue en brèche car le photon est précisément de masse nulle: il ne possède donc pas de fonction d’onde mais a néanmoins un spin de valeur -1 ou 1, la valeur O étant interdite par la théorie quantique des champs. L'aporie est qu'une particule de masse nulle ne saurait se mouvoir.  Cette absence théorique de fonction d'onde pour le photon ne va pas sans poser de problème pour une unification même de la théorie à l'intérieur de la MQ.

On arrive à produire des photons corrélés qui, sortant d’un cristal sont polarisés de façon complémentaire grâce au positronium: c'est un faux ou pseudo atome produit en laboratoire dans lequel électron et positron tournent ensemble autour d’un centre de gravité. En se désintégrant la paire donnera naissance à une paire de photons corrélés car de polarisation symétrique. On peut aussi les obtenir en faisant traverser un cristal spécial à un photon non polarisé…

Et si ironie (!) l’espace n’existait pas comme que support mais juste l’étendue normalisable via l’extension ? On serait dans une optique "relationnelle" alors où l'espace ne servirait qu'à matérialiser la distance et les positions relatives d'objets les uns par rapport aux autres. ... Comme le suppose certains physiciens tel Rovelli le temps n’existerait pas non plus, bien que figurant dans des équations de la mécanique quantique décrites par le hamiltonien et un temps newtonien -donc absolu- via les équations de Schrödinger. Le temps est totalement absent dans l’équation de De Wheeler-De Witt, ce qui surprend beaucoup les physiciens.

Faut-il voir l’option « relationnelle » tel que Rovelli l’a choisie et dans laquelle temps et espace sont des absolus par définition inaccessibles en tant que pures constructions de l’esprit ?

Le concept d’étendue a quant à lui quasiment disparu de la littérature « philosophique », ou n’a pas subi historiquement de refonte quasi complète comme ce fut le cas pour celui de corps ; il est passé du qualitatif au quantitatif au travers de Malebranche qui en en  donnant une définition scientifique par « l’étendue intelligible » le reliera à l’extension en tant que mesure relative de son accroissement, décomposable en longueur et largeur pour définir l’aire par exemple.

 

 

Introduction

D’après ce principe de complémentarité, on ne peut savoir si l’électron se présente à la fois sous sa forme onde et corpuscule mais sous un seul de ces aspects à la fois: c’est la mesure qui en donnera le sens. C’est l’idée du principe d’Heisenberg qui affirme que la précision de la mesure sur la position (forme corpuscule) ne peut se faire qu’au prix d’une plus grande incertitude sur sa vitesse (forme onde). Une hypothèse fut de considérer la particule comme un paquet d'onde mais cela n'explique pas les franges interférences obtenues par les fentes d'Young...

La particule possédant virtuellement ces 2 natures elle déciderait de sa forme en fonction de ce qu’on mesure et de comment on le mesure.  Ce sont 2 observables complémentaires et l’expérience des fentes de Young en donnerait une illustration simple. La fonction d’onde est d’ordre complexe: sa norme représente le carré de la probabilité d’état et qui renvoie à la propriété « corpuscule ». Quant à la phase, elle renvoie aux interférences soit à la propriété ondulatoire.

Quant à la question de la simultanéité et du temps -que l’on mesure par la durée-, elle diffère totalement en mécanique quantique des concepts relativistes, une difficulté supplémentaire pour la théorie de la gravité quantique devant unifier les 2.

Dans l’expérience du canon à photons de Roch puis de celle de Wheeler, il semble que l’électron puisse se présenter successivement sous ces 2 aspects, selon une conception du temps mais linéaire et macroscopique cette fois. D’abord sous une forme corpusculaire par la trace de son impact individuel sur l’écran, puis si on regarde la figure au final c.-à-d. au bout d’un grand nombre d’impacts de photons, on trouve des figures d’interférences caractéristiques d’une forme ondulatoire, ces dernières étant obtenues habituellement avec 2 fentes. Ces étranges phénomènes ont fait et font toujours l’objet d’intenses discussions comme ce fut le cas depuis l’invention de la mécanique quantique. Nous avons la trace d'âpres débats entre Bohr et Einstein, et ce dernier ira imaginer une expérience de pensée d’une fente munie d’un ressort pour l'expérience des fentes d'Young. 

Pour l’expérience du canon à photons, il y aurait 2 formes séquentielles suivant ce qu’on mesure, ou plutôt comment on regarde et surtout à quel moment : en découlerait l'hypothèse d’une autre dualité, mais perceptible et visible cette fois dans notre propre référentiel… Peut-être est-ce la même dualité que celle de la particule mais matérialisée dans notre monde macroscopique, et cette fois mesurée avec la possibilité des grandeurs macroscopiques ???  Selon que l’on observe le photon puis ses impacts individuels derrière sur l’écran c’est bien un corpuscule à chaque tir; mais si on regarde la figure d’ensemble obtenue, ce sont des franges d’interférences, caractéristique de la forme onde et donc cette expérience simple est la trace d'une dualité de départ se manifestant à l'arrivée. 

L’une des interprétations de cette bizarrerie est que le photon et l’électron interférerait avec eux-mêmes et qu'un clone de cette particule proviendrait du futur immédiat: après tout Dirac n'a-t-il pas dit après tout que le photon interférait avec lui-même ? L’impression prosaïque d’un profane entendant cela serait que la particule joue à cache-cache, une double nature: vous me croyez ici pourtant en fait je suis là, mais aussi là et en plus pas au même moment. Une ubiquité perpétuelle de la nature sous sa version microscopique ? Ou une sorte d’écho temporel provenant du futur... J’existe ou non sous telle ou telle forme suivant comment vous m’observez, semble-t-elle dire cette particule... et je vais regarder dans le futur la réponse pour en déduire comment je dois me comporter à l'instant présent ce qui pour certains physiciens serait la preuve que notre univers serait pré-éternaliste. Une explication plausible ou au mieux possible.... 

L’intrication quant à elle pose un sérieux problème de compatibilité avec la simultanéité relativiste et par là constitue un obstacle à l’idée d’une réunification entre Mécanique Quantique et Relativité. On est sûr que si 2 observateurs chacun dans un référentiel galiléen mesuraient l’intrication, ils trouveraient le même résultat: or dans la Relativité il n’y a pas de simultanéité absolue, difficulté supplémentaire pour l'unification des 2 théories. L’intrication en tant que « action  instantanée à distance » réfuterait l’idée de vitesse-limite celle de la lumière dans le vide laquelle vitesse sert de postulat de base à la relativité. Et celle-ci a pu être vérifié maintes et maintes fois.

Quant à la théorie de Bohm, elle constitue un pendant déterministe: cette dernière supposerait une onde porteuse susceptible de déterminer l’indéterminé. Problème,  personne n'a jamais réussi à la détecter ! À part s'opposer à l'école de Copenhague non déterministe, qu’apporte cette théorie de Bohm sinon de ramener le déterminisme pour essayer de le sauver ? Avec l'effet Aharonov-Bohm, le potentiel quantique en action en constituerait toutefois une preuve selon certains. 

 

La vitesse d’écoulement du temps

À partir du moment où l'on considère que le temps qui s'écoule le fait sans aucune incitation ni influence extérieure -voire causale perceptible- et donc qu'on en ignore la cause, on se situe phénoménologiquement dans une perception-sensation du temps qui considère « objectivement » ce dernier comme d’une dimension témoignant d'une vitesse d'écoulement. La durée pour être mesurée nécessite l'idée qu'il y ait une vitesse d'écoulement: c'est une tautologie. Est-elle la même quel que soit le référentiel-univers envisagé ? Cela seul serait susceptible de nous informer sur une éventuelle vitesse d'écoulement du temps. Le temps est un flux ou une fluence dont nous ne pouvons saisir subjectivement que l'instant présent et il y a une  phrase d'Héraclite disant  "on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve".

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Où que nous soyons nous pouvons sentir cette fluence, ce qui nous fait apprécier le temps comme contenant universel de façon quasi générale et unanime: ce constat est peut-être faux scientifiquement ou ne correspond pas à une vérité scientifique dont pour le moment nous ignorons tout d'après les récents travaux de Lee Smolin qui étudie la possibilité de quantum de temps. Après celle de quantum d'espace par Carlo Rovelli.

Et la question est "cette vitesse d'écoulement du temps peut-elle être mesurée et dans ce cas, est-elle constante ?" On est loin de la définition kantienne qui assimile la dimension temporelle à une dimension spatiale car la dimension spatiale elle bien entendu, ne s'écoule pas spontanément. Il faut que ce soit un mobile considéré comme point d'origine d'un référentiel pour estimer "subjectivement" ou "phénoménalement" qu'il y a eu une différence entre la distance relative par rapport à une origine qui a varié , un point Ò. 

L'écoulement du temps a un caractère "absolu", c.-à-d. que contrairement à la Relativité qui considère qu'il n'y a que des temps propres et pas de temps absolu, il n'existe pas de moyen de mesurer un écart possible entre des "vitesses d'écoulement du temps" pour 2 référentiels donnés et distincts. Donc cette idée même, celle de vitesse d'écoulement du temps est hypothétique tant que nous n'en saurons pas davantage sur la nature du temps... Le temps étant mesuré par une horloge atomique au césium, il y a toutes les raisons de penser que cette période est restée la même depuis la formation de l’élément lourd Césium. Et qu’elle le restera...

La question d’une « vitesse de l’écoulement du temps » n’a pas de sens en dehors de l'impression factuelle d'une appréciation subjective des durées qui nous fait dire: "je n'ai pas vu passer cette journée" ou au contraire "cette semaine a été interminable ». Et là oui! Quelqu'un entendant cette phrase traduira immédiatement que dans un cas, la vitesse d'écoulement du temps a été rapide voire très... et le contraire dans le deuxième cas. Tout cela pour la même personne...

Dire que le temps existe ou que le temps n'existe pas comme Carlo Rovelli revient à dire que sur le plan physique -ou plutôt de la physique- personne n'est capable de définir avec certitude ce qu'est le temps: alors qu'il surdétermine nos vies et actions dans le monde macroscopique. Et qu'on aurait plutôt tendance psychologiquement à oublier ou essayer d'oublier ce "temps qui passe". 
Énorme hiatus entre des types de description physique mélangeant micro et macro, selon des modèles dits semi-classiques conjuguant des lois de la physique classique et d'autres beaucoup plus novatrices... Relativité et MQ entremêlées débouchent peut-être sur la gravité quantique à boucles: mais rien n'est moins sûr dans l'état actuel des choses ! Dans notre monde macroscopique le temps est lié indissolublement à l'irréversibilité: un des dilemmes dont il semble impossible de sortir apparemment pour arriver à une théorie unitaire en physique. Seul le temps est irréversible et l'irréversibilité fait automatiquement -ou presque- penser au temps qui s'écoule.. et qui s'écoule et s'écoule encore et toujours comme un fleuve, selon Héraclite et sa formule.

Temps-espace, temps thermique, temps propre et absolu, temps relatif, temps mathématique et durée...
Si tout est perçu sur le mode relationnel il y aurait quasiment équivalence entre le temps et l'espace, avec la particularité que le temps ne possède qu'un seul mode ou attribut "signifiant" l'irréversibilité. Et que peut-être ce mode de relation "irréversible" nous semble surdéterminer tous les autres dans l'univers qui nous entoure... Peut-être parce qu'il renvoie profondément et intrinsèquement à notre finitude et à la finitude de tout ce qui nous entoure. Même la pierre ou les métaux les plus durs ne semblent pas pouvoir échapper à cette loi de l'entropie: la seule chose dont nous soyons finalement sûr est que tout ce qui est vivant finit et doit finir par mourir.
C'est comme cela pour ma part que je comprends cette phrase selon laquelle le temps n'existerait pas.

Mentionnons -plutôt à titre informatif et dans le cadre de ces hypothèses- l'existence des CTC, courbe temporelle fermée faisant partie des solutions de l'équation de la Relativité générale découverte par Gödel. Par ailleurs elles ont été et sont toujours le prétexte à de très nombreux films de SF comme un Jour sans fin, la série Lost et Doctor Who,  ou encore l'excellent film Source code où un militaire mort physiquement mais dont le cerveau est maintenu en vie possède la faculté de voyager dans le temps en revenant toujours au même point initial, un certain présent. Et il est renvoyé au même point pour essayer de prévenir un attentat dans un train: il revivra toujours la même scène et à partir du même moment... mais différemment à chaque fois car il garde en mémoire les voyages temporels précédents et ce qu'il y a découvert. Et son enquête peut progresser jusqu'au moment où il dénoue la trame de l'attentat en découvrant le coupable et surtout comment il s'y est pris.

Ces courbes temporelles fermées dont l'existence théorique fut confirmée par Gödel offrirait la possibilité de voyager dans le temps mais sans paradoxe temporel, la courbe étant fermée: et donc le voyageur reviendrait à son point de départ. Elle impliquerait notamment -et c'est une aporie énorme- de revoir la notion de boucle causale laquelle est toujours considérée comme principe intangible et indiscutable du déterminisme et de notre univers. Par contre pourrait-on admettre que des particules tel l'électron possèdent des boucles causales qui leur sont attachées ? Cela leur permettrait de voyager dans le temps tout en revenant à leur point de départ et pourrait constituer une hypothèse d'explication de certains phénomènes étranges de la MQ où la particule se comporte comme si elle voyait et prédisait le futur: et donc de savoir ce qu'on attend d'elle et se comporter en fonction de ce qu'elle sait ou apprend au cours d'un voyage circulaire dans une boucle. 

 

Dans le film l'Effet papillon, le héros a la faculté de revenir dans le passé et de modifier un détail parfois infime, ce qui lui permettrait en théorie de sauver la jeune femme dont il est amoureux. Le problème est que modifier un détail même léger entraine une bifurcation de l'univers vers un autre espace-temps où les lignes d'univers de chacun sont modifiées: les destins deviennent du coup totalement différents, et de leur entre-croisement naissent d'autres problèmes. Voir aussi le film Déjà Vu avec Denzel Washington dont le physicien cordiste Brian Greene a été le conseiller scientifique. Ou encore on peut lire l'excellent roman du cubain Somoza "La théorie des cordes"...

— Une courbe temporelle fermée ( CTC ) est une ligne du monde dans une variété de Lorentz , une particule matérielle dans l' espace - temps "fermée", qui revient à son point de départ. (Wikipedia)

 

Causalité et temps

Etienne Klein affirmera dans une conférence que la causalité est première par rapport au temps. 

Cela reviendrait à dire que ce principe déterminerait à lui seul l’existence du temps: chaque fraction de l’espace-temps à l’instant t + 𝜹t est l’effet ou la conséquence de ce qui a eu lieu à l’instant t précédent, moyennant l’application des lois de la physique. De plus la physique postule que ces lois sont valables partout et tout le temps dans l’univers, selon ce postulat basique essentiel à la physique classique: un postulat sans lequel la physique n’existerait pas comme science. Ce qui correspond à l’intuition d’un Kant admirateur de Newton et très fortement inspiré par lui… 

Le seul problème de cette hypothèse d’Etienne Klein -du point de vue de la compréhension et son application via les formules vérifiées et utilisées dans les sciences physiques- est que la causalité est une grandeur strictement non quantifiable: elle ne figure nulle part en physique sous forme de variable ou de constante ni de loi mathématique mais bien plutôt sous forme de principe lequel serait forcément transcendant, un peu comme le Moteur Immobile d'Aristote. Transcendant aux théories, modèles et équations… On se sert de la causalité pour l'inverser en quelque sorte: tirer des conclusions sur les prémisses d’après la conclusion, c.-à-d. depuis l’effet qui est déterminé par la cause au moyen de raisonnements par induction ou par abduction.  

Détruire ou annihiler purement et simplement la chose comme "objet" en imaginant que le temps se déroule à l'envers par une expérience de pensée  ? Expérience bien sûr impossible à réaliser dans le monde dit "réel" mais banale dans les sciences… Et abondamment utilisée par des romanciers comme chez Agatha Christie lorsque Hercule Poirot donne la solution de l'énigme à la fin ! 

Einstein a prédit que le voyage dans le temps était théoriquement possible par l’existence des trous de ver mais avec quelques réticences émises par Stephen Hawkins. Une hypothèse facilement vérifiable de l’impossibilité du voyage dans le temps est énoncée par le physicien américain Brian Greene: il affirme que si dans le futur nous étions capables de réaliser une machine à remonter le temps, notre présent serait envahi par d’autres nous-mêmes… Des touristes du futur viendraient rendre une petite visite à leurs aïeux ce qui au passage serait la source de paradoxes temporels insolubles et bien connus depuis longtemps: or on ne l’a jamais constaté. Heureusement probablement... et de toute façon cette hypothèse est source de nombreux paradoxes dont celui des jumeaux de Langevin ! 

Ce schéma aristotélicien "effet impliquant cause devant nécessairement le précéder »  nous permet de remonter jusqu'au Big Bang… Nous sommes là parce qu'il y a eu quelque chose pour le moment d’inexplicable il y a 13 et quelques milliards d'années. Par ce processus causal nous pouvons effectivement remonter le fil de l'histoire, de notre histoire même avant et bien avant l’apparition de notre espèce. Du point de vue des philosophes, la causalité pourrait trouver une explication par la théorie des qualia, donc tout en restant dans le cadre d’une philosophie naturelle. 

La causalité est vécue de façon totalement abstraite en physique voire réifiée: elle "sert" de façon concrète dans les calculs au moyen d'une inversion de signe du temps. Minkowski restaurera l’homogénéité de la métrique de l’espace-temps en multipliant le temps par le nombre imaginaire i, ce qui a pour effet de restaurer une métrique  de norme quadratique avec une signature (+,+,+,+) comme dans l’espace euclidien. Mais de ce changement de variable, Einstein dans son livre de vulgarisation sur la Relativité ne tirera rien de particulier à part la mentionner presque comme curiosité mathématique: il  ne tirera aucun avantage pour énoncer d’autres théorèmes comme émettre des hypothèses ou tirer des conclusions et en particulier sur la nature du temps. 

Le nombre imaginaire est un artefact, lequel a acquis son statut de « nombre » en étant utilisé pour formaliser et faciliter certains calculs. Il est devenu indispensable, depuis son invention antérieure à Euler lequel l’a vraiment développé en premier. Descartes en a conçu l’interprétation géométrique, très pratique en mécanique ondulatoire comme particulièrement en électromagnétisme. Sans compter la mécanique quantique avec les espaces de Hilbert et une foule d’autres applications dont l'équation de Schrödinger.

En conclusion, la causalité n'explique pas le monde à elle seule comme aurait voulu Laplace avec son déterminisme. De plus elle ne s'explique pas elle-même, alors qu'elle est fondamentale en philosophie et encore plus en métaphysique... En tant que principe, Aristote appellera le Moteur Immobile la cause première ou la cause des causes: vision prémonitoire du philosophe grec considéré comme un des fondateurs des sciences et qui sera vraisemblablement source d'inspiration pour le monothéisme chrétien… L’Église reconnaitra le Big Bang et sa théorie en 1956: cette reconnaissance sauvera pour la religion l’idée d’un dieu créateur par celle d’un début de l’univers. Donc  ne menacera pas son existence spirituelle dans ses fondements et le dogme d'un Dieu créateur.

Ouf, on l’a échappé belle pourront se dire certains ! De façon posthume ou non…

Comme Laplace qui après avoir fait lire à Napoléon son opuscule sur le monde régi par le déterminisme classique, répondra à un premier consul et à sa femme impressionnés et admiratifs: « Tout cela est très bien et très convaincant, mon cher Laplace, mais où est Dieu dans votre théorie ? » Et Laplace de répondre: « Sire, je n’ai pas eu besoin de cette hypothèse. »

Autre phrase d'anthologie de Laplace: "Donnez-moi les conditions initiales de l'univers et je vous dirai dans quel état il est maintenant."

 

Analytique

On pourrait regrouper tous ces phénomènes comme fentes de Young, effet Tunnel, étrange expérience de Wheeler en disant que la topologie de l’espace microscopique possède en première approche 2 connexités: une locale et l’autre globale. Celle locale déterminerait l'état de la particule quand on la mesure; quant à celle globale elle concernerait l'intrication et tous ces phénomènes mystérieux nommés  "influence instantanée à distance".

Reste à savoir évidemment comment marchent et se combineraient ces 2 aspects pris ensemble ou séparément afin de les intégrer dans une seule et même théorie.

Métaphoriquement parlant, c'est comme s'il y avait deux types de contacts possibles dans l'univers : un point de contact comme dans notre univers macroscopique où la main est en contact de la table, c.-à-d. que les électrons superficiels extérieurs de ma main sont en voisinage avec les électrons extérieurs de la table et un autre beaucoup plus mystérieux où tout serait en contact quasiment avec tout et instantanément, ce qui viole les inégalités de Bell. Pourquoi ne pas penser à l'hypothèse d'une cinquième dimension de Süsskind comme dans la théorie ER=EPR ce qui expliquerait la mécanique quantique par les trous de ver  généralisés et dont l'existence théorique fut prévue par Einstein ? Hypothèse donc d'une dimension supplémentaire comme variable cachée globale...

Un hyper-espace à quatre dimensions géométriques voire plus avec le temps pourrait contenir une infinité d’univers comme le notre: le champ de Higgs avant qu’on ne le découvre et soit associé au boson du même nom était une variable cachée globale. Dans l’attente de cette découverte, le but serait de fournir à la mécanique quantique des concepts directement opérants pour parler dans le langage naturel de ces mystérieux phénomènes. Ce qui éclairerait peut-être certaines choses, qui sait… Est-ce seulement possible ? Les concepts de notre monde semblent démontrer leurs limites. Si l’on va chercher du côté de Descartes et de la scolastique on trouve des choses au niveau conceptuel, abandonnées depuis longtemps par la philosophie moderne préférant apparemment s’intéresser à un renouveau plutôt que reprendre sempiternellement de l’ancien. 

Comment sortir de ce dilemme déterminisme/indéterminisme et éternalisme/non-éternalisme ? La vérité en sciences est telle qu’elle ne saurait être qu’unique mais fatalement provisoire. 

Deux vérités ne sauraient coexister en même temps dans les sciences exactes… à moins que la vérité en sciences exactes soit elle aussi un concept quantique ce qui est difficilement imaginable. Par principe impossible… La théorie de Bohm qui se veut déterministe considère les principes d’incertitude d’Heisenberg comme toujours vrais à la base; donc la mécanique Q reste bien fondamentalement indéterministe même dans cette version.

 

 

 

 

 

Idées partant de thèmes prédéterminés:

— Le futur contingent est un futur libre et indéterminé qui attendrait une condition pour se déterminer. 

Dans la Scolastique on parlera du futurible, terme cité par le dictionnaire de philosophie Lalande. Son origine serait donc plus ancienne que celle attribuée à un mot-valise moderne lequel concatène futur et possible. Actuellement il est relatif à du fictionnel essentiellement: selon Lalande c’est plus que du simple possible mais quelque chose de moins que l’être réel. Ce mot proviendrait d’un jésuite du XVIe siècle.

Un possible en devenir d’être-réel si on voulait synthétiser… Et le fonctionnement de la particule/onde correspondrait bien à cette définition au travers de sa fonction, un simple possible que n’obère pas l’événement.

En mettant en parallèle ce terme de futurible au devenir héraclitéo-parménidien affirmant qu’entre l’Être et le Néant il y a le devenir, entre le simple possible et l’être réel (la particule) il y aurait la fonction d’onde. Matérialisant des états superposés donc des états prédéfinis au départ renvoyant à un "réel objectif", la fonction d’onde est plus que du simple possible mais moins que de l’être réel. Ce pourrait être un vecteur… Celui du futurible ?

Le temps se déroule, a-t-on coutume de dire dans notre monde macroscopique. Comme une spirale ou en hélice de façon métaphorique, ou plus scientifiquement en ligne droite comme la flèche du temps par nature irréversible selon sa définition... Mais peut-être faut-il finalement penser leibnizien pour concevoir le temps microscopique c.-à-d. en termes de plis ? Pliage, plis et replis... Voire déplis.

Et si le temps dans le monde micro ne se déroulait pas mais s'enroulait aussi ? Time is out of joint, dit Hamlet après avoir parlé avec le fantôme de son père qui lui dit avoir été assassiné...

D'innombrables traductions ont été proposées pour The time is out of jointcomme "Le temps est sorti de ses gonds" (Bonnefoy). Aussi "le temps est détraqué" selon Malaparte

Et si le temps venait former des rouleaux, des surfaces tri-dimensionnelles compliquées comme celles dûes au travail du ressac et de la marée souterraine pour venir se déferler finalement sur un rivage, notre monde macroscopique ? Et que ce travail correspondrait au travail de ces fluctuations du vide dont personne ne comprend l'origine ni la raison d'être, à tel point qu'on parle de particules virtuelles tellement leur durée de vie est courte... Une topologie dans laquelle ce temps invisible ne serait plus purement unidimensionnel comme dans notre monde mais dont l'origine serait en n dimensions fabriqué par une machinerie microscopique accouchant d'un temps unidimensionnel qui lui aurait la propriété d'être irréversible... Temps macroscopique indissociable de l'irréversibilité, absolu dans sa version newtonienne ou relatif et qui serait l'émergence d'un temps multidimensionnel foisonnant et chaotique... Temps macroscopique, le seul perceptible et concevable advenant, pourquoi pas, par effet et comme conséquence de la décohérence. Sa matrice ? Un ante-Temps souterrain et invisible, multidimensionnel...

Descartes (Principes II): "L’extension de l’espace ou bien du lieu intérieur n’est point différente de l’extension d’un corps. "

L’espace est homogène, isotrope, continu et illimité dans la définition classique de Lalande.

Illimité oui si on veut, à condition de considérer comme topologie « approximative » que si on sortait de l’univers par un côté on rentrerait par l’autre. Comme métaphore ou image on pense à l’ancien jeu Pacman ou au film Matrix II où Keanu Reeves, enfermé dans une station de métro, tente d’en sortir par tous les moyens. En essayant en désespoir de cause de s’échapper par une des voies il arrivera à sortir mais rentrera aussitôt par l’autre côté, ce qui renvoie à une idée de topologie torique: un lieu fermé une description de l’univers. 

Quant à la continuité de l’espace, elle est fortement remise en question par les physiciens modernes (Rovelli, Smolin) qui pensent qu’il serait plutôt discontinu. L’infiniment petit obtenu par divisions successives n’existe pas tout comme l’infiniment grand et c’est le sens des grandeurs de Planck.

Existerait-il un quantum d’espace, de temps voire d’espace-temps ? Notre espace-temps ne serait-il qu’un assemblage genre Lego avec des tranches, de fines lamelles comme jointure ? Si cela se confirmait , on se retrouverait de nouveau dans un versant déterministe/matérialiste tel celui de Démocrite avec son atomos et ce dernier retrouverait pour le coup une seconde jeunesse.

Pour revenir à Descartes, l’intérêt est qu’il opère une première distinction entre espace, étendue, lieu intérieur et extérieur (Principes II) même si les 2 derniers termes finiront comme artefacts et seront abandonnés au profit des 2 premiers. L’étendue sera quantifiée par la suite comme chez Malebranche: perdant son aspect qualitatif elle deviendra « étendue intelligible » et servira à mesurer des aires depuis ces 2 sous-étendues que sont longueur et largeur. 

Pour les physiciens de l’époque, l’étendue sera à l’espace ce que la durée est au temps, renvoyant temps et espace de facto à des idéalités mathématiques donc pures.

 

Etienne Klein: "L’univers vit à crédit: ce qu’il emprunte, il doit le rendre. »

 Etienne Klein fait directement allusion dans cette conférence à l’énergie du vide, ces fameuses paires de particules qui jaillissent et ne vivent que 10 puissance moins 23 secondes… Avant de retourner dans la mer de Dirac…  ou la soupe quantique si on préfère: on les appellera particules virtuelles tellement leur durée est courte, même à l'échelle de Planck.

Implicitement au travers de cette affirmation, Etienne Klein supposera comme d’autres physiciens que ces particules virtuelles emprunterait de l’énergie au vide pour se former/exister et qu’elles devraient la restituer presque aussitôt. Sous hypothèse de généralisation, cette énergie du vide (voir l’effet Casimir) constitue une hypothèse scientifique tout à fait sérieuse issue de la théorie quantique des champs comme cause possible de la naissance de l’univers. Celle-ci a l’avantage de supposer une immanence de l’univers contrairement à d’autres hypothèses, nombreuses et variées comme celles évoquant les multivers: d’après cette première hypothèse -celle immanentiste de l’énergie du vide- l’univers s’étant créé lui-même, il se serait donc «incréé». 

L’univers naitrait donc de lui-même: cela  supposerait-il ou nécessiterait au départ un « emprunt » quelque part ? Question ouverte et débouchant sur la métaphysique pure bien qu'il existe des théories scientifiques spéculatives comme celle des branes… Ce phénomène natif de l’univers est associé pour le moment par les physiciens à celui de « fluctuation initiale du vide », la même famille que celle du jaillissement d’une paire de particules hors de la mer de Dirac. 

• "Dans l'analogie avec la vague, la création spontanée d'une paire virtuelle constituée d'une particule et d'une antiparticule serait un peu comme la création d'une vague d'onde sur une étendue d'eau calme et plate. "(Wikipedia)

Si on considère cette dernière option celle de l'emprunt,  l’ensemble de tous ces phénomènes de "prémonition " de la particule/onde - et constatés dans de nombreuses expériences - pourrait ne constituer qu’un emprunt à l’univers, restituable sous forme d’unités de temps matérialisée par une durée : le temps tout comme l’espace ne serait qu’un support et selon Carlo Rovelli le temps n'existe pas… Et si ce que ces particules restituaient était finalement le temps, lequel serait emprunté ailleurs ? Ce temps-support, nous l'avons considéré jusqu’à présent comme une idéalité pure: la durée sert à le mesurer tout comme l'étendue normalisable par l'extension sert à mesurer les distances et autres aires, volumes etc.

Le temps est-il éternel, a-t-il toujours existé et existera-t-il toujours ? Le photon est-il éternel ? On sait que les particules tel proton et électron ont une durée de vie extrêmement longue mais ne sont pas éternelles pour différentes raisons dont les rayonnements thermiques et la production d'ondes gravitationnelles au cours de laquelle l'énergie produite aurait pour effet de contracter leur masse.

Le Big Bang quant à lui fixe une origine au temps tout comme à l’espace.  Le vide ? De simples mouvements browniens où les ondes dans le cosmos remplaceraient les atomes de gaz dans un récipient… Plus l’échelle grandit moins l’incertitude est grande et réciproquement, c.-à-d. que dans le monde microscopique on suppose qu’il y a la place pour des phénomènes aléatoires de grande ampleur et d’une grande sensibilité aux conditions initiales. Comme la création d’un univers peut-être ?

Selon le physicien américain Alan Guth l'énergie sombre serait source de multivers.  L’Univers conceptualisé et représenté tel un rouleau où seraient déjà pré-écrits une partie du passé-présent-futur ? Et nous, nous serions comme sur un trottoir roulant à regarder défiler le paysage avec notre libre arbitre comme ultime illusion, la plus tenace... Quant le présent arrive, une partie du futur relatif à ce présent est-elle déjà écrite ? Est-ce bien cela que signifient ces intrigants phénomènes de prémonition quantique des particules/ondes qui ont l’air de savoir par avance ce qu’on attend d’elles ? 

La physique mésoscopique s’intéresse à la nanotechnologie et en particulier à tous ces phénomènes quantiques qui se manifestent lorsqu’on se descend dans les échelles. L’introduction d’impuretés est ce qui donne au transistor ses fameuses capacités d’amplification de signaux électriques faibles le traversant.

 

La décohérence quantique: plus il y aura d’observants pour observer l’observable, plus il tendra à devenir un être réel ou dit autrement, de façon plus relativiste il tendra vers l’état « réel »: précisons « réel de façon macroscopique » du coup car être réel ici signifie ou est équivalent à « être certain » pour un objet. Ou dit autrement, plus l’observable se sentira ou se percevra observé par des observateurs en nombre croissant, plus il tendra vers un état certain… 

J’évoquerais le terme de « percepts d’observation » comme fondement constitutif à la matérialisation d’un objet réel quantique, caractérisé par ces particules passant de l’état d’observable à celle d’observées. La superposition d’états pourra être qualifiée de pré-concept, soit la relation formelle qui relie ces états  associée à un concept  de particule/onde tel l'électron ou le photon. Particule-à-être pour paraphraser Heidegger et la forme pré-ontologique de certains concepts. La particule une fois rendue « certaine » possèdera tous ses attributs que l’on lui connaît, en considérant que  « indéterminé » est lui aussi un attribut. 

L’observable serait un concept en l’attente d’un pré-percept, tout comme la pomme est dans l’attente d’un percept comme « voir une pomme au moyen de l’oeil »: ce dernier percept est porté par un fonctif pour reprendre la terminologie de Deleuze/Guattari dans « Qu’est-ce que la philosophie ? ». À la différence de la mécanique quantique, pomme et «voir la pomme » ne sont pas interchangeables sur le plan de l’immanence, mais mettent bien en jeu un percept et un fonctif qui sont dépendants. 

L’interchangeabilité serait une possibilité supplémentaire du monde microscopique, un degré de liberté en plus qui permet de dire que l’objet quantique n’est réalisable que dans sa relation à l’autre, et c'est ce qui constituera au final sa seule vérité celle qui nous permet de le connaitre. La seule à laquelle nous puissions avoir accès et cela amènera Bernard d’Espagnat à évoquer le terme d’intersubjectivité emprunté à Kant. Avec l’objection que ce choix terminologique et conceptuel ne fait que déplacer le problème: on demeure pour parler de la mécanique quantique dans le cadre de la pensée sujet-objet et la révolution copernicienne  inspirée par Newton à ce philosophe. 

Si tout est affaire de relationnel, il aura fallu un autre « atome initial » pour réaliser le Big Bang et engendrer notre univers, pour reprendre la terminologie de Lemaitre maintenant totalement abandonnée.

 

  Émergence or not émergence...

Holisme, objectivisme, réductionnisme, physicalisme ! Que d’-isme, que d’-ismes dans la boite à outils conceptuels… Beaucoup de développements théoriques et conceptuels se pratiquent avec des références à différents types d’objectivismes, dont celui fort et faible.

Michel Bitbol fait souvent lui référence au holisme, sauf que ce terme tout comme l’objectivisme pose des questions méthodologiques et épistémologiques assez vite très embarrassantes. Disons que dans l’acception commune, en philo des sciences comme en épistémologie il y a le réductionnisme d’une part… et le holisme à l’autre bout. 

Ce dualisme-là, réductionnisme/holisme serait sans nuance tout comme matière/esprit, ce qui en fait son intérêt lequel est purement et strictement dichotomique:  sans pont immédiat entre les 2 à moins d’en inventer un et le construire pas à pas. Le construire comme on emboite les pièces d’un puzzle au moyen d’un pont ! Et Descartes, Leibniz et Spinoza s’y prendront chacun d’une manière différente: monisme, dualisme ou parallèle ontologique.

Pour poser le problème d’un lien entre les 2, il faut considérer qu’il n’y a pas établi d’avance un réductionnisme « fort » qui tendrait la main de façon sympathique et conviviale par exemple vers un holisme « faible ». Et qui permettrait du coup d’envisager un point de passage explicatif et clarificateur pour la mécanique quantique et la décohérence: celui permettant ce passage ontologique et mystérieux d’un état-onde vers un état-corpuscule. Pour cela j’ai préféré un dualisme nettement plus « soft » et paraissant plus pratique car a priori matérialiste uniquement: celui entre émergence dite faible et l’autre dite forte.

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Par définition, une propriété nouvelle émergera de façon "faible" lorsqu’on pourra considérer qu’elle résulte de l’assemblage direct de ses parties. 

Une propriété émergera de façon « forte » lorsque le tout influencera chacune de ses parties. En s’assemblant une nouvelle fois donc en se ré-assemblant, elles donneront une nouvelle propriété. 

Tout de suite une précision: ne pas confondre et mettre dans un même panier attribut, propriété, qualité etc. car sinon on fait une confusion qui fait qu’au final on ne sait plus vraiment trop de quoi on parle. Les termes d’émergence, qu’ils se déclinent en faible ou fort revêtent de plus -difficulté supplémentaire- des sens assez différents selon les sciences qui les emploient:  physique,  biologie mais aussi sociologie où son sens est nettement plus immédiat car compréhensible. Il y a un cadre contextuel/conceptuel absolument nécessaire à saisir comme prolégomène avant de s'aventurer à essayer de déterminer ce qui "émerge" ou émergerait comme « nouvelle propriété » dans le cadre de chacune de ces sciences.

L’exemple classique d’une confusion toujours possible en physique au niveau de l’émergence est celui de l’agitation brownienne des molécules de gaz. Émerge une nouvelle propriété, la température, mais de fait et de façon surtout non explicite on passe du moléculaire au molaire: donc on change totalement d’échelle. Pas de méprise ni confusion : si la température est bien une propriété ou une « qualité » typique du niveau molaire, au niveau moléculaire parler de la température d’une molécule n’aurait aucun sens. Et c’est pour cela qu’on n’en parle jamais ! 

La thermodynamique statistique permet de comprendre comment on passe d’une agitation moléculaire d’un groupe de particules à la température d’un volume de gaz, ces phénomènes thermodynamiques qui furent étudiés dès l’Antiquité et surnommés chaleur. Dans ce cas du passage du moléculaire au molaire, il n’y a pas  "émergence"  d’une nouvelle propriété qui s’appellerait "température": les molécules s’entrechoqueront de façon chaotique et statistiquement, cela donnera ou produira globalement une propriété qui se nommera et sera caractérisé comme température pour finir par être mesurée. Dans un récipient clos  de préférence… Mais parler de température au niveau moléculaire n’aura décidément aucun sens: la thermodynamique statistique permet de passer de l’un à l'autre au niveau de la compréhension des phénomènes qui sont globalisés car intégrés statistiquement parlant. 

En Mécanique Quantique il y a bien effectivement émergence d’un réel macroscopique depuis un autre « réel », mais microscopique cette fois. Et décrit précisément par cette fonction d’onde qui comble de complication (!) est un nombre complexe: simple commodité dans les calculs ? Le photon en est jusqu'ici dépourvu ce qui ne simplifie pas les choses toujours dans la perspective d’une unification: on peut appréhender cette dernière, la fonction d’onde,  « physiquement » et concrètement par la mesure et l’observation au moyen de sa norme, le carré de la probabilité d’état ainsi que par sa phase, nombres tous deux caractéristiques de leur représentation dans le corps des complexes. 

S’adjoint à la Mécanique Quantique un corpus théorique celui d’espace de Hilbert, et qui permet le calcul d’une décomposition en vecteurs propres renvoyant à une superposition d’états sur n’importe quelle base. La norme de cette fonction d’onde est relative à une probabilité d’état que l’on sait calculer et que l’on peut mesurer; quant à la phase elle explique l’interférence, propriété typiquement ondulatoire… 

La coïncidence entre les deux, observations et théorie, établit la mécanique quantique comme science exacte: on a pu le vérifier maintes et maintes fois et il y a énormément d’applications scientifiques et industrielles à partir de ses prédictions.

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Le langage naturel surtout quant il est conceptuel révèle vite ses limites quand on l’applique à cette science quantique. 

J’ai pris comme définition de l’émergence forte le fait qu’une propriété émergera lorsqu’on pourra considérer que c’est le fait du tout qui influence chacune de ses parties. En s’assemblant d’une nouvelle manière elles donneront une nouvelle propriété qui « émergera ». Dans cette définition qu’est-ce qu’on va considérer comme « tout » comme principe ? Le grand tout soit le Tout c.-à-d. l’univers entier ? Ou l’une de ses parties, suffisamment englobante pour expliquer l’irruption de cette nouvelle propriété influençant chacune de ses parties ? Si oui, laquelle ou lesquelles choisirait-on ?

Si c’est une affaire de contexte, quelles seront les limites et comment va-t-on les fixer de façon traçable ? 

Dans le cas de la mécanique quantique, la décohérence quantique donne une réponse considérée comme sûre et satisfaisante, en tout cas qu’on explique: on sait qu’au niveau de l’échelle cristalline il y a brutalement réduction de la fonction d’onde du fait de la multiplication des interactions. L’objet corpuscule/onde- deviendra « certain » au cours ce changement de dimension et d’échelle, c.-à-d. qu’il atteint une probabilité de valeur égale à 1. La bizarrerie supplémentaire est que cette réduction s’effectue quasi instantanément, ce qui semble a priori en contradiction totale avec la Relativité qui établit la vitesse de la lumière dans le vide comme maximum absolu. Un seuil indépassable… 

L'effondrement de la fonction d'onde donnant comme résultat un objet "certain" résulte de la multitude d'interactions au fur et à mesure que l'on grandit dans l'échelle.  Et c’est ce qui explique selon la décohérence ce saut qualitatif de « probable » à « certain » qui commence à s’opérer de façon manifeste à partir du niveau cristallin: les interactions entre les molécules structurées en réseau et l'objet quantique se manifestant en des proportions factoriellement de plus en plus grandes, l'objet finit par devenir "certain". 

Sur un plan général de fonctionnement mais pris globalement, on pourrait peut-être considérer qu'une des raisons ou moteur de cet avènement de l’objet sous sa forme « incertaine » ou probable à sa forme « certaine » est la complexité. Preuve pourrait en être de son histoire pris dans un tout, du moins la partie qu'on connaît ou pense connaitre: l’univers tend ou a tendu durant une grande partie de son histoire vers des niveaux de complexité toujours plus grands. 

Hypothèse concomitante quoiqu’osée: peut-être l’énergie sombre est-elle une manifestation de la tendance vers l’entropie mais d’où la complexité comme forme auto-organisatrice serait pour le coup absente car épuisée ? Un stock épuisé car non renouvelable…

En changeant totalement de domaine, on retrouve la trace de cette complexité en sociologie: la multiplicité d'inventions scientifiques et technologiques dont surtout Internet tend à créer des réseaux de plus en plus maillés et fortement interagissants. Ils deviennent de plus en plus complexes et leur domaine d'action couvrant l'ensemble de la planète, en émergent un tas de choses nouvelles parfois même souvent totalement inattendues et imprévisibles. 

Je renvoie aux travaux de Prigogine et Stengers et leur livre « La nouvelle alliance » sur la complexité et la migration des concepts.

 

Début:  09-03-2019

Addendum 1:

Des scientifiques parlent depuis un moment d'un temps thermique propre à la particule pour dire que c'est une autre variante du temps qui se déclinerait là: celui-ci serait lié à sa durée de vie.

Il n'y a pas que le temps de Newton, un temps absolu et qui figure bien dans l'équation de Schrödinger mais d'autres formes de temps conceptualisées ou en voie de l'être et qui présentent toutes la caractéristique commune de l'irréversibilité. À moins que d'après un diagramme de Feynman, on ne découvre que après tout l'anti-matière est capable elle de remonter le temps.
Ce temps thermique renverrait à un en-soi de la particule,  en considérant que toute particule-onde a une durée de vie. Très longue en ce qui concerne l'électron et le proton, de l'ordre de 10 puissance 18 ... Donc si toute particule a une durée de vie -voire les muons qui ont eux une durée de vie très courte- la particule-onde serait affublée d'un temps propre implicitement, lequel a ou n'a rien à voir avec le temps propre de la Relativité pour le moment.

Il faut être vraiment spécialiste  pour apprécier toutes les nuances et subtilités de ces concepts ou conceptualisations autour du temps dans le monde quantique. Des physiciens disent qu'il y a autant d'arguments "valables et objectifs" pour que le temps existe et pour qu'il n'existe pas comme le pense Carlo Rovelli.

Addendum 2:

La physique tend de plus en plus vers les mathématiques, à savoir une sorte de compétition autour de la question de qui saura construire le bon objet mathématique et adéquat pour faire progresser les choses.
Et les mathématiques sont forcément reines dans la question de l'objectivité en tant qu'objet incontestable et indétronable de description/prédiction. Du coup elles acquièrent ce statut envié d'être le seul objet quasi définitivement "objectif" de la Mécanique Quantique: on devrait dire le seul objet vraiment tangible de la Mécanique Quantique c.-à-d. en définitive est considéré et nommé tangible et "réel" ce qui fonctionne. Et ce qui fonctionne ce sont les mathématiques... Même elles fonctionnent parfaitement dans le cas de la Mécanique Quantique comme dans toute la physique: l'électrodynamique quantique le confirme une fois de plus.

La Mécanique Quantique renverse voire annihile totalement l'échelle des valeurs de la physique conceptualisée depuis l'Antiquité: dans celle classique, c'est l'objet qui est "réel" et objectif et sa trajectoire décrite par une parabole est un objet abstrait, une formule creuse et vide de sens décrivant et prédisant fort bien son mouvement. La formule générique de la parabole est de l'ordre d'un objet immuable et fixe issu de la pensée pure, pour reprendre cette partition propre à la métaphysique de Platon où les mathématiques sont intemporelles, fixes et immuables... Les mathématiques étant abstraites par définition, il faut ces dernières pour réaliser que toutes les trajectoires d'un objet lancé en l'air sont des paraboles, c.-à-d. appartiennent à une famille de courbes connues et comportant 3 paramètres. Et cette formule générique est bien "réelle" car elle permet des calculs et des prédictions.
La Mécanique Quantique a obligé depuis ses débuts les physiciens à se demander quel peut bien être cet objet si étrange qu'il possède 2 natures, onde et particule mais qui est néanmoins si bien décrit par des fonctions elles-mêmes mathématiques: des objets abstraits. Et le terme d'objet abstrait est un oxymore relativement à notre monde macroscopique, un monde si bien décrit par la physique classique. Les mathématiques deviennent plus réelles que l'objet lui-même dont on attend toujours une ontologie/définition laquelle risque de se faire attendre encore longtemps. Je n'exprime pas de pessimisme en disant cela: ça veut dire que dans le cas de la Mécanique Quantique on peut fort bien se passer de la description physique du réel. De TOUTE description physique du réel donc du réel lui-même: la seule chose qui soit véritablement réelle c'est la description d'un réel qui ne serait pas “le réel lui-même“. Ce qui est étrange en soi car loin, même très loin de la définition et mission initiale de la physique.

Pour paraphraser Feynman, "lorsque nous parlons de l'électrodynamique quantique qui marche si bien, nous ne savons pas de quoi nous parlons". La soupe quantique joue le rôle de dissolvant pour cette dualité réel/virtuel, une dualité que le philosophe Deleuze considérait comme erronée à la base: il préférait lui substituer la dualité réel/actuel.

Avec la physique quantique nous serions  dans un état descriptif que l'on pourrait qualifier de "paradigmatique pur". Le photon est un terme qui renvoie à une vibration électromagnétique décrite par les équations de Maxwell mais il n'y a pas d'en-soi ou d'être-en-soi du photon, ce qui renverrait à une façon de penser totalement erronée. La physique crée un nouveau "jeu de langage" pour reprendre la terminologie de Wittgenstein: elle a pour effet de dissoudre ces 2 extrémités allant du virtuel au réel. Pour n'en faire qu'une seule ? Préfère-t-on se référer au monisme plutôt qu'au dualisme dans la physique quantique moderne ? La question est posée.

En microphysique, les particules échangent des photons lumineux pour interagir. Ce phénomène fondamental de la matière/lumière a été interprété pour la première fois par les diagrammes de Feynman de l’électrodynamique quantique. Il s’agit du seul mode de description connu des interactions entre particules via les photons lumineux. Il a été vérifié par un grand nombre de calculs qui sont les plus précis de toute la physique. Cependant, pour bien des physiciens, la réalité des interactions révélées par Feynman n’est pas encore reconnue unanimement. En effet, elles nécessitent de reconnaître dans le vide un nombre infini de particules, d’antiparticules et de photons éphémères, appelés « virtuels » parce qu’ils sont trop fugitifs pour être mis en évidence par des mesures supérieures au temps de Planck. Les virtuels ne peuvent donc être mesurés par la matière/lumière. Au cours d’une transformation de matière/lumière, elles sont insensibles mais sont nécessaires au calcul et on est amené à supposer qu’elles apparaissent et disparaissent. Nous allons voir qu’au contraire les diagrammes de Feynman ne montrent pas que les corpuscules virtuels apparaissent et disparaissent mais que ce sont les corpuscules matériels dits réels qui apparaissent et disparaissent ! Ceux qui existent réellement sont donc les particules du vide et l’aspect réel, durable, n’est qu’une apparence, effet des interactions.

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article4097

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Multivers, quantisme et relativisme

27 Janvier 2019 , Rédigé par la-vague-en-creux

Avertissement: ceci est plutôt de l'ordre d'une promenade dans le monde incroyable de la physique plus qu'une analyse rigoureuse. Reportez-vous à vos épistémologues et physiciens préférés pour avoir des analyses de ce type, rigoureux et répondant aux critères de scientificité stricte.

Comme j'ai pu le lire à différents endroits, la philosophie a besoin des sciences pour se renouveler.

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Lorsque la nouvelle mécanique quantique fut découverte, les physiciens classiques, ce qui incluait tout le monde sauf Heisenberg, Schrödinger et Born, dirent :"Écoutez, votre théorie n'est bonne à rien puisque vous ne pouvez pas répondre à des questions comme : quelle est la position exacte de la particule ? Par quel trou passe-t-elle ? Et quelques autres." La réponse de Heisenberg fut : "Je n'ai pas besoin de répondre à de telles questions parce que vous ne pouvez pas les poser expérimentalement. Nous n'avons pas à nous les poser." (Mécanique quantique, tome VII) 

Cette réponse d'Heisenberg se rapproche inévitablement de la problématique philosophique où comme disait un professeur en philosophie des sciences, les philosophes ne se posent que des questions auxquelles ils peuvent répondre. Une boutade que fit Einstein adepte du réalisme naïf et qui résume assez bien le problème : "Croyez-vous que la Lune n'est pas là lorsque vous ne la regardez pas ?"

Cette phrase citée plus haut m’a un jour profondément interrogé : la philosophie ne se pose que des questions auxquelles elle peut répondre et elle s'est compartimentée à ses débuts en métaphysique et philosophie naturelle qui sont 2 domaines disjoints. En y réfléchissant, la formulation d'Einstein avait-elle pour but de tracer une ligne de partage franche et nette entre métaphysique/philosophie d'une part et sciences ? 

La philosophie s'intéresse au "pourquoi" et les sciences au "comment" selon une idée commune assez répandue… Leibniz se demandera lui un jour: « Pourquoi existe-t-il quelque chose plutôt que rien ?» Bien plus tard, Bergson bataillera toute sa vie pour faire admettre que la question du Néant absolu, soit l’idée même de l’existence du Néant n’existe pas et donc n'a pas lieu d'être posée. 

Exit donc la question de Leibniz selon Bergson qui pour lui n'appartient pas au domaine de la philosophie.

 

Propositions:

Traduisant selon lui le point de vue des sciences, Wittgenstein exprimera dans Tractatus sa doxa, la pré-existence des faits sur la matière. Wittgenstein en forme une assertion dont voici les 2 premières thèses.

« 1. Le monde est tout ce qui arrive. »

« 2. Ce qui arrive, le fait, est l'existence des états de choses. »

..En tenant compte du quantisme :

« 3.  Le monde est une succession de choix parmi toutes les possibilités parmi celles qui peuvent arriver, ce que formule Wittgenstein comme le monde étant au final la somme du choix de "tout ce qui arrive parmi les possibilités" .

« 4. Ce qui arrive, et qu'on nomme le fait est la finalité de l'existence au départ d’une superposition des états de choses, avec un seul état métastable comme celui le plus probable dans notre espace-temps. On l'appelle par commodité un fait certain. »

Explication:

Les questions du réalisme naïf, celle de l’objectivité et de leurs problématiques associées sont irrelevant en Mécanique quantique, comme le suppose implicitement ou explicitement Heisenberg avec sa déclaration. Cela découle d’une interprétation positiviste de la mécanique quantique et qui se distingue de l’interprétation dite réaliste: deux courants de pensée qui coexistent plus ou moins facilement. Il a été affirmé  par les positivistes que les valeurs physiques qui étaient mesurées n'avaient pas de réalité physique avant la mesure. Comment admettre cela ?

Autre problème: l’équation de Schrödinger est déterministe alors que la règle de Born (probabiliste!) ne l’est pas et elles décrivent toutes 2 la mécanique quantique. La fonction d’onde se mesurant par des probabilités, la question même de l’existence « physique » -on emploie parfois le terme de symbolique- reste posée sans qu’on puisse arriver à trancher: la physique c’est de la mesure déterminée par de l'observation avant tout, sans quoi on jouerait à madame Irma… On n’a pas d’intuition ni d’idée de ce que serait un « en-soi » de la fonction d’onde puisque ce qu’on observe serait forcément affecté par principe par une mesure qu’on effectuerait ! Le principe d’une dualité onde-corpuscule de De Broglie a longuement constitué ce qui semblait bien un élément de réponse voire une réponse.

Il a été depuis longtemps abandonné. 

Pour pouvoir dire qu’un objet existe en physique, il faut nécessairement le mesurer et l'observer: la fonction d’onde faisant intervenir des nombres complexes, ceci pose une difficulté supplémentaire car on ne peut pas concevoir une ontologie du nombre imaginaire. Réfléchir à une ontologie de ce nombre ? Pour les physiciens cela n'aurait pas de sens et pour les mathématiciens encore moins.

Ce nombre qui n'existe pas dans la nature est la solution réputée impossible pendant des siècles d'une équation qui existe bel et bien. Nonobstant il y a bien eu des mathématiciens platoniciens comme Gödel et Alain Connes à sa suite pour chercher une ontologie des mathématiques. 

Est-ce que l’objet en physique quantique existe lorsque nous ne l’observons pas, ou bien n’existe-t-il pas ? S’il existe, sur quel mode ?

Selon l’interprétation de Copenhague considérée comme positiviste, on admettra 2 choses:

— La fonction d'onde a un caractère symbolique. Elle ne constitue pas une représentation de l'objet physique étudié.

— La fonction d'onde contient tout ce qu'il y a à savoir sur l'objet physique.

Cela revient évidemment à dire que seule une description mathématique existe au niveau de l’objet quantique et est pertinente en soi: c’est la fonction d’onde. Le photon de masse nulle ne possédant pas de fonction d'onde tout comme le neutrino (masse infinitésimale), il est décrit par les équations de Maxwell unifiant électricité et magnétisme. La fonction d’onde peut être un nombre complexe, alors que la règle de Born concernant des probabilités n’évoquera elle que des nombres réels. Un débat difficile agite la physique depuis ce temps-là.

Finalement dans le cas de la MQ , on accepte généralement l’idée que l’objet est identique à sa représentation i.e. la fonction d’onde. Existerait-il une façon de se débarrasser de cette schizophrénie entre physique et mathématique laquelle est unique dans le monde microscopique ? En attendant une découverte qui résoudrait ce mystère... Ou en attendant Godot car peut-être avons-nous déjà tous les éléments à notre disposition.

Nous sommes quasiment sûr que lorsque nous tournons la tête, l’arbre que nous avons vu l’instant d’avant sera toujours là lorsque nous nous retournerons. À moins évidemment qu’entre-temps la foudre ne lui soit tombée dessus.. :)

La théorie de la décohérence quantique explique fort bien ce phénomène de réalité de l'objet par une dichotomie tellement radicale entre monde micro et macro que l’on finit par se demander si les lois qui régissent le monde quantique sont bien des lois. Les physiciens répondront en affirmant  que la mécanique quantique est déterministe lorsqu’il n’y a pas d’observateur: hamiltonien et équation de Schrödinger suffisent à régler la question de la fonction d’onde . Et que par ailleurs d'un autre côté la physique classique comporte elle à son tour une part d’indéterminisme. Cette dichotomie monde-micro/indéterminisme et monde-macro/déterminisme ne serait donc pas aussi légitime et pertinente qu'elle parait au premier abord. Ou telle qu'elle est apparue en premier lieu aux découvreurs de la mécanique quantique.

De par notre éducation, nous acceptons la thèse du réalisme naïf parce que on nous l’a fait admettre depuis longtemps: sans doute depuis le berceau. Schéma cognitif fondamental car lié indissolublement à la Raison, comme nous l’apprendrons plus tard et martelé tout du long de notre scolarité… Martelé et répété autant de fois qu’il faudra, nous finirons naturellement par l’assimiler. Tout ce qui peut ou paraît remettre en question ce dogme sera considérée de prime abord comme suspect:  fantasme,  hallucination ou simple dérive bien sûr autorisée comme la licence poétique. 

Mais au fait combien de fantômes, d’apparitions, d’OVNI, ou de phénomènes de télékinésie ou autres ont-ils été signalés depuis la disparition des sorcières ? La NASA a reconnu récemment qu'un certain enregistrement radar d'un avion de chasse US montrait un objet volant à haute altitude et qui effectuait des mouvements impossibles à réaliser avec les techniques aéronautiques dont nous disposons.

 

∎Puisqu’on parle d’une superposition d’états en Mécanique quantique, ne devrait-on pas substituer à la relation sujet-objet inventé par Kant le terme d’intersubjectivité cher à l’épistémologue Bernard d’Espagnat et émanant aussi de ce philosophe ? Tout dans l’univers ne serait-il alors à appréhender qu'en termes de relations ou de produit de relations ?  À tout prendre, le point de vue de d’Espagnat ne semble que déplacer le problème : introduire une nuance sémantique et conceptuelle comme l’inter-subjectivité précédemment introduite  par Kant, à fin d'éviter de trancher entre le flou et le certain… Ne s’agirait-il pas au fond d'éviter d'ébranler trop vite ni trop profondément nos certitudes ? Et remettre en question cette belle assurance conférée par nos sens et notre cerveau ? Admettre le point de vue celui d’Everett avec son hypothèse des mondes parallèles permettrait de sauver l’idée d’un en-soi de l’objet et sa "réalitude": la permanence de l'objet dans d'autres univers serait assurée par une sorte d’inversion de thèse, l’inversion de la relation qui lie un contenant immuable comme l’univers et son contenu… 

Selon ce physicien, ce n’est plus l’idée commune d’un objet censé appartenir au monde réel celui de l'Univers considéré comme un Tout qui tiendrait lieu de vérité: dans la conception d’Everett le réel, la "réalitude" de l'objet c’est l’affaire de tel monde parallèle qui le détiendrait/contiendrait à tel instant… Alors que dans notre univers, l'aporie fondamentale réside dans le fait que l’état d’un objet est donné pour flou car superposé à d’autres états tant qu'il n'est pas observé. Everett suite à Heisenberg précisera que cela restera ainsi tant qu’on n’aura ni observé ni mesuré cet objet qui par la mesure se transférera d'un univers parallèle au notre.  Dans sa conception, l’objet n’est ni scindé ni partagé en une superposition d’états et ce en aucune manière. Toutes vérifiées et confirmées comme il se doit et l’endroit où cet « état de superpositions » a lieu c’est bien dans notre monde et il n'y a aucun doute. L’indéterminisme quantique a été confirmé par les équations et corroboré maintes et maintes fois: personne ne se risquerait ici le droit de s’adjuger une remise en cause. 

Selon Everett si l’objet se partage en de multiples copies toutes « virtuellement » différentes dans notre monde, elles existeraient « effectivement » chacune dans le monde parallèle qui leur serait à chacune assigné. Assigné par qui ou assigné par quoi ? Everett ne répondra pas… Cette idée révolutionnaire ne fera l'objet que de quelques phrases concises à la fin de sa thèse. L’objet quantique retrouverait un peu de cette « réalité » qu’il n’a pas ici: il serait là, dans un univers parallèle « pour de  vrai » pour reprendre une expression familière paraphrasant les enfants lorsqu’il jouent ensemble.

Ce n’est plus l’objet quantique qui possède des instances ou ces différents états dits superposés, mais notre univers lui-même qui serait superposé à d’autres. Cette thèse rejoint la théorie de l’existence de de multivers dont hypothèse tout à fait incertaine et non prouvée la singularité centrale des trous noirs constituerait un point de passage ou de transition. La physique tend à se rapprocher de plus en plus d'une physique théorique pure, simple branche des mathématiques d'où l'empirisme cher à Popper serait totalement absent.

Notre monde selon cette théorie des multivers ne serait qu’une instance parmi un grand nombre de mondes, une infinité peut-être qui sait… Ces mystérieux objets, définis comme “quantiques” dans notre monde acquerraient par conséquent le statut de « réels » mais dans un autre monde que le notre, leur monde bien à eux ! La "réalitude"... Et voilà comment grâce à Everett et d’autres, on sauve le réalisme face à ces multiples interrogations toujours sans réponse depuis l’invention de la mécanique quantique.  Conservons donc cette appellation d’instance pour le moment, tel ce fameux chat de Schrödinger qui en possédait au moins deux: à la fois mort dans notre monde et vivant dans un autre. 

Si l’on désire conserver l’idée leibnizienne de compossibilité et d’harmonie pré-établie, ce point de vue des mondes parallèles change cependant radicalement la donne une fois encore. Il nous décentrerait une fois de plus: d’abord l’héliocentrisme de Galilée puis l’Évolution… et finalement l’inconscient, dont Leibniz eut la prémonition avec ses petites perceptions et Freud fera référence à ce dernier. Et voilà que maintenant surgit cette hypothèse de multivers, une pluralité d’univers multiples…

Mais toujours sans preuves malheureusement et cela reste pour le moment du moins décidément une hypothèse. Une de plus. 

Si l’on suit cette dernière théorie, les questions du temps et de la causalité se posent du coup tout à fait autrement: par un effet sans doute pervers de dissémination, l’axiome d’existence des multivers entrainerait une déperdition, une décrédibilisation voire une annihilation totale d’un thème majeur de la philosophie déterministe. L’introduction d’un relativisme dans les questions du temps et de la causalité eux-mêmes ? Cela entrainerait inévitablement dans le même sillage d’autres mises en questions non moins essentielles, comme celles du libre arbitre et de la volonté.

On peut rêver à l’usage qu’en a fait Borgès dans ses nouvelles mais il s’agit bien là de fictions, non d’hypothèses scientifiques.

Bien sûr ces théories d’univers multiples paraissent à première vue de la pure spéculation: plus propices apparemment à la SF qu’aux sciences exactes. Il n’empêche que des physiciens américains comme Alan Guth via l’énergie sombre ou Everett via la superposition d’états ont bâti chacun des théories personnelles qui sont considérées comme scientifiques: ne manque plus qu’une ou des confirmations empiriques. Comment l’obtenir ? Dilemme majeur… Cette problématique exponentielle des multivers renvoie au fait que dans sa pratique, la physique tend de plus en plus à se mathématiser en s’éloignant toujours davantage du terrain expérimental, son terreau d’origine sur lequel Popper a bâti toute sa théorie… Plus l’expérimentation et les moyens techniques se perfectionnent et s’améliorent, plus on découvre des choses bizarres et inexplicables. Comme récemment dans cette troublante expérience à l’université de Jérusalem où il a été démontré que l’intrication quantique persistait même si un des 2 photos disparaissait… L'intrication ne serait plus uniquement spatiale mais aussi temporelle.

On pourrait aussi citer cette troublante et récente expérience qui eut lieu en Italie où un collège international de scientifiques tous à la fois savants, aguerris et compétents découvrirent que des neutrinos qu'ils envoyaient très profondément sous terre depuis des sommets des Alpes dépasseraient la vitesse de la lumière. De multiples vérifications croisées ont bien confirmé que ce fameux "tachyon" pourrait fort bien se retrouver d'un seul coup matérialisé sous forme de neutrino, dopé ou non...

Et que le dogme premier de la Relativité à savoir la vitesse de la lumière dans le vide ne serait pas aussi certain qu'on le croirait.

Un des postulats et outils fondamentaux de la physique est que si nous ne pouvons revenir dans le passé -même si Einstein a admis qu’il existerait une possibilité grâce aux trous de ver-, la physique peut elle très bien y parvenir : il suffit pour cela simplement d’inverser le signe du temps dans les équations. Nous pouvons remonter ainsi jusqu’au mur de Planck dans le processus de création de l’univers. Mais avant ce mur c'est hors de question, et les physiciens attendent beaucoup de la gravitation quantique à boucles laquelle unifierait Relativité et mécanique quantique.  C'est son objectif mais qui semble de plus en plus difficile à atteindre au fur et à mesure des années de recherche. Le rêve d’Einstein et de beaucoup d’autres qui peut-être permettrait de savoir ce qui se cache derrière ce fameux mur…

Trous noir et singularité

•Lorsqu’on leur demande ce qui se passe au niveau de la singularité d’un trou noir soit en son centre, les scientifiques répondent de la même façon : la courbure de l’espace-temps devenant quasiment nulle d’après les modèles, cela entrainerait que des grandeurs jusqu’ici finies deviennent infinies… Et justement  l’infini n’existe pas en sciences physiques ! Donc la théorie s'arrête... 

Au moment d’atteindre la singularité du trou noir et aussi lorsque qu’on tente de remonter le temps avant le mur de Planck, la réponse scientifique est que la théorie et même toutes les théories s’arrêtent: toutes ces grandeurs communément utilisées en physique devenant infinies, il faut trouver autre chose comme une variable cachée. Ou alors sortir radicalement du domaine de la physique car la physique ne s’intéresse qu’à ce qui est observable et mesurable.

Revenons sur cette question : pourquoi pouvons-nous estimer qu’une théorie où l’on renverse le signe du temps nous renseignerait forcément et justement sur ce qui s’est passé avant ? 

Il faut se référer à Popper pour obtenir une forme de réponse laquelle est juridique. Tant que nous ne verrons pas une pomme tomber en haut vers le ciel et non vers le centre de la Terre, la loi de la gravitation découverte par Newton restera vraie: les masses s’attireront toujours en raison inverse du carré de la distance qui les sépare. Einstein bouleversera la physique en introduisant le paradigme révolutionnaire de courbure et d’espace-temps, supplantant ainsi celui de masse newtonienne soumise à des forces. Mais sans invalider sa théorie qui est toujours utilisée… Les premiers pas de Neil Amstrong furent calculés et modélisés en se servant uniquement de la mécanique newtonienne.

Popper et le vérificationnisme

Le falsificationisme et/ou vérificationnisme, critères déterminants pour distinguer les "vraies" sciences des fausses ? 

Ces fameuses pseudo-sciences suivant la terminologie en vigueur font l’objet d’une inquisition et subissent régulièrement des comparutions devant des tribunaux, lesquelles généralement assorties de condamnations sans appel…  Pseudo-sciences ?  Ce terme permettrait au départ de distinguer les faux charlatans des autres paraît-il… De vrais charlatans existeraient-ils donc alors ? Ce terme de pseudo-sciences ne serait-il qu'une partie émergente d'une stratégie pour le coup qu'on qualifierait bien de « scientiste »  ? Everything goes, dit Feyerabend: tout marche. Certains souligneraient peut-être que cette distinction formelle entre sciences et pseudos- est une prévarication qui renverrait par une sorte de non-dit au domaine du politique, et donc concernerait autant le pouvoir et son usage que la science elle-même : en poussant ce raisonnement,  le but ne serait-il de retirer hors du champ de l’investigation scientifique toute une série de faits troublants mais avérés ? Inexpliqués mais constatés par des scientifiques eux-mêmes. 

Au passage exit la psychanalyse du domaine des sciences comme depuis Popper ! Comme le dira un philosophe, la psychanalyse n’est pas une science et c’est justement pour cela que ça marche.

Une nouvelle élite tiendrait-elle à s’accaparer le pouvoir celui de la Vérité, mais cette fois au nom de la science et non plus de la religion ? On ne brûlera pas deux fois de suite Galilée proclamera-t-on ... Étudier des faits étranges et déroutants certes, et constatés plus ou moins empiriquement, oui répond-on généralement mais selon quel protocole ?  

Les coupeurs de feu aussi ont réussi à faire disparaître des blessures graves chez les grands brûlés:  les hôpitaux ont recours à eux en désespoir de cause, ces derniers obtenant parfois des résultats spectaculaires là où des médecins et chirurgiens n’en obtiennent  plus. 

Freud a travaillé sur la transmission de pensée avant d’abandonner ce domaine et c’est Jung, plus empreint de mystique et d’intérêt pour les sciences occultes et l’orientalisme qui  reprendra le flambeau. Fin de l’acte ? Un pont provisoire s’établira ou tentera d'être établi entre psychanalyse et physique quantique lorsque Pauli le physicien autrichien entreprendra une analyse avec Jung. Elle sera suivie d’une intense correspondance entre les 2 hommes à la fin de leurs entrevues ce qui donnera lieu à un livre et une correspondance fort rare.

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Michel Bitbol fait lui référence lui au holisme ce qui pose des questions méthodologiques devenant assez vite assez embarrassantes. Dans l’acception commune , en philo des sciences comme en épistémologie il y a le réductionnisme d’une part et le holisme complètement à l’autre bout. Le holisme tend à ressembler à ce lapin qu'on sortirait du chapeau lorsqu'on n'a pas d'autres explications le plus souvent.

Ce dualisme-là comme matière/esprit est précisément sans nuance ce qui en fait son intérêt: dichotomique et sans pont immédiat entre les 2 extrémités, à moins de l’inventer et le construire de toute pièce comme si on tentait de rebouter la théorie après fracture. Le construire comme on emboite les pièces d’un puzzle au moyen d’un pont métaphysique peut-être ? Et sur ce point particulier Descartes, Leibniz et Spinoza à leur époque s’y prendront chacun d’une manière particulière et différente. Que ce soit par le monisme, le dualisme ou le parallèle ontologique chez le philosophe hollandais…

Pour poser le problème d’un lien entre les 2, il faut considérer qu’il n’y a pas établi d’avance un réductionnisme « fort » qui tendrait la main de façon conviviale par exemple à un holisme « faible » et qui permettrait du coup d’envisager un point de passage explicatif et clarificateur pour la mécanique quantique, un peu comme celui permettant le passage ontologique d’un état-onde vers un état-corpuscule de l’objet quantique. C’est pour cela que pour ma part je préfère un dualisme nettement plus « soft » : celui entre émergence dite faible et celle dite forte.

Par définition, une propriété nouvelle émergera de façon "faible" lorsqu’on pourra considérer qu’elle résulte directement de l’assemblage de ses parties. Une propriété émergera de façon « forte » lorsque le tout influencera chacune de ses parties qui en s’assemblant donneront une nouvelle propriété. 

Précision… Ne pas confondre et mettre dans le même panier attribut, propriété, qualité : on ferait une confusion grave. Les termes d’émergence, qu’ils se déclinent en faible ou fort revêtent de plus -difficulté supplémentaire- des sens assez différents selon les différentes sciences qui les utilisent: la physique, la biologie mais aussi la sociologie où son sens paraît nettement plus immédiat et compréhensible intuitivement. Il y a un cadre contextuel/conceptuel absolument nécessaire à saisir comme prolégomène essentiel avant de s'aventurer à déterminer ce qui "émerge"... ou ce qui émergerait dans chacune de ces sciences. Le rap et le hip-hop ont émergé parmi les afro-américains vivant dans les ghettos de grandes villes américaines.

L’exemple classique d’une confusion toujours possible en physique au niveau de l’émergence est celui de l’agitation brownienne des molécules de gaz d’où « émerge » une nouvelle propriété, la température: on passe du moléculaire au molaire. Mais pas de méprise ni de confusion non plus: la température est une propriété ou une « qualité » typique du niveau molaire, ce qui veut dire qu’au niveau moléculaire parler de la température d’une molécule ou même d'un agrégat n’a aucun sens. Pour cette raison on n’en parlera jamais ! 

La thermodynamique statistique permet de comprendre comment on passe d’une agitation moléculaire d’un groupe de particules à la température d’un volume de gaz, phénomène étudié depuis l’Antiquité et surnommé chaleur. Dans ce cas du passage du moléculaire au molaire, il n’y a pas  "émergence"  d’une nouvelle propriété qui s’appellerait "température": les molécules s’entrechoquent de façon chaotique, et statistiquement cela a comme conséquence une propriété qu'on nomme température, laquelle est observable et mesurable. Parler de température au niveau moléculaire n’a aucun sens physique. 

En Mécanique quantique il y a bien effectivement émergence d’un réel macroscopique depuis un autre réel microscopique. Et décrit précisément par une fonction d’onde qui comble de complication (!) est un nombre complexe mais qu’on peut appréhender « physiquement » et concrètement: donc par la mesure et observation au moyen de sa norme. On adjoint un corpus théorique celui d’espace de Hilbert qui permet une décomposition en vecteurs propres renvoyant à une superposition d’états. 

La norme de cette fonction d’onde est relative à une probabilité d’état que l’on sait calculer et que l’on peut mesurer… La coïncidence entre les deux, observation et théorie, établit la mécanique quantique comme science exacte: on a pu le vérifier maintes et maintes fois.

Limite épistémologique: le langage naturel surtout quant il est conceptuel révèle vite ses limites quand on l’applique à la science quantique, aporie supplémentaire. J’ai pris comme définition de l’émergence forte le fait qu’une propriété émergera lorsqu’on pourra considérer que c’est le fait du tout qui influence chacune de ses parties. En s’assemblant d’une nouvelle manière elles donneront une nouvelle propriété qui « émergera ». Dans cette définition qu’est-ce qu’on va considérer comme « tout » ? Le grand tout soit le Tout, l’univers entier ou l’une de ses parties, suffisamment englobante pour expliquer l’irruption de cette nouvelle propriété influençant chacune de ses parties  ? Laquelle ou lesquelles considérer ?

Si c’est une affaire de contexte, quelles en seront les limites et comment va-t-on les fixer ?

Dans le cas de la mécanique quantique, la décohérence quantique donne une réponse considérée sûre: on sait qu’au niveau de l’échelle cristalline il y a brutalement réduction de la fonction d’onde. L’objet corpuscule/onde- deviendra « certain » au cours ce changement de dimension et d’échelle c.-à-d. d’une probabilité égale à 1. La bizarrerie supplémentaire -et la mécanique quantique n’en manque pas- est que cette réduction s’effectue quasi instantanément, ce qui semble a priori en contradiction avec la Relativité établissant la vitesse de la lumière dans le vide comme maximum absolu. Un seuil indépassable… L'effondrement de la fonction d'onde donnant comme résultat un objet "certain" résulte de la multitude d'interactions au fur et à mesure que l'on avance dans l'échelle depuis le micro vers le macro. Ce qui expliquerait ce saut qualitatif qui se situerait au niveau cristallin selon la théorie de décohérence quantique : les interactions entre molécules structurées en réseau et l'objet quantique se manifestant en des proportions de plus en plus grandes et nombreuses, l'objet finit par devenir "certain" soit d'une probabilité de présence égale à 1. La pomme est bien sur la table, et même si je me retourne elle y restera. Sur un plan général, on peut considérer qu'un des moteurs essentiels de cet avènement local est la complexité.

L'univers tend ou a tendu durant une grande partie de son histoire vers des niveaux de complexité toujours plus grands. 

On en retrouve la trace de cette progression ou au moins une image au niveau sociologique:  la multiplicité d'inventions scientifiques et technologiques comme Internet tend à créer des réseaux de plus en plus maillés et fortement interagissants donc complexes: cela explique l'émergence de nouvelles propriétés pouvant se produire potentiellement à différents niveaux.

Remarque : je serais assez partisan de revenir, en les rénovant et les dépoussiérant quelque peu aux concepts classiques de corps et d’étendue employés communément au XVIIème siècle. Le concept de corps a subi une refonte complète à cause de Lavoisier et l’irruption de la chimie. Mais celui de l’étendue reste le même à ma connaissance et l’étendue -bien que considérée aujourd'hui comme homologue de l’espace- est un concept fondamentalement différent de l'espace: d’où l’intérêt de l’étendue comme concept pour parler précisément de ces particules intriquées qui continuent de s’influencer à des distances souvent colossales l’une de l’autre comme si, ironie (!), l’espace entre elles n’existait pas…  Le concept d’étendue a quasiment disparu de la littérature « philosophique » ou en tout cas n’a pas subi de refonte quasi complète comme celui du concept de corps avec Lavoisier.

Quelles sont les limites d'un corps se demandera-t-on au XVIIème siècle ?

À suivre.

 

 

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Les logiciels Adobe dernier cri: After effects, Animate adobe, Photoshop etc.

27 Décembre 2018 , Rédigé par la-vague-en-creux

Le père Noël m'a gâté cette année: il m'a offert la série complète des logiciels Adobe et je commence vraiment à m'amuser avec. C'est fou tout ce qu'on peut faire avec ça.

Voici quelque réalisations.. de débutant, bien entendu pour commencer. Je compte faire un nouvel épisode de Star wars car j'ai déjà compris (au moins) comment on simule un sabre-laser... Un boulot de fou que ça a dû être ce film, bourré d'effets spéciaux !!! Gratos chez Video-copilot: Saber pour faire des sabres laser et ORB pour faire des planètes, très réaliste et incomparablement mieux qu'il y a 10 ans. Je cherche le plug-in ou la méthode qui me fera créer des nuages qui tournent autour d'une planète

Sinon les indispensables suites Magic Bullet et surtout  Trapcode de chez Red Giant si vous voulez créer des choses sortant de l'ordinaire... Ça coûte des sous tout ça mais si on veut faire des choses intéressantes et sortant de l'ordinaire il faut y mettre le prix ben voyons: il y a un paquet d'options sur tous les Trapcode comme Mir, Sound, surtout Particular et Tao: je vous conseille de faire 2 ou 3 tutos de familiarisation sur uTube avant de vous lancer dans vos projets perso.

Il y en a un paquet de tutos qui sont très bons.

Ci-dessous en mien direct, après conception sous Animate adobe et passage par After effects après, ça donne par exemple une flamme en fichier GIF: mais le rendu est très court et vu le boulot que ça demande Animate Adobe est surtout utile pour des dessins animés.

Les fichiers obtenus par rendu étant généralement de taille colossale après mise au point et passage sous After effects et passage après Rendu, vous pouvez et devrez (!) les réduire avant de les exporter sur le Web: soit en utilisant le logiciel Handbrake ou mieux encore, Adobe Media Encoder qui réduit vraiment la taille. Video Converter Ultimate ou le dernier UniConverter de chez Wondershare sont les meilleurs, bien plus rapides que Media Encoder mais qui le premier vous permet de gérer plus d'options et possède en plus une file d'attente qui traitera tout en bloc à la fin.

Chez moi un fichier de 2,85 Go est réduit à 63 Mo ! Le mieux que j'ai trouvé jusqu'ici car les .mov sont colossaux en taille. Il y a des sites qui font cela aussi... Sinon je recommande le logiciel WhatSize: les caches Adobe ont tendance à enfler, à enfler énormément au fur et à mesure de vos expérimentations sur After effects ou Premiere adobe. Et donc les nettoyer peut s'avérer très utile pour gagner de la place. Ce logiciel WhatSize permet de se laisser guider par la taille et vous permet de parcourir de façon arborescente les dossiers depuis la Bibliothèque jusqu'à l'endroit où se trouvent les caches d'Adobe. Mais l'inconvénient est qu'il a besoin de tous ces fichiers le bougre sinon il doit les recréer et ça peut prendre du temps.

Sinon beaucoup + ergonomique car intégré à After effects  il y a une commande "Purger..." dans le menu Edition qui fait le ménage sélectivement.

Différents types de ménage selon ce qu'on souhaite enlever mais les rendus bouffent beaucoup de place -mémoire donc c'est à faire régulièrement.

Animation à base de masque très simple à réaliser

Animation d'une voiture modèle réduit

Un petit tour dans la stratosphère ?

Video musique de détente

Moulins à vent 30sec de relaxation

La girafe  romantique

Joyeuses fêtes

Comète divine

Mouvement brownien

Feu d'artifice

La maison d'Escher

Désintégration et téléportation

Animation créée avec Animate adobe

 

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